Saint-Denis : Hasna Ait Boulahcen ne serait pas morte en kamikaze

19/03/2022 Par acomputer 921 Vues

Saint-Denis : Hasna Ait Boulahcen ne serait pas morte en kamikaze

Une semaine après les attentats du 13 novembre, l'enquête se poursuit en France et en Belgique, où neuf personnes ont été interpellées jeudi. Ce vendredi, l'analyse des images de vidéo surveillance de la RATP a révélé que Abdelhamid Abaaoud, suspecté d'être le commanditaire des attentats, se trouvait près de Paris le soir des attaques et laisse penser qu'il a participé directement aux tueries.

Des perquisitions ont eu lieu en France ce matin et en Belgique, où vivaient une partie des personnes suspectées d'être des kamikazes et qui apparaît clairement comme la base arrière des commandos qui ont abattu au moins 130 personnes.

Un des suspects des attentats de Paris et Saint-Denis, Salah Abdeslam, est d'ailleurs toujours activement recherché par les polices française et belge. Des actions moins directement liées à l'enquête mais permises par l'état d'urgence sont également menées, tandis qu'au niveau européen, les ministres de l'Intérieur de l'Union se réunissent en urgence à Bruxelles ce vendredi pour renforcer la "réponse européenne à la menace djihadiste". La Tribune vous tient au courant au fur et à mesure des nouvelles informations.

19h28 - Deux kamikazes du Stade de France passés par la Grèce

Deux des trois kamikazes du Stade de France ont été contrôlés ensemble en Grèce le 3 octobre dernier, a annoncé vendredi le procureur de Paris, après identification du second. Leur identité reste inconnue pour l'instant.

18h00 - Hasna Ait Boulahcen ne serait pas morte en kamikaze

Hasna Ait Boulahcen n'est pas morte en kamikaze, rapporte Reuters qui se base sur une source proche du dossier. "Les premiers éléments du Raid laissaient penser qu'il s'agissait d'elle", explique-t-elle. Mais "le crâne qui a été retrouvé sur le trottoir n'est pas celui d'Hasna Ait Boulahcen".

15h10 - L'Institut national de propriété industrielle refuse d'enregistrer les marques "Je suis Paris" et "Pray for Paris"

Dans un communiqué, l'Institut national de propriété industrielle (INPI) a déclaré avoir refusé d'enregistrer, comme il l'avait fait en janvier avec le slogan "Je suis Charlie", les marques "Je suis Paris" et Pray for Paris", les jugeant "contraires à l'ordre public". La décision a été saluée sur les réseaux sociaux :

15h05 - Le bilan des victimes des attentats passe à 130 morts

Le bilan des attaques de vendredi dernier à Paris et Saint-Denis est passé à 130 morts, a annoncé jeudi le Premier ministre Manuel Valls, soit un de plus qu'indiqué précédemment.

14h15 - Près de 800 perquisitions menées en cinq nuits

Dans un communiqué du ministère de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve annonce que les policiers et gendarmes ont procédé à quelque "793 perquisitions, 107 interpellations conduisant à 90 gardes à vue" sur l'ensemble du territoire cinq nuits après la mise en place de l'état d'urgence vendredi 13. Les perquisitions, sont décidées par les préfets et les assignations à résidence, prononcées par décision ministérielle précise le communiqué. Pour ces dernières, 164 ont été prononcées. Ces perquisitions ont permis de saisir 174 armes, d'aboutir à la découverte de 64 découvertes de produits stupéfiants et à la saisie de 250 000 euros.

13h16 - Les contrôles aux frontières "immédiatement" renforcés sur tous les voyageurs en Europe

Les Etats membres de l'UE ont décidé vendredi de mettre en place "immédiatement" des contrôles renforcés aux frontières extérieures de l'Union, y compris en ce qui concerne les ressortissants européens, lors d'une réunion extraordinaire à Bruxelles, ont annoncé à l'AFP des sources européennes. Ils ont également demandé une révision rapide des règles de l'espace Schengen, pour permettre des "contrôles systématiques sur des ressortissants européens", alors que les contrôles approfondis systématiques sont aujourd'hui réservés à ceux des Etats tiers, ont ajouté ces sources.

12h38 - Le corps d'Hasna Ait Boulahcen-Parquet parmi les trois corps retrouvés à Saint-Denis

"Le corps de femme découvert cette nuit rue Cormillon a été formellement identifié, après comparaison d'empreintes digitales, comme étant celui d'Hasna Ait Boulahcen, née le 12 août 1989", peut-on lire dans un communiqué du procureur de la République de Paris François Molins. Cette femme de 26 ans, soupçonnée de s'être fait exploser dans l'appartement de la rue Corbillon, à Saint-Denis, mercredi pourrait être la cousine d'Abdelhamid Abaaoud suspecté d'avoir commandité les attentats du 13.

12h34 - Un couvre-feu dans un quartier de Sens ce weekend

Dans un communiqué, la préfecture de l'Yonne annonce la mise en place d'un couvre-feu à destination de l'ensemble de la population du quartier des Champs-Plaisants, à Sens, à partir de ce vendredi soir, 22 heures, et jusqu'à lundi matin 6 heures.

I Lire (A Lyon) Attentats : le préfet de Rhône-Alpes n'exclut pas le couvre-feu

11h58 - Le PS reprendra sa campagne après l'hommage national aux victimes

Le parti socialiste reprendra sa campagne pour les élections régionales le 28 novembre, soit le lendemain de l'hommage national aux victimes des attentats du 13 novembre, prévu aux Invalides.

11h44 - Strasbourg maintient son marché de Noël

Strasbourg a décidé de maintenir cette année son marché de Noël, où quelques deux millions de visiteurs sont attendus, annonce le maire PS Roland Ries qui avait un temps envisagé de l'annuler au lendemain des attentats de Paris et Saint-Denis.

"Le marché de Noël de Strasbourg aura lieu", a précisé Roland Ries au sujet de cette manifestation, dont la 446e édition doit ouvrir à partir du 27 novembre.

11h12 - L'hommage aux victimes se tiendra le 27 novembre

Un hommage national sera rendu le 27 novembre aux Invalides aux victimes de ces attaques, qui ont fait 129 morts et 352 blessés, annonce l'Elysée.

10h58 - Mercredi, une troisième personne tuée lors de l'assaut du Raid

Un corps de femme a été découvert dans les décombres de l'appartement de Saint-Denis contre lequel un assaut de la police a été mené mercredi matin, ce qui porte à trois le nombre de tués, annonce vendredi le parquet de Paris.

Un sac à mains contenant un passeport au nom d'Hasna Ait Boulahcen, la femme soupçonnée de s'être fait exploser lors de l'assaut, a aussi été retrouvé, précise le parquet.

La seule identification certaine à ce jour, parmi les tués, est donc celle d'Abdelhamid Abaaoud.

10h08 - Prise d'otage en cours dans un hôtel de Bamako (Mali)

Des hommes armés ont attaqué un hôtel de luxe fréquenté par des étrangers dans la capitale malienne et il semble qu'ils aient pris 170 otages, selon une source proche des services de sécurité et de témoins cités par Reuters.

L'attaque a visé l'hôtel Radisson Blu, situé dans un quartier proche du centre ville de la capitale malienne et qui abrite de nombreux bâtiments officiels. La police et les services de sécurité sont sur place

VENDREDI 20 NOV. 08h49 - Abaaoud était à Montreuil le soir des attentats de Paris, révèle la vidéosurveillance de la RATP

Abdelhamid Abaaoud a été identifié a posteriori sur les images de vidéosurveillance de la RATP, à 22h14 le soir des attentats, soit moins d'une heure après le début des fusillades. Il se trouvait à la station Croix de Chavaux, sur la ligne 9 à Montreuil (Seine-Saint-Denis), selon le Parquet. Cette station se trouve à 500 mètres du lieu où a été retrouvé un véhicule Seat utilisé par les assaillants pour perpétrer les tueries.

Cette information laisse penser qu'il a directement participé aux carnages avant d'abandonner la voiture et de reprendre le métro pour revenir à l'appartement de Saint-Denis, où il a été abattu lors de l'assaut du Raid mercredi.

18h07 - Rien n'atteste qu'Abaaoud a été en Grèce, dit Athènes

Les autorités grecques n'ont aucun élément attestant qu'Abdelhamid Abaaoud avait séjourné en Grèce, a déclaré un responsable du ministère grec de l'Intérieur.

Il a ajouté que la France n'avait transmis à la Grèce aucune information relative à ce signalement.

17h51 - Abaaoud serait passé par l'Allemagne pour aller en Turquie en 2014

Abdelhamid Abaaoud, a été interrogé par la police allemande le 20 janvier 2014 à l'aéroport de Cologne-Bonn avant d'embarquer à bord d'un avion pour Istanbul, rapporte l'hebdomadaire Der Spiegel, citant des responsables de la sécurité.

Il avait alors dit vouloir rendre visite à des parents et des amis à Istanbul, avant de retourner en Europe. Le djihadiste s'était par la suite vanté sur internet, dans le magazine en langue anglaise du groupe Daech, de la facilité avec laquelle il avait pu circuler entre la Syrie, la Belgique et le reste de l'Europe.

Le ministère de l'Intérieur autrichien a démenti une autre information du Spiegel selon laquelle Abdelhamid Abaaoud est arrivé le 9 septembre dernier en Autriche en provenance d'Allemagne. Un porte-parole du ministère a déclaré que l'homme ayant franchi la frontière austro-allemande avec deux autres hommes était Salah Abdeslam, l'un des auteurs présumés des attaques du 13 novembre qui est activement recherché par la police.

16h45 - Neuf interpellations à Bruxelles

La police belge a procédé à neuf interpellations à Bruxelles lors d'une série de perquisitions liées aux attentats de Paris et Saint-Denis, annonce le parquet fédéral belge.

Sept personnes ont été appréhendées au cours de six opérations menées dans le cadre d'une enquête ouverte en début d'année sur Bilal Hadfi, auteur de l'un des attentats suicide vendredi dernier aux abords du Stade de France, à Saint-Denis, au nord de Paris, a précisé le parquet. Deux autres personnes ont été interpellées au cours de trois autres opérations également liées aux attaques du 13 novembre.

15h53 - Aucun pays européen n'a informé la France sur Abaaoud

La France n'a su que le 16 novembre, trois jours après les attentats, qu'Abdelhamid Abaaoud se trouvait en Europe et ce grâce service de renseignement d'un pays hors d'Europe. Paris n'avait reçu aucune information d'un pays européen sur la venue d'Abdelhamid Abaaoud, qui a joué un "rôle déterminant" dans les attentats du 13 novembre à Paris et a été abattu mercredi à Saint-Denis, a déploré le ministre de l'Intérieur.

"L'enquête permettra de reconstituer le parcours de ce terroriste qui avait rejoint la Syrie depuis 2014. Aucune information émanant de pays européens dans lesquels il aurait pu transiter avant d'arriver en France ne nous a été communiquée suggérant qu'il ait pu arriver en Europe et cheminer jusqu'à la France", a dit Bernard Cazeneuve dans une déclaration à la presse.

Il a jugé urgent que l'Europe se reprenne face au terrorisme. Un conseil des ministres de l'Intérieur et de la Justice de l'UE aura lieu vendredi à Bruxelles.

14h39 - L'état d'urgence prolongé et renforcé quasi-unanimement par l'Assemblée nationale

Les députés ont approuvé massivement par 551 voix contre 6 le projet de loi adopté mercredi en conseil des ministres. Ce texte actualise, modernise et durcit la loi du 3 avril 1955 relative à l'état d'urgence, une procédure exceptionnelle qui fut appliquée notamment pendant la guerre d'Algérie et pour la dernière fois en 1961.

Seuls six députés, trois écologistes dont Noël Mamère, et trois socialistes, dont Pouria Amirshahi, ont voté contre, estimant que cette prolongation de l'état d'urgence portait des risques en matière de protection des droits individuels.

14h07 - Valls salue la neutralisation d'"un des cerveaux des attentats"

Le Premier ministre Manuel Valls, qui était à l'Assemblée nationale pour le débat sur la prolongation de l'état d'urgence lorsque la nouvelle de l'identification a été annoncée, a salué le "travail exceptionnel des services de renseignement et de la police" qui a permis de neutraliser "un des cerveaux" des attentats du 13 novembre.

La présence d'Abdelhamid Abaaoud en région parisienne va alimenter le débat sur les failles du renseignement antiterroriste car il est une figure de l'organisation Daech 'Etat islamique et passe pour être à l'origine de plusieurs projets d'attentats ces dernières années.

13h38 -Abdelhamid Abaaoud, suspecté d'être le commanditaire des attentats, tué à Saint-Denis

L'homme suspecté d'être le commanditaire des attentats de Paris et Saint-Denis, Abdelhamid Abaaoud, a été tué mercredi dans l'assaut par la police donné contre un appartement de Saint-Denis, annonce le procureur de Paris.

| Lire notre portrait d'Abdelhamid Abaaoud

12h15 - Feu vert des députés pour prolonger l'état d'urgence

Les députés ont approuvé l'article 1 du projet de loi adopté mercredi en conseil des ministres, comme l'avait annoncé lundi François Hollande devant les parlementaires réunis en Congrès à Versailles. Ils doivent encore se prononcer en début d'après-midi sur l'ensemble du projet de loi.

12h - Daech détiendrait une bombe française non explosée

Une bombe larguée par l'armée française lors des trois raids menés depuis dimanche notamment sur Rakka, le fief de l'Etat islamique en Syrie, n'a pas explosé et pourrait être récupérée par les djihadistes "à des fins de manipulation", a annoncé l'état-major français jeudi.

11h30 - Arrestation à Bruxelles liée aux attentats de Paris

La police belge a effectué jeudi six perquisitions à Bruxelles dans le cadre de la recherche d'informations sur l'un des auteurs des attentats de Paris et a procédé à une arrestation au cours d'une opération distincte également liée aux événements de vendredi en France, a annoncé le parquet fédéral.

11h25 - 600 millions d'euros pour la sécurité en 2016

Le renforcement des moyens alloués à la sécurité après les attentats de Paris et Saint-Denis généreront environ 600 millions d'euros de dépenses supplémentaires en 2016, a annoncé jeudi le ministre des Finances Michel Sapin, à l'ouverture du débat sur le projet de loi de Finances 2016 au Sénat:

"Nous assumons, à ce stade de la discussion budgétaire, une dégradation du déficit", a-t-il ajouté.

François Hollande a annoncé lundi la création de 5.000 postes supplémentaires dans la police et la gendarmerie ces deux prochaines années, de 2.500 à la justice, 1.000 dans les douanes et une stabilisation des effectifs de l'armée jusqu'en 2019.

11h05 - Washington avertit Rome d'un risque d'attentat

Les Etats-Unis ont signalé la possibilité d'attentats islamistes en Italie dont les services de sécurité sont à la recherche de cinq personnes, a annoncé jeudi le ministre italien de l'Intérieur. Paolo Gentiloni a fait allusion à "d'éventuels attentats terroristes qui pourraient viser la basilique Saint-Pierre de Rome ou la cathédrale et la Scala à Milan."

"Hier encore, nos forces de sécurité travaillaient à l'identification de cinq personnes", a déclaré le ministre dans un entretien accçordé à la RAI.

Après les attentats de Paris et de Saint-Denis, le niveau d'alerte a été relevé à 2 en Italie, soit le plus élevé possible quand il n'y a pas d'attentat dans le pays.

L'ambassade des Etats-Unis à Rome a recommandé aux touristes de faire particulièrement attention dans certains sites en Italie mais ne leur recommande pas de ne pas s'y rendre, a déclaré Paolo Gentiloni.

11h - Un attentat était en préparation au stade d'Hanovre

Plusieurs explosions devaient se produire dans le stade de football de Hanovre où devait avoir lieu mardi soir un match amical entre l'Allemagne et les Pays-Bas, finalement annulé, rapporte le quotidien Bild jeudi. Le journal allemand dit avoir obtenu copie d'un document remis mardi par les services de renseignement intérieurs au ministre allemand de l'Intérieur, Thomas de Maizière, dont le contenu était si explicite que les autorités n'ont eu d'autre choix que d'annuler la rencontre.

Les autorités allemandes ont eu des informations précises que l'annulation du match était inévitable a déclaré Thomas de Maizière lors d'une conférence de presse. Elles ont cependant dit n'avoir trouvé aucun explosif dans le stade.

10h44 - Opération en cours en Belgique

Plusieurs perquisitions ont été effectuées ce jeudi à Molenbeek et à Jette, deux quartiers de l'agglomération bruxelloise, dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Paris, a appris Reuters auprès de la police belge et de source gouvernementale.

On ignore cependant si ces opérations ont donné lieu à des arrestations.

La source gouvernementale a refusé de commenter une information de presse selon laquelle les perquisitions seraient liées à Bilal Hadfi, l'un des membres du commando qui a agi à Paris, qui s'est fait sauter avec un gilet explosif vendredi soir près du Stade de France.

9h40 - Valls crée une structure pour jeunes Français radicalisés

Manuel Valls a annoncé jeudi à l'Assemblée nationale la création, d'ici à la fin de l'année, d'une "structure" de prise en charge des jeunes Français radicalisés, qui y seraient admis sur décision judiciaire. Le Premier ministre avait annoncé en avril la création de cette structure, qui ne pourra, a-t-il dit, pas concerner les personnes de retour de zones de djihad comme la Syrie ou l'Irak.

"Une première structure pour jeunes radicalisés va ainsi être créée, les financements sont prêts, le cadre juridique et le projet pédagogique en voie de finalisation, le site sera choisi d'ici la fin de l'année", a-t-il déclaré dans un discours devant les députés qui ont examiné le projet de loi sur la prolongation de trois mois de l'état d'urgence, proclamé après les attentats de vendredi soir à Paris et Saint-Denis.

"Les premiers admis pourront être des repentis que nous mettrons à l'épreuve afin de mesurer leur volonté de réinsertion dans la durée", a expliqué Manuel Valls. "La création d'un tel centre - ne correspondant pas forcément à notre culture en tout cas jusqu'ici - s'appuyant sur un suivi individualisé et pluridisciplinaire est indispensable."

Le Premier ministre a évoqué le chiffre de 966 personnes signalées comme étant allés en Syrie ou en Irak. "Si 142 d'entre eux y sont morts, 588 y sont toujours et 247 en sont repartis", a-t-il précisé.

9h40 - Valls évoque le risque d'attaques à l'arme chimique

Le Premier ministre Manuel Valls a évoqué le risque d'attaques à l'arme chimique ou bactériologique en France: "Nous sommes en guerre, pas une guerre à laquelle l'histoire nous a tragiquement habitué", a-t-il déclaré devant l'Assemblée nationale où le projet de loi prolongeant l'état d'urgence de trois mois est examiné.

9h40 - Valls juge urgente l'adoption du fichier européen des passagers aériens

Saint-Denis : Hasna Ait Boulahcen ne serait pas morte en kamikaze

Le Premier ministre a par ailleurs jugé qu'il était "plus que jamais temps que l'Europe adopte le texte" sur le fichier européen des passagers aériens, afin de "garantir la traçabilité des déplacements".

"Il est plus que jamais temps que l'Europe adopte le texte" sur le fichier européen des passgers aériens, "afin de garantir la traçabilité des déplacements y compris à l'intérieur de l'Union. C'est une condition de notre sécurité collective", a déclaré Manuel Valls devant l'Assemblée nationale, qui examine le projet de loi sur la prolongation de l'état d'urgence.

9h30 - Belgique : les suspects rentrant de Syrie seront arrêtés

Les suspects de djihadisme de retour de Syrie seront arrêtés et les mosquées clandestines démantelées, a annoncé jeudi le Premier ministre belge dans le cadre d'une série de mesures prises après les attentats de Paris.

"Les djihadistes qui rentrent, leur place est dans les prisons", a déclaré Charles Michel, qui s'exprimait à la Chambre des représentants.

Le chef du gouvernement a par ailleurs indiqué que 400 millions d'euros supplémentaires allaient être alloués à la lutte antiterroriste et qu'un bâtiment de la marine belge serait associé au groupe naval du porte-avions français Charles-de-Gaulle, qui a appareillé mercredi vers la Méditerranée orientale pour participer aux opérations contre l'Etat islamique en Syrie et en Irak.

JEUDI 19 NOV. 9h - Les policiers pourront porter leur arme hors service

Les policiers qui le souhaitent pourront porter leur arme en dehors de leurs heures de service pendant l'état d'urgence, qui devrait être prolongé de trois mois après la série d'attaques meurtrières à Paris et à Saint-Denis, a annoncé jeudi le porte-parole de la police nationale.

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MERCREDI 18 NOVEMBRE 2015

19h24 - Abaaoud et Salah Abdeslam ne font pas partie des gardés à vue

Le Procureur de Paris, François Molins, a précisé mercredi soir, lors d'une conférence de presse, que Abdelhamid Abaaoud, suspecté d'être le commanditaire des attentats qui ont frappé Paris le vendredi 13 novembre, ne fait pas partie des huit personnes (sept hommes et une femme) gardées à vue après l'assaut porté par le Raid à Saint-Denis ce matin.

Quasiment en même temps, le Washington Post, citant deux sources des services de renseignement, a annoncé que Abdelhamid Abaaoud aurait été tué dans le cadre de l'assaut. Le quotidien ne livre toutefois aucun détail supplémentaire.

François Molins a pour sa part souligné que les enquêteurs français n'ont encore pu déterminer si Abdelhamid Abaaoud se trouvait au nombre des suspects tués lors de l'assaut. Le procureur a ajouté ne pas disposer d'un "bilan précis du nombre définitif de morts" après l'opération, mais qu'ils seraient au moins deux. Au nombre des tués figure vraisemblablement une femme qui s'est fait exploser, mais "ce point devra cependant être vérifié", a précisé François Molins. "Les constatations prendront certainement un peu plus de temps que prévu puisque l'immeuble menaçait sur certaines parties de s'effondrer", a-t-il expliqué.

Le Procureur de Paris a néanmoins confirmé que l'assaut a été lancé après un témoignage reçu lundi 16 novembre faisant état de la présence de Abdelhamid Abaaoud sur le territoire français. L'appartement semblait pouvoir être celui où il était retranché, a ajouté François Molins.

La police a tiré plus de 5.000 munitions dans le cadre de l'assaut, a souligné le Procureur, insistant sur l'"extrême difficulté" de l'opération, concernant deux appartement mitoyens. Sept policiers du RAID ont été blessés. Une porte blindée a initialement résisté à l'assaut.

17h18 - Daech affirme avoir tué deux otages, un Chinois et un Norvégien

L'Etat islamique a annoncé mercredi dans son magazine avoir tué deux otages, un Chinois et un Norvégien, publiant ce qui est présenté comme les photos des deux hommes morts sous une pancarte où est écrit "exécutés". Il dit rien ni sur la date ni sur les modes de leur exécution. Dans un précédent numéro de Dabiq, Daech avait publié des photos de deux hommes présentés comme un Chinois et un Norvégien, disant que leurs gouvernements les avaient "abandonnés" mais que le versement d'une rançon pourrait permettre leur libération.

En septembre, la Première ministre norvégienne Erna Solberg avait révélé qu'un Norvégien était détenu en otage en Syrie depuis janvier et qu'il semblait être entre les mains de l'Etat islamique. Elle avait indiqué que la Norvège n'avait pas l'intention de verser de rançon. Elle n'avait pas donné le nom de l'otage, se bornant à dire qu'il avait environ 40 ans et qu'il était passé entre les mains de plusieurs groupes depuis le début de son enlèvement. Le ministère norvégien des Affaires étrangères n'a pas voulu commenter la revendication publiée aujourd'hui par Daech.

Le ministère chinois des affaires étrangères avait également indiqué en septembre que l'un de ses ressortissants portés disparus semblait être détenu par l'EI.

17h03 - L'EI explique que le crash de l'avion russe était dû à une bombe

Mercredi, Daech a indiqué dans son magazine sur internet Dabiq avoir introduit une bombe dans l'Airbus A321 de la compagnie Metrojet après avoir trouvé une faille dans le système de sécurité à l'aéroport de Charm el Cheikh, d'où était parti l'avion, "un mois à peine après la décision insensée de la Russie" d'intervenir en Syrie. L'Etat islamique a expliqué avoir eu l'intention d'abattre un avion occidental au-dessus du Sinaï en Egypte mais avoir changé d'objectif pour frapper un avion russe après la décision de Moscou .

Le magazine de l'EI publie aussi une photo présentée comme étant celle de la bombe artisanale qui a détruit l'Airbus. Cette photo montre sur un fond bleu une canette de Schweppes Gold et ce qui semble être un détonateur et un interrupteur. Dabiq publie également une photo de passeports qui auraient appartenu à des passagers russes de l'appareil, "obtenus par les moudjahidine". Il n'a pas été possible dans l'immédiat de vérifier l'authenticité de ces photos, précise Reuters.

16h56 - La Russie bombarde les infrastructures pétrolières de l'Etat islamique

Les bombardiers russes Su-34 ont massivement bombardé les infrastructures pétrolières de l'EI en Syrie, ce mercredi 18 novembre, indique Reuters. Il s'agit des sites de Raqqa, Alep, Idlib, et Deir es-Zor. Un représentant de l'état-major de l'armée russe a également annoncé le renforcement de la collecte de du renseignement au Proche-Orient, ajoute l'agence.

16h18 - Un "Salah Abdelslam" à la poste de Pierrefitte, la police déployée

Un hélicoptère et une centaine de policiers se sont déployés autour du bureau de poste de Pierrefitte, en début d'après-midi, après qu'un homme présentant un passeport au nom de "Salah Abdeslam" -le même que l'homme suspecté d'être impliqué dans les attentats du vendredi 13 novembre- s'est présenté au guichet pour retirer de l'argent. Selon Le Parisien, ce sont des employés de bureau qui ont donné l'alerte, tandis que l'homme quittait les lieux. Vers 14h15 le dispositif a été levé.

15h47 - Le groupe de Saint-Denis s'apprêtait à commettre des attentats à Roissy et à La Défense

Le groupe terroriste de Saint-Denis se préparait à commettre des attentats imminents à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle et au centre commercial des Quatre Temps, à La Défense (Hauts-de-Seine), selon les informations de France 2, mercredi 18 novembre, s'appuyant sur des sources policières.

L'information est corroborée par Reuters. Selon une source policière citée par l'agence, les enquêteurs "sont tombés sur une équipe qui n'était pas en relation avec les premiers groupes" des attentats du 13 novembre. "Ils pensaient trouver Abdelhamid Abaaoud, ils sont tombés sur autre chose, une équipe qui préparait un attentat à la Défense", a-t-elle précisé.

Les cibles à La Défense étaient selon plusieurs sources policières contactée par Reuters le centre commercial des Quatre Temps mais aussi le parvis de La Défense, que les suspects projetaient d'attaquer dès jeudi, selon l'agence.

15h16 - Cazeneuve évoque la possibilité qu'il y ait eu plus de deux morts à Saint-Denis

L'opération menée mercredi matin a Saint-Denis a fait "peut-être davantage" que deux morts, a affirmé le ministre de l'Intérieur Barnard Cazeneuve.

A ce stade, deux personnes retranchées dans l'appartement sont mortes : une femme qui a fait exploser son gilet explosif et un homme atteint par des projectiles et des grenades. "Il y aurait au moins deux morts, et peut-être davantage", a ajouté le ministre de l'Intérieur lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, évoquant des "personnes qui auraient pu frapper de nouveau, et c'est une fois de plus des crimes, des meurtres, de la barbarie qui a été évitée". L'identification des personnes interpellées est toujours en cours.

15h02 - 118 nouvelles perquisitions, 25 gardés à vue

Cent dix-huit nouvelles perquisitions administratives ont été menées dans la nuit de mardi à mercredi dans le cadre des mesures décidées après les attentats, a annoncé le ministère de l'Intérieur. Des perquisitions sans lien direct avec l'enquête sur ces attaques ont ainsi été effectuées pour la troisième nuit consécutive, portant leur total à 414 depuis dimanche soir.

Dans la nuit de mardi à mercredi, policiers et gendarmes ont aussi procédé à "29 interpellations conduisant à 25 gardes à vue. Trente-quatre armes ont été saisies et 16 découvertes de stupéfiants ont été opérées", précise le ministère de l'Intérieur dans un communiqué. En trois jours, il a été procédé à 64 interpellations ayant conduit à 60 gardes à vue, à la saisie de 75 armes dont 11 armes de guerre. Cent dix-huit assignations à résidence ont en outre été prononcées.

Air France a d'ailleurs confirmé qu'une perquisition a notamment concerné mercredi matin les locaux d'Air France Cargo à l'aéroport de Roissy. Les locaux de FedEx et Brinks ont également été fouillés par les enquêteurs.

13h45 - Des polices municipales pourront être équipées avec des armes du stock de la police nationale

Le gouvernement va "aider" à "mieux protéger les policiers municipaux en finançant leurs équipements" et "en apportant aux maires qui le souhaitent les armes qui seront prélevées sur les stocks de la police nationale", a annoncé mercredi François Hollande devant les maires réunis au Palais des congrès.

13h22 - Des perquisitions en cours à Roissy

Deux perquisitions étaient menées mercredi sur la plateforme aéroportuaire de Roissy, dans le cadre de l'état d'urgence décrété après les attentats, a-t-on appris auprès de plusieurs sources. Ces deux perquisitions administratives sont conduites sur ordre préfectoral. Selon une source aéroportuaire, l'une d'elles vise la branche cargo du groupe Air France.

La préfecture déléguée à la Sécurité et la Sûreté des aéroports de Paris-Charles de Gaulle et du Bourget a confirmé ces perquisitions, sans préciser les lieux, ni les entreprises visées. Elle a également indiqué qu'"elles n'ont pas de lien direct avec les attentats mais relèvent de plusieurs objectifs, notamment la recherche d'éléments en lien avec des phénomènes de radicalisation". La préfecture déléguée a ajouté que ces investigations n'avaient "rien à voir" avec les procédures engagées contre des salariés d'Air France après les violences commises lors du comité central d'entreprise mouvementé du 5 octobre.

13h11- François Hollande s'exprime devant un ressemblement des maires de France

"Ces actions nous confirment, une fois encore, que nous sommes en guerre" a insisté François Hollande devant les maires de France réunis, alors que l'assaut de Saint-Denis vient de s'achever.

"Nous avons à faire les vérifications nécessaires avant d'accepter des réfugiés sur notre sol. C'est ce que nous avons fait et c'est ce que nous allons continuer à faire", a-t-il ajouté.Le chef de l'Etat a souligné que les réfugiés de Syrie et d'Irak, où des territoires sont occupés par l'Etat islamique, "sont martyrisés par ceux qui nous attaquent aujourd'hui". Il a confirmé que 30.000 réfugiés seraient accueillis en France dans les deux prochaines années.

13h09 - Le gouvernement entérine la prolongation de l'état d'urgence

Le conseil des ministres a examiné mercredi le projet de loi prolongeant l'état d'urgence en France pour trois mois, une mesure exceptionnelle décidée après les attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis et qui permet aux forces de l'ordre d'agir de manière à "assurer le maintien de l'ordre public et prévenir de nouveaux attentats terroristes sur le territoire métropolitain". Le texte, qui sera examiné jeudi à l'Assemblée nationale et vendredi au Sénat, modifie en outre le régime des assignations à résidence et celui des perquisitions et donne la possibilité de dissoudre des associations.

Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a également confirmé lors du compte rendu du conseil le souhait du gouvernement de modifier la Constitution d'ici trois mois afin notamment d'inscrire l'état d'urgence dans la Loi fondamentale.

13h05 - Les 129 victimes des attentats de Paris identifiées

Les 129 victimes des attentats de Paris et Saint-Denis vendredi ont toutes été identifiées, a indiqué la présidence de la République, dans le compte rendu du Conseil des ministres qui s'est tenu aujourd'hui, et "un peu plus d'une centaine de familles ont pu se recueillir sur la dépouille de leur proche à l'Institut médico-légal", précise le compte-rendu.

Les forces de l'ordre ont mené 296 perquisitions administratives dans les nuits des 15 et 16 novembre, précise encore le compte rendu du conseil. Quarante armes, dont quatre armes de guerre, ont été saisies, 33 personnes ont été placées en garde à vue et 114 assignations à résidence ont été décidées.

12h30 -Bernard Cazeneuve salue l'intervention des 110 policiers du RAID et de la BRI

"110 membres du RAID et de la BRI sont intervenus de façon très courageuse", dans des conditions a salué le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, qui s'est rendu à Saint-Denis avec le procureur de Paris François Molins. Ce dernier a confirmé que c'était bien le suspect Abdelhamid Abaaoud qui était visé par l'assaut. Il est toujours impossible de dire à ce stade s'il était bien présent dans l'appartement et de détailler l'identité des personnes interpellées, précise le procureur.

Sur Europe 1, le porte parole du syndicat d'unité SGP Police Nicolas Comte a souligné le caractère exceptionnel de l'assaut mené à Saint-Denis :

12h25 - Fausse alerte dans les grands magasins boulevard Haussmann

Une nouvelle fausse alerte a provoqué un mouvement de panique aux Galeries Lafayette du Boulevard Haussmann ce mercredi.Elle a été provoquée par "une voiture mal garée devant le Printemps", grand magasin situé à côté des Galeries Lafayette, indique une porte-parole.

11h40 - l'assaut du Raid est bien terminé, les opérations de sécurisation toujours en cours

L'assaut est terminé à Saint-Denis, assure le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll sur son compte Twitter :

10h48 - L'un des chiens d'assaut du RAID tué pendant l'opération

L'un des chiens d'assaut et de recherche d'explosifs des opérateurs du RAID a péri lors de l'assaut, confirme la police sur Twitter:

10h20 - Les suspects de Saint-Denis visaient La Défense, selon Reuters

Les suspects visés par l'assaut du RAID projetaient un attentat dans le quartier d'affaires de La Défense, à Paris, indique Reuters qui cite une source proche de l'enquête.

"Les forces de l'ordre recherchaient des terroristes qui préparaient un acte prochain sur la base d'informations de la SDAT (les services antiterroristes-NDLR) et de l'étranger", a déclaré cette source à l'agence de presse. "C'est une nouvelle équipe qui projetait un attentat à la Défense."

10h15 - Le point sur l'opération à Saint-Denis, en cours depuis six heures:

9h35 - Les frappes aériennes ont tué 33 djihadistes en Syrie

Des frappes aériennes menées par la France et d'autres nations ont tué au moins 33 djihadistes du groupe terroriste Etat islamique ces trois derniers jours à Rakka en Syrie, selon l'OSDH. Des militants de l'EI et des familles auraient commencé à quitter Rakka pour gagner Mossoul, en Irak.

9h30 - Aucun suspect n'est en fuite

Le ministère de l'Intérieur a indiqué qu'aucun suspect n'est en fuite, démentant des informations relayées plus tôt sur Internet.

8h59 - Cinq personnes ont été placées en garde à vue, dont trois qui étaient dans l'appartement

Le procureur de Paris a indiqué dans un communiqué que l'assaut a débuté à 4h20. "Une femme retranchée dans l'appartement, qui a activé son gilet explosif au début de l'assaut, est morte", est-il indiqué.

Trois hommes qui étaient retranchés dans l'appartement et qui en ont été extraits ont été placés en garde à vue. "Un homme et une femme ont été interpellés et placés en garde à vue, à proximité immédiate de l'appartement", écrit François Molins dans le communiqué.

Le parquet a par ailleurs indiqué la levée des gardes à vue de l'entourage d'Ismael Mostefai et de Sami Amimour, deux des auteurs des attaques à Paris.

Il y a toujours une ou deux personnes dans l'appartement visé par l'opération.

8h45 - Perquisitions sans lien avec les attentats en Ariège et à Toulouse

Des perquisitions administratives en application de l'état d'urgence étaient en cours mercredi au petit matin en Ariège, à Toulouse et dans une autre commune de Haute-Garonne, a appris l'AFP de source proche de l'enquête.

Ces perquisitions, visant les milieux islamistes, ne sont pas directement liées à l'enquête sur les attentats de Paris et s'inscrivent dans le cadre de la lutte antiterroriste.

Mardi, la voix de Fabien Clain, pilier de la mouvance toulousaine, a été identifiée dans une revendication audio des attaques de Paris par l'organisation Daech. Fabien Clain avait vécu dans le quartier du Mirail, à Toulouse, et fréquentait, comme les frères Merah, le village d'Artigat. C'est en Ariège que s'est structurée la filière dite d'Artigat, autour d'un "gourou" surnommé l'"Emir blanc", Olivier Corel, qui n'était cependant pas visé par les perquisitions.

8h39 - La personne qui a prêté son appartement parmi les interpellés

Interrogé par BFMTV avant son interpellation, il a indiqué "avoir rendu service à un ami" qui lui a demandé d'héberger des "amis" pendant "trois jours".

"On m'a demandé de rendre service, j'ai rendu service, je n'étais pas au courant que c'était des terroristes", a expliqué l'homme, dont l'appartement se trouve dans le centre-ville de Saint-Denis.

8h34 - "On est parti, on commence", indique un SMS envoyé à 21h42 par les terroristes

Les policiers chargés de l'enquête ont découvert dans une poubelle au Batacalan un portable abandonné par l'un des trois terroristes, a révélé mardi Mediapart. Il contenait un plan détaillé de la salle de spectacle et un SMS envoyé juste avant l'attaque, à 21h42.

Sur son site Internet, Le Monde révèle mercredi le contenu du message : "On est parti on commence", ajoutant que ce téléphone a permis, grâce à la recherche sur la géolocalisation, de remonter jusqu'aux deux chambres d'hôtels loués par le commando à Alfortville.

8h25 - Le calme est revenu mais l'opération est toujours en cours

D'après des journalistes présents sur place, plusieurs véhicules du SAMU et des pompier sont arrivés sur les lieux. Le calme est revenu après la série de déflagrations mais l'assaut est toujours en cours alors qu'un à deux suspects sont encore retranchés.

La police nationale a demandé aux habitants du quartier de ne pas sortir de chez eux.

Sur place, de nombreux journalistes sont présents.

8h15 -Valls et Cazeneuve à l'Élysée

Le Premier ministre Manuel Valls et le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve sont arrivés à l'Elysée, pour une réunion avec le président de la République François Hollande.

8h10 - Informations contradictoires sur la fin de l'opération

Malgré les déclarations de la ministre de la Justice Christiane Taubira sur Europe 1, l'opération serait toujours en cours. Citée par Reuters, une source proche de l'enquête a déclaré que l'"opération est toujours en cours pour interpeller ou neutraliser peut-être deux autres personnes". Des sources policières cités par l'AFP parlent quant à elles d'un suspect.

La police nationale a confirmé sur Twitter que l'opération est toujours en cours.

Les opérations ont eu lieu sur deux sites, d'après Le Monde.

7h40 - L'assaut serait terminé

D'après des journalistes de RTL présents sur place, "l'assaut serait terminé a priori". Au micro d'Europe 1, la ministre de la Justice Christiane Taubira a indiqué que "l'opération est en train de s'achever".

Une centaine de soldats lourdement armés est arrivé sur place.

Le RAID compterait 2 à 3 blessés "plutôt légers" dans ses rangs, trois personnes auraient été tués et trois autre interpellés.

Il y aurait une femme parmi les terroristes, elle aurait déclenché une ceinture explosive, selon plusieurs sources citées par France Info et iTELE. La présence d'une femme dans l'appartement avait déjà été indiquée par le témoignage d'un voisin. Cité par Le Figaro, il indiqué avoir croisé dans la soirée de mardi deux hommes et une femme se rendant dans l'appartement au-dessus du sien.

7h30 - Une série de détonations entendue

Plusieurs journalistes sur place rapportent qu'une série de détonations a été entendue, entre 4 et 8.. Il pourrait s'agir de l'assaut final, estiment certains.

A Saint-Denis, tous les transports (métro, tramway et bus) sont à l'arrêt en raison de l'opération policière.Les écoles et collèges du centre-ville seront également fermés aujourd'hui.

MERCREDI 18 NOV 4h30 - Assaut des forces de police à Saint-Denis

La sous-direction antiterroriste de la police judiciaire et les forces policières d'intervention du Raid ont lancé une opération dans cette ville de Seine-Saint-Denis dans le cadre de l'enquête sur les attentats, a appris l'AFP de sources proches de l'enquête et du parquet de Paris.

L'organisateur présumé des attentats, Abdelhamid Abaaoud, djihadiste belge de 28 ans et membre actif de Daech, est la cible de cet assaut, a confirmé une source policière à l'AFP. Cité dans au moins quatre projets d'attentats depuis début 2015, il serait responsable des attaques terroristes qui ont frappé Paris le 13 novembre.

Le quartier était bouclé et plusieurs coups de feu ont été entendus par intermittence pendant près d'une heure. Citée par Le Monde, une source policière a indiqué qu'il y "aurait deux morts et un troisième à confirmer" parmi les personnes visées par l'assaut du RAID. Un ou deux policiers auraient été blessés dans l'opération. D'après iTELE, trois personnes ont été interpellées.

Il a été demandé aux habitants du quartier de rester chez eux et de s'éloigner des fenêtres.

18h36 - Les sept personnes arrêtées en Allemagne seront libérées

Les sept personnes interpellées mardi près d'Aix-la-Chapelle, dans l'ouest de l'Allemagne, vont être remises en liberté, ont rapporté des médias allemands dans la soirée, en citant la police.

17h39 - Doutes sur les liens entre les attentats de Paris et les arrestations en Allemagne

Les arrestations de sept personnes près d'Aix-la-Chapelle ne semblent pas être directement liées aux attentats de Paris, a déclaré mardi soir le ministre de l'Intérieur allemand, Thomas de Maizière, cité par l'agence Reuters.La police avait pourtant jusqu'à présent indiqué que ces personnes-là, appréhendées à Alsdorf dans les environs d'Aix-la-Chapelle, étaient liées de quelque façon aux attentats survenus à Paris et à Saint-Denis.

"On n'a pas encore terminé d'examiner les choses, mais à ce stade, il ne semble pas qu'ils soient directement liés aux attaques à Paris", a néanmoins affirmé lors d'une conférence de presse à Berlin Thomas de Maizière. Il a ajouté qu'aucun élément formel ne permettait d'affirmer pour l'instant que des islamistes sont arrivés en Europe par la voie des réfugiés.

17h34: les soins pour les victimes seront immédiatement gratuits

La ministre de la Santé Marisol Touraine a annoncé mardi "la mise en place immédiate de la gratuité des soins" pour les victimes de terrorisme, prévue dans le projet de budget de la Sécurité sociale, en cours d'examen au Parlement.

17h24 - "Nous ne renoncerons à rien", affirme Hollande

La France ne renoncera pas à son mode de vie, a déclaré mardi François Hollande lors de la 70e conférence générale de l'Unesco, l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture.

Lors de la même conférence de l'Unesco, François Hollande a pressé les Européens d'enrayer le trafic d'œuvres d'art, dont le produit finance selon lui le terrorisme. Pour protéger les œuvres que l'Etat islamique détruit ou vend pour se financer, François Hollande a demandé une harmonisation des règles sur les contrôles à l'importation, les certificats d'exportation, la lutte contre le blanchiment et le recel dans tous les pays de l'Union européenne.

16h56 - Encore deux arrestations en Allemagne, liées aux attaques de Paris

La police allemande a procédé mardi en fin d'après-midi à deux nouvelles arrestations liées aux attentats qui ont ensanglanté vendredi soir Paris et Saint-Denis. Ces interpellations, effectuées à Alsdorf, en Rhénanie du Nord-Wespthalie, portent à sept le nombre de personnes arrêtées en Allemagne depuis le début de l'enquête, ont précisé les autorités. Les autorités ont fourni peu de détails sur ces arrestations, gardant sous silence leur identité et leur nationalité précise, mais au moins trois d'entre eux sont des ressortissants étrangers.

16h15 - Hollande rencontrera Obama et Poutine la semaine prochaine

François Hollande se rendra à Washington mardi 24 novembre pour y rencontrer Barack Obama, puis à Moscou deux jours plus tard pour un entretien avec Vladimir Poutine, a annoncé ce mardi la présidence française.

Après un entretien en début de journée à l'Elysée avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry, François Hollande s'est entretenu par téléphone à 14h30 (13h30 GMT) avec le président russe. L'entretien a porté sur la préparation de la visite à Moscou et la coordination des efforts dans la lutte contre Daech, a précisé l'Elysée.

Vladimir Poutine a ordonné mardi à la flotte russe d'entrer en contact avec le porte-avions français Charles-de-Gaulle, préconisant en outre un plan conjoint d'opérations avec la France. Le Charles-de-Gaulle doit partir jeudi à destination de la Méditerranée orientale afin de prendre part aux frappes aériennes contre les positions des djihadistes de l'Etat islamique (EI).

16h - 117 victimes identifiées

Lors des Questions au gouvernement (QAG), la ministre de la Justice Christiane Taubira annonce que l'institut médico-légal, en coopération avec le parquet de Paris ont identifié 117 des 132 personnes décédées vendredi. 17 nationalités seraient concernées.

15h10 - Deux nouvelles arrestations en Allemagne

Deux nouvelles arrestations en Allemagne. Ce qui porte à cinq le nombre de personnes arrêtées ce mardi près d'Aix-la-Chapelle par la police allemande, indique Reuters.

14h45 - La voix de Fabien Clain, jihadiste français, identifiée

La voix de Fabien Clain, un jihadiste français de 35 ans, a été identifiée dans la vidéo de revendication du groupe Etat islamique (Daech) selon des sources proches de l'enquête citées par l'AFP. Ce proche de Mohamed Merah, comme le présente l'AFP, serait un vétéran toulousain des filières islamistes radicales françaises, condamné en juillet 2009 à cinq ans de prison au terme desquelles il serait parti en Syrie.

13h50 - La police scientifique procède à l'identification d'une Clio noire, qui aurait été louée par Salah Abdeslam, auteur présumé des attentats

Une Clio noire, retrouvée place Albert-Kahn dans le 18e arrondissement de Paris, pourrait avoir servi à la préparation des attentats", selon l'Agence France-Presse (AFP). Cette "voiture a été louée par Salah Abdeslam", soupçonné d'être l'un des auteurs des attentats de Paris

"Cette voiture a été aperçue sur l'autoroute A1, dans le cadre de ce qui pourrait être des liaisons préparatoires entre Paris et la Belgique", a précisé l'une de ces sources. Le véhicule, garé en partie sur un passage piéton dans un virage, est immatriculé en Belgique. La police scientifique travaille actuellement à son identification.

13h28 - Trois arrestations en Allemagne

Deux femmes et un homme ont été arrêtés à Aix-la-Chapelle, à proximité immédiate de la frontière belge dans l'ouest de l'Allemagne, sur la base de renseignements liés aux attentats de Paris, confirme la police allemande. Aucun autre détail, notamment leur identité ou leur nationalité, n'a été communiqué à ce stade sur cette opération annoncée dans un premier temps par la chaîne de télévision ARD.

Situé à 5 km environ de la frontière belge, à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Liège, Aix-la-Chapelle est également proche de la frontière néerlandaise.

12h55 - Salah Abdeslam repéré en Autriche en septembre

Salah Abdeslam, le suspect activement recherché en France et en Belgique pour son implication dans les attentats de vendredi soir, avait été repéré début septembre en Autriche en provenance d'Allemagne, rapporte mardi la radio ÖRF citant la ministre autrichienne de l'Intérieur.

"Un des auteurs présumés est entré en Autriche depuis l'Allemagne en septembre. La question désormais est de savoir où il a séjourné en Autriche et pourquoi", a déclaré la ministre, Johanna Mikl-Leitner.

L'ÖRF a précisé qu'il s'agissait de Salah Abdeslam, 26 ans, né en Belgique, qui était, selon une source judiciaire, le titulaire du contrat de location de la Polo qui a transporté les assaillants de la salle de concert du Bataclan.

Il est soupçonné d'être l'artificier des commandos, indique par ailleurs une source parlementaire au fait de l'enquête.

12h30 - Des téléphones portables et des puces trouvés dans une planque à Bobigny

En utilisant le GPS de la voiture Seat abandonnée par les suspects à Montreuil, les enquêteurs sont parvenus à trouver un appartement localisé à Bobigny (Seine-Saint-Denis), dans la cité de l'Abreuvoir, rapporte France Info.

Loué du 10 au 17 novembre par Brahim Abdeslam, dont le frère Salah est toujours recherché, il a été habité par plusieurs des terroristes impliqués dans les attentats selon les enquêteurs. Si aucune arme n'a été trouvée, les forces de police ont mis la main sur des téléphones portables et des puces, dont l'examen est en cours.

11h45 - Des seringues retrouvées dans une chambre d'hôtel louée par un terroriste présumé recherché

Salah Abdelslam, recherché pour sa participation présumée aux attentats de Paris du 13 novembre, a loué deux chambres d'hôtel à Alforville pour lui et ses complices avant les attaques et des seringues y ont été laissées, rapporte Le Point qui a pu visiter ces chambres, perquisitionnées samedi par la police. Selon France 2, Le Point n'aurait toutefois pas filmé les "bonnes" chambres, qui, elles étaient vides, rapporte le site France TV info.

Un témoin a raconté à la police avoir vu les auteurs des attaques garer vendredi à 19h35 leur Polo noire immatriculée en Belgique. "On aurait cru des morts-vivants, comme s'ils étaient drogués", a-t-il raconté au Figaro.

La présence de seringue et ce témoignage pointe vers l'utilisation d'une drogue, le captagon, vraisemblablement utilisée par les militants de Daech. Psychotrope puissant, cette drogue est connue pour "procurer une tonicité sans pareille, et permettrait de vaincre la peur, la fatigue et la douleur", écrivant fin mai Courrier international dans un article consacré au sujet.

11h35 - La sécurité des transports franciliens "à son niveau humain maximum"

"La sécurité est aujourd'hui au niveau humain à son niveau maximum", a déclaré le président du Conseil régional (PS) et du Stif, Jean-Paul Huchon, lors d'une conférence de presse, rappelant que le Stif, autorité organisatrice des transports, n'avait pas la responsabilité directe de la sécurité, qui incombe à l'Etat.

Ces déclarations visent à rassurer les Franciliens, alors que l'Île-de-France a enregistré ce matin un record historique de bouchons -529 kilomètres cumulés-, beaucoup d'habitants préférant leur voiture aux transports en commun.

11h07 - Fin de l'intervention dans le 18e arrondissement

Un journaliste du Monde présent sur place rapporte que l'opération de police s'est achevée par l'enlèvement de la Clio noire immatriculée en Belgique. Cette voiture pourrait liée aux attentats terroristes qui ont frappé vendredi Paris.

Cette voiture aurait été louée au nom de Salah Abdeslam, selon Europe 1.

10h45 - Vers une aide de plusieurs millions d'euros pour les salles de spectacles

Alors que de nombreuses salles de spectacles ont annulé leurs événements à la suite des attentats, un fonds d'aide de plusieurs millions d'euros est envisagé, a déclaré Fleur Pellerin sur France Culture, précisant que des mesures de sécurisation devraient être annoncées cette semaine.

La ministre a souligné que le fonds devait répondre aux problèmes de "la sécurité immédiate" et celui de "la pérennité de l'activité des petites salles". Il devrait être alimenté par le Centre national de la chanson, des variétés et du jazz (CNV) mais également par le ministère de la Culture et "je l'espère aussi, par les sociétés de perception des droits d'auteur".

10h30 - Intervention de police dans le 18e arrondissement parisien

A Paris, dans le 18e arrondissement, le quartier autour du boulevard Ornano est bloqué depuis environ 9h30. Dans son communiqué publié samedi, au lendemain des attentats, Daech écrivait avoir notamment pris pour cible "le dix-huitième arrondissement", en plus du Bataclan, du Stade de France et des 10e et 11e arrondissements.

Un camion de déminage a été envoyé sur place et les policiers s'intéressent à une Clio noir immatriculée en Belgique, comme le souligne sur Twitter un journaliste du Monde.

D'après FranceTV Info, la circulation a été rouverte à 10h45 mais un périmètre de sécurité est toujours effectif place Albert Kahn. La police a confirmé s'intéresser à "un véhicule suspect", rapporte un journaliste présent sur place.

"Cette voiture a été aperçue sur l'autoroute A1, dans le cadre de ce qui pourrait être des liaisons préparatoires entre Paris et la Belgique", a déclaré une source policière à l'AFP, tandis qu'une autre nuance, arguant qu'il faudra attendre l'analyse de la voiture par la police scientifique.

10h21 - Royal veut des portiques de sécurité dans les gares pour tous les trains

La ministre de tutelle des Transports, Ségolène Royal, s'est dite sur iTELE favorable à l'introduction de portiques de sécurité dans les gares pour contrôler l'accès aux trains, et pas uniquement réservés aux liaisons internationales.

"J'ai demandé à la SNCF d'examiner cette action à mettre rapidement en place, qu'il y ait le même type de contrôles que pour l'accès aux avions", avec par exemple des portiques de sécurité, a-t-elle déclaré, ajoutant que "cela se fait pour les trains internationaux et je pense que cela doit se faire aussi pour les trains en France".

L'augmentation des mesures de sécurité dans les trains avait déjà été au cœur des débats après l'attentat déjoué dans le Thalys en août. Il était alors question d'étendre dans les gares le système de contrôle des bagages des aéroports. Une mesure alors qualifié d'"irréaliste" par le président de la SNCF Guillaume Pepy.

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9h30 - Un otage du Bataclan raconte avoir été forcé de brûler une liasse de billets

"Ils nous ont expliqué que ce n'était que le début et que la guerre commençait maintenant, qu'ils étaient là au nom de l'État islamique", a raconté à RTL un otage, Sébastien, retenu pendant deux heures et demi au Bataclan vendredi 13 novembre.

"Ils ont aussi tendu une liasse de billets à Sébastien et lui ont demandé s'il avait du feu, afin de 'voir si l'argent avait de l'importance à mes yeux'. L'otage raconte 's'être senti comme Gainsbourg à ce moment-là, sauf que j'étais obligé de le faire'", écrit la radio sur son site Internet.

Dans son témoignage, Sébastien déclare également que les terroristes n'ont formulé aucune "vraie demande", la seule étant "que les policiers reculent et ne s'approchent pas".

08h10 - Assignation à résidence pour les Français qui reviennent de Syrie

L'exécutif veut que les Français revenant de Syrie ou d'Irak puissent se voir imposer "des conditions de surveillance draconiennes à leur retour", comme une "assignation à résidence", a indiqué lundi soir à l'AFP une source gouvernementale.

Le gouvernement veut que ces Français, potentiellement impliqués dans "des filières jihadistes" en Syrie et en Irak, soient de toute façon soumis au préalable à un "visa de retour" pour revenir sur le sol national, a-t-on précisé, en soulignant que "créer ce dispositif et ces obligations suppose en partie une révision de la Constitution".

Cette révision de la Constitution a été annoncé lundi par François Hollande devant le Congrès réuni à Versailles.

MARDI 17 NOV 00h30 - Deuxième série de frappes en Syrie contre le fief de Daech

Après le raid aérien de grande ampleur mené dimanche soir, la France continue à intensifier ses frappes. L'aviation française a de nouveau bombardé le fief de Daech à Raqa, dans le nord de la Syrie, dans la nuit de lundi à mardi. Elle a détruit un centre de commandement et un centre d'entraînement, a annoncé le ministère français de la Défense, mardi 17 novembre.

Dans la nuit de lundi à mardi - 128 perquisitions

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé sur France Info que 128 perquisitions administratives ont été menées dans la nuit de lundi à mardi 17 novembre, sans fournir plus de détails sur les lieux ou les personnes visés par ces actions.

Il n'a pas souhaité faire de commentaire sur une information de la radio RTL indiquant que le dernier membre du commando qui a attaqué le Bataclan avait été identifié.

19h39 - Deux suspects inculpés en Belgique

Deux personnes interpellées samedi en Belgique ont été maintenues en détention et inculpées pour "participation à un attentat terroriste et participation aux activités d'un groupe terroriste", a fait savoir le parquet fédéral belge. Il a également confirmé que cinq personnes ont été relâchées.

Peu après sa remise en liberté, Mohamed Abdeslam a déclaré ne pas savoir où se cachait son frère Salah, soupçonné par les polices française et belges d'avoir participé aux attaques qui ont fait au moins 129 morts et désormais traqué.

18h07 - En Allemagne, un suspect algérien interpellé

Le ministre allemand de l'Intérieur du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Ralf Jäger, a annoncé l'interpellation d'un Algérien, dans un centre d'accueil pour réfugiés.

Soupçonné de complicité dans les attentats de Paris, l'homme est l'objet d'une enquête car il aurait dit ces derniers jours à d'autres personnes dans le centre d'accueil que la terreur allait s'emparer de la capitale française.

16 heures - Ce que l'on sait des assaillants et des suspects

Les identifications des auteurs des attaques meurtrières continuent. Le groupe Etat islamique a évoqué huit assaillants, et le procureur de Paris a évoqué trois "équipes terroristes coordonnées", indique Reuters.

Sept attaquants sont morts, dont cinq ont été formellement identifiés. Plusieurs suspects ont été arrêtés en Belgique et un suspect est toujours activement recherché.

Les enquêteurs s'intéressent par ailleurs à un Belge qui se trouve en Syrie, et qui est soupçonné d'être le commanditaire des attaques.

14h57 - Renforcement de la sécurité en IDF

Le président du conseil régional d'Ile-de-France, Jean-Paul Huchon (PS), a annoncé lundi le "renforcement en cours de la sécurité" des lycées, centres de formations des apprentis (CFA), bases de loisirs, ainsi que dans les transports en commun. Les élus étaient réunis pour une séance extraordinaire du conseil régional, dédié aux victimes des attentats de vendredi soir qui ont fait 129 morts et 352 blessés à Paris et Saint-Denis.

Concernant les transports, un conseil d'administration extraordinaire mardi matin du Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif) permettra de faire "un point détaillé des mesures de sécurité renforcées, en présence du préfet de police, de la directrice de la RATP et du président de la SNCF", a déclaré M. Huchon.

Disposer d'une pièce d'identité dans les transports en commun Par ailleurs, dans un article additionnel, après l'article 6 du code des transports modifié le 13 novembre, le rapporteur M.Savary a ajouté la nécessité que chaque usager des transports en commun soit en mesure de justifier son identité, sous peine de se voir infliger une contravention de première classe:

14h10 - Un homme arrêté en Serbie avec un passeport syrien correspondant à celui d'un des terroristes

La police serbe a arrêté un homme qui transportait avec lui un passeport syrien dont les informations correspondent à ceux du passeport trouvé près du corps d'un des kamikazes des attentats de Paris, Ahmad Almohammad, a confirmé au Guardian une source policière.

Les responsables serbes ont déclaré considérer les deux passeports comme faux et travaillent avec la police française pour déterminer l'origine des documents. L'information avait été rapporté lundi en premier lieu par le journal serbe Blic, déjà à l'origine de l'information sur la découverte du passeport découvert à Paris sur le terroriste.

13h50 - Cinq des suspects arrêtés en Belgique remis en liberté

Cinq des sept suspects ayant été arrêtés en Belgique au cours du week-end ont été remis en liberté, indique Reuters citant les procureurs.

13h11 - Nouvelle mise en garde de Daesh

Une nouvelle vidéo de l'Etat islamique (EI, ou Daesh) met en garde les pays participant aux frappes aériennes en Syrie qu'ils connaîtront le sort de la France et menace d'un attentat à Washington, indique l'agence de presse Reuters, tout en précisant que l'authenticité de la vidéo n'a pu être vérifiée dans l'immédiat.

12h14 - Informations contradictoires sur une arrestation en Belgique

Un des auteurs présumés des attentats de Paris, Abdeslam Salah, aurait été arrêté lundi à Bruxelles lors d'une opération des forces spéciales belges, a annoncé RTL Belgique. Mais selon la radio publique belge RTBF, s'il y a bien eu une arrestation à Molenbeek, il ne s'agit toutefois pas de cet homme, pour lequel la police française a lancé dimanche un appel à témoins.

12h15 - La Turquie a signalé un suspect deux fois à la France

A deux reprises, les autorités turques ont fait des signalements à la France, en décembre 2014 et juin 2015, à propos d'Ismaël Omar Mostefaï, un des auteurs des attentats de Paris et Saint-Denis qui ont fait au moins 129 morts vendredi soir, a déclaré lundi un haut responsable du gouvernement turc.

La Turquie n'a reçu de demande d'information de la France sur le suspect qu'après les attentats de vendredi, a ajouté ce responsable. Ismaël Omar Mostefaï, un des assaillants présumés du Bataclan, est entré en Turquie en 2013 mais il n'y a pas de trace de son départ, a ajouté le responsable.

Âgé de 29 ans et originaire de Chartres, Ismaël Omar Mostefaï a été identifié par l'empreinte d'un de ses doigts retrouvé après l'explosion de sa ceinture d'explosifs.

La Turquie a reçu en octobre 2014 de la France une demande d'informations sur quatre hommes soupçonnés de vouloir commettre des actes terroristes et elle en a identifié un cinquième au cours de son enquête, Ismaël Omar Mostefaï.

Le résultat de ces recherches a été communiqué aux services français à deux reprises, mais la Turquie n'a eu aucun retour avant les attaques de vendredi.

12h13 - Des perquisitions, interpellations, saisies d'armes menées dans toute la France

Les forces de l'ordre ont mené dans la nuit de dimanche à lundi 16 novembre des perquisitions dans le cadre de l'état d'urgence en France, et une perquisition à Bobigny (Seine-Saint-Denis) aux fins de l'enquête sur les attentats de Paris et Saint-Denis, confirment la police et de la gendarmerie, ainsi que Manuel Valls. Interrogé sur RTL, le Premier ministre a notamment déclaré:

Outre l'opération de Bobigny, les "perquisitions administratives" menées en province ont visé des personnes fichées pour radicalisation ou susceptibles d'être proches de la mouvance islamiste. Elles se sont déroulées dans dix-neuf départements "en région parisienne, à Lille et dans le Nord, à Lyon, à Toulouse, à Marseille, dans toutes les grandes agglomérations en France", a détaillé Bernard Cazeneuve. Des armes (9 armes de poing, 8 armes longues et 4 armes de guerre, notamment), de la drogue, des ordinateurs, disques durs et téléphones portables ont été saisis, a déclaré le ministre de l'intérieur, lors d'un point presse.

Dans le département du Rhône, "un objectif a été identifié, soupçonné de se livrer au trafic d'armes et de stupéfiants et de soutenir la mouvance islamiste radicale", détaille Bernard Cazeneuve, qui a a annoncé 23 interpellations. En outre, 104 personnes ont été assignées à résidence.

10h51 - Deux nouveaux kamikazes identifiés

Deux nouveaux kamikazes responsables des attentats de Paris, dont un Français déjà mis en examen dans un dossier terroriste et visé par un mandat d'arrêt international, ont été identifiés, a annoncé lundi le procureur de la République François Molins.

L'un des nouveaux kamikazes identifiés est celui qui s'est fait sauter aux alentours du Stade de France et près duquel un passeport syrien a été retrouvé.

L'authenticité du passeport, au nom d'Ahmad Al Mohammad, 25 ans, né en Syrie, "reste à vérifier", mais "il existe une concordance entre les empreintes papillaires du kamikaze et celles relevées lors d'un contrôle en Grèce en octobre 2015", précise le parquet dans un communiqué. Un homme en possession de ce passeport avait été enregistré sur l'île grecque de Leros le 3 octobre. Il était ensuite entré le 7 octobre en Serbie où il avait déposé une demande d'asile. Sa trace avait été perdue en Croatie. Son nom est inconnu des services antiterroristes français.

Le deuxième identifié, un kamikaze du Bataclan, Samy Amimour, 28 ans, né à Paris et originaire de Drancy, est en revanche connu des services français. Il avait été mis en examen le 19 octobre 2012 pour association de malfaiteurs terroriste "après un projet de départ avorté vers le Yémen" et placé sous contrôle judiciaire, d'après le parquet. "Ce dernier avait violé son contrôle judiciaire à l'automne 2013 et un mandat d'arrêt international était délivré contre lui", a ajouté le procureur. Trois de ses proches ont été placés en garde à vue, a précisé le parquet.

A ce stade, cinq des sept kamikazes ont été identifiés. Les trois déjà identifiés auparavant sont français.

LUNDI 16 NOV. 7h17 - Le commanditaire des attentats identifié?

Lundi matin, la chaîne de radio RTL a diffusé l'information selon laquelle un Belge originaire du quartier de Molenbeek aurait été identifié comme le commanditaire des attentats. Il s'agit de Abdelhamid Abaaoud, 28 ans, "l'un des bourreaux les plus actifs de Daesh en Syrie" selon RTL. Il aurait été "en liaison directe avec l'un des terroristes impliqués dans la tuerie, résidant lui aussi à Molenbeek". Il reste introuvable depuis janvier, lorsque dans le cadre d'une d'une enquête contre une série d'attentats déjoués en Belgique son téléphone portable avait été localisé en Grèce.

Lundi matin, Le Parisien rapportait par ailleurs lundi que dans la nuit de dimanche à lundi plusieurs raids anti-terroristes ont été menés quasi simultanément dans différentes villes de France, soit en lien direct avec l'enquête sur les attaques meurtrières de vendredi soit plus généralement dans le cadre de l'état d'urgence décrété par François Hollande: Bobigny, Toulouse, Grenoble, Jeumont. Une centaine de perquisitions ont été menée au total.

DIMANCHE 15 NOVEMBRE - Deux assaillants français identifiés

Bilal Hadfi, 20 ans, résidant en Belgique, qui s'est fait exploser aux abords du Stade de France, et Brahim Abdeslam, 31 ans, lui aussi résidant en Belgique, qui a actionné son gilet d'explosifs dans le restaurant Le Comptoir Voltaire, avaient été identifiés dimanche. Selon une source judiciaire, ce dernier était le locataire de la Seat louée en Belgique qui a servi à un des commandos de djihadistes et retrouvée à Montreuil, dans la banlieue de Paris. Trois Kalachnikov ont été trouvées à son bord.

Cet homme est aussi le frère d'un homme né à Bruxelles le 15 septembre 1989 mais qui est français, Abdeslam Salah, recherché par la France, qui a lancé un appel à témoins à son encontre dimanche. Abdeslam Salah avait loué à Bruxelles la Polo dans laquelle les trois assaillants de la salle de concert du Bataclan sont arrivés sur place, précise-t-on de même source. Un troisième frère, également de nationalité française et habitant en Belgique, est entre les mains des autorités belges.

Sept personnes -parmi lesquelles un des frères d'Abdeslam Salah- ont ensuite été interpellées en Belgique. Les arrestations ont eu lieu surtout à Molenbeek, un quartier pauvre de Bruxelles déjà lié à plusieurs attaques djihadistes en France et en Belgique.

Quant aux victimes de l'attentat, le bilan est passé dimanche de 129 à 132 morts, trois décès étant intervenus dans la journée. Dimanche, 103 corps avait été identifiées, a dit Manuel Valls.

SAMEDI 14 NOVEMBRE - Un premier Français identifié

Un autre djihadiste de nationalité française tué dans ces attentats, Omar Mostefaï, 29 ans, un des assaillants du Bataclan, avait été identifié dès samedi. Le procureur de Paris François Molins avait précisé samedi soir que cette personne, née à Courcouronnes dans l'Essonne, était connue de la justice pour des délits de droit commun mais n'avait jamais été incarcérée. Il a fait l'objet d'une fiche "S" en 2010 pour radicalisation mais n'a jamais été impliqué dans des filières djihadistes, avait précisé le procureur de Paris.

Sept personnes de l'entourage familial d'Ismaël Omar Mostefaï ont ensuite été placées en garde à vue en France afin de procéder à des vérifications, a-t-on également appris de sources judiciaire et policière.

Amedy Coulibaly, qui avait tué une policière et quatre personnes dans un supermarché juif de Paris en janvier dernier, avait acheté des armes dans ce quartier, tout comme Ayoub El Khazzani, l'homme qui avait ouvert le feu en août dernier dans le Thalys reliant Bruxelles à Paris. Mehdi Nemmouche, le ressortissant français auteur présumé de la fusillade qui a fait quatre morts en mai 2014 au Musée juif de Bruxelles, a aussi vécu à Molenbeek, d'où sont issus de nombreux djihadistes combattant en Syrie ou en Irak. La Belgique est le pays d'Europe qui, proportionnellement à sa population compte le plus de combattants dans cette région. Le caractère européen de l'enquête a d'ailleurs incité le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, à demander et obtenir une réunion des ministres de la Justice et de l'Intérieur de l'UE vendredi prochain à Bruxelles.

(avec AFP et Reuters)

VENDREDI 13 NOVEMBRE 2015

latribune.fr

74 mn

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