5 erreurs fatales à ne pas commettre pour réussir un rodage

30/05/2022 Par acomputer 736 Vues

5 erreurs fatales à ne pas commettre pour réussir un rodage

Ça y est ? Tu as ta moto toute neuve ?

Avant de te mettre en route, tu dois absolument connaître ces cinq erreurs fatales

Ça y est ? Tu as ta moto toute neuve ? Avant de te mettre en route, tu dois absolument connaître ces cinq erreurs fatales que font même les motards les plus expérimentés.

J'aimerais comprendre comment fonctionnent les titres putàclic et qui les met point. Comme une grosse partie du e-marketing a été inventé par l'industrie de la vidéo de cul, je soupçonne que le putàclic a beaucoup à voir avec la presse à scandale (que personne ne lit mais que tout le monde feuillette en poussant des "rhooooo" effarouchés). Est-ce qu'il existe une Putàclic Adademy ? Enfin... revenons à nos histoires de rodage.

Ainsi, tu trouveras sur YouTube plein de gens qui t'expliquent ce qu'il faut faire et ne pas faire pendant un rodage. Tu peux les ignorer : leurs conseils n'ont aucune valeur. Les seuls points à surveiller sont les cinq listés ci-dessous.

1. Mettre les gants sur le réservoir au premier plein

Ce rapiat de concessionnaire t'a accordé à peine trois litres d'essence, donc il faut vite filer à la pompe. Là, tu commets la première erreur fatale : poser tes gants sur le réservoir, à proximité de la trappe. Tu ne connais pas encore ton réservoir ni comment il se remplit. Évidemment, c'est obligé, la goulotte refoule brusquement. L'essence éclabousse partout et tes gants vont puer le 98 pendant une semaine (15 jours si c'est tes gants d'hiver, imbibés à coeur).

Première erreur : ne mets jamais tes gants sur le réservoir au premier plein (et ne reste pas assis sur ta selle non plus).

2. Tripatouiller les boutons du tableau de bord au 1er feu rouge

5 erreurs fatales à ne pas commettre pour réussir un rodage

Tout concessionnaire digne de ce nom devrait afficher cet avertissement sur les boutons du tableau de bord : "touche pas à ça, p'tit con !". Parce que bien sûr, dès le premier feu rouge au sortir de la concess', tu vas vouloir connaître la pression atmosphérique pour en déduire l'autonomie restante si tu empruntes un parcours mixte sans péage avec franchissement de gué et activation du contrôle de traction au niveau 8¾. Et paf ! Tout s'éteint. Tu n'as même plus le témoin de point mort, qui se met à la place à clignoter pour t'indiquer le nombre de fois que tu as déplié la béquille latérale depuis la dernière révision intermédiaire (on sait jamais, l'info peut servir). Funérailles ! Tu as commis la deuxième erreur fatale avec une bécane raide neuve : manipuler les boutons sans t'être au préalable coltiné le mode d'emploi (à l'arrêt, sur plusieurs heures et avec deux litres de café fort sous la main).

Puisqu'on t'avait dit de ne pas toucher à ça (p'tit con!).

3. Te faire doubler par une nana en sportive

WABROOOOOOO !!!!! Sportive. Cuir. Queue de cheval : oui. Mais méfiance. Hanches larges ? Oui. C'est donc bien une nana, pas un tatoueur en retard pour le boulot. GAZ ! Gaz ? Non. Laisse-moi t'expliquer pourquoi surtout-pagaz.

Ce n'est pas une question de pneus raides neufs aux flancs encore brillants d'agent de démoulage post-vulcanisation. Pas non plus rapport aux freins dont on voit encore les traces d'usinage sur les pistes, ni même de 6.000 tours à ne pas dépasser sous peine de faire des trous dans les pistons. Pas du tout, pas du tout. Tu peux y aller à fond, même en tirant dessus comme un goret, elle fera quand même ses 100.000 bornes sans broncher. Voici pourquoi.

D'usine, les motos sont réglées en mode "lopette de concours", l'injection bridée et l'allumage calé "plein retard" pour sortir à tout péter 9,8 chevaux. Ceci afin que le neuneu standard fasse au moins 400 mètres avant de se crasher ; se vomir avant même d'être sorti du parking de la concession, c'est fort mauvais pour les affaires.

Je récapitule : nana à queue de cheval en cuir sur une sportive + moto raide neuve qui sort à peine plus de chwô qu'un Solex gavé à l'éther = humiliation. Parce que bien sûr, pile à ce moment, tu vas croiser un de tes potes et ta réputation dans le gang sera finie.

4. Lire le manuel d'utilisateur ou RTFM pour les intimes

Il ne faut JAMAIS lire le manuel d'utilisation de ta moto. Jamais. Tu risques d'y apprendre qu'il existe une petite vis, là, qui fait plein de trucs apparemment super quand tu la tournes. Ou un bouton sur ton tableau de bord qui t'ouvre les portes d'un univers nouveau ‒si, si.

Parce que bien sûr tu vas vouloir tourner ladite vis, ou appuyer sur le bouton sus-mentionné, comme une Pandore qui serait passée outre le gros autocollant jaune fluo à tête de mort sur sa proverbiale boîte.

Plusieurs heures plus tard, tu vas inévitablement revenir à la concession, la mine basse et ta moto ratatouillant misérablement à cause de la fameuse vis. Ou bien le tableau de bord s'est mis à biper frénétiquement en affichant des instructions dans un alphabet que même Google ne reconnaît pas ‒fallait pas appuyer sur le bouton.

Naïf, tu pensais que ton concessionnaire chéri allait te régler ça en deux coups de cuillère à pot... mais queudalle. Cinq semaines plus tard, deux techniciens dépêchés spécialement du Japon continuent d'ausculter ta moto ; au fil des jours, ils ont la mine de plus en plus défraîchie alors qu'ils tentent en vain de comprendre comment cet abruti de gaijin a pu autant semer le bazar sur leur moto en appuyant sur un seul bouton.

Laisse ce foutu manuel sous ta selle avec le bon de commande et la facture d'achat et n'y touche jamais. Sinon tu feras le rodage de ta moto neuve sur la Deauville de prêt de la concession (312.000 kilomètres au compteur, de quoi semer le doute quant à ton achat).

5. Il n'y a pas de 5e raison

Ça fait encore rire quand la 5e raison est Obi-Wan Kenobi ?

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