La renaissance mode du rose : l'histoire du rose en vidéo - Marie Claire
Par Mélody ThomasPartagerEnvoyer par e-mail
Je certifie ne pas envoyer d'e-mail indésirableNotre série vidéo "Renaissance mode" décrypte une tendance et son histoire, de son émergence à nos jours. Nouvel épisode de la série : le retour de la couleur rose.On dit souvent que la mode est un éternel recommencement, mais connaissons-nous vraiment son histoire ? C'est ce que l'on veut vous raconter dans “Renaissance mode”, notre série vidéo décryptant les tendances qui jalonnent l'industrie depuis ses débuts (et bien plus tôt encore) jusqu'à nos armoires.
Dans ce second épisode, nous vous racontons l'histoire du rose. Une couleur qu’on voit partout ces dernières saisons sur les défilés et qui a jalonné l’histoire de la mode autant que la grande Histoire. On pourrait citer le tailleur rose en tweed que portait Jackie Onassis lors de l’assassinat du Président Kennedy ou encore celui porté, en 1994, par Hilary Clinton dans ce qui restera gravé dans les anales comme la "Pink Suit Conference".Si le rose continue à faire parler – au point d’avoir eu droit à sa propre exposition à New York en 2018, Pink : The History of a Punk, Pretty, Powerful Color-, c’est aussi parce que la couleur a été fortement genrée et politisée. Dès les années 50, elle devient une couleur commerciale et dans les années 80, elle est associée particulièrement au genre féminin.
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A ce sujet, si on s’attarde sur la manière dont la pop culture nous a présenté le rose depuis des décennies, on remarque qu’il est souvent associée à une forme de féminité jugée superficielle. Il suffit de voir les personnages de fiction comme Elle Wood (La Revanche d’une blonde) ou Cher de Clueless. Le rose, c’est la couleur de la femme-enfant, encore soumise au male gaze, comprendre regard masculin. "L'insistance à socialiser les femmes pour qu'elles s'identifient à une couleur qui n'existe pas dans le «monde réel» est, à mes yeux, un témoignage des hiérarchies patriarcales qui travaillent à maintenir les femmes soumises dans la vie quotidienne" déclarait d’ailleurs en 2006 l’artiste américaine Signe Pierce.
Mais la mode a toujours aimé sortir les choses de leur contexte, leur donner un sens nouveau. Barbara Nemitz, co-auteur du livre Pink: The Exposed Color in Contemporary Art and Culture analyse : "Le rose est maintenant émancipé de la couleur de l'innocuité, de la gentillesse, de la douceur, de l'innocence et de l'opprimé". Et d'affirmer : "Elle a acquis un rôle actif et puissant". Elle cite la récente apparition de la couleur dans un certain nombre de manifestations d'activistes, des bonnets (pussyhats) de couleur rose lors des marches anti-Trump aux États-Unis au Gulabi Gang en Inde. Mais il faudra attendre les années 2010 pour que la couleur prenne une teinte politique ; de la pussy pink blouse de Melania Trump au Pussy Hats de la marche des femmes de mars 2017.
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