Surgères : un homme surpris en train de prendre des photos sous la jupe d'une cliente au supermarché

22/04/2022 Par acomputer 829 Vues

Surgères : un homme surpris en train de prendre des photos sous la jupe d'une cliente au supermarché

Par Rédaction La RochellePublié le
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C’est sans avocat et en évoquant un «acte décalé», que Jean-Marc, proche de la cinquantaine,directeur d’usine en Vendée, s’est présenté au tribunal judiciaire de La Rochelle pour répondre aux questions de la présidente de l’audience correctionnelle ce lundi 6 juillet.

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Le 6 septembre 2019, il quitte son travail direction la Charente. «Le soir nous devions fêter les cinquante ans d’un ami». Il décide de s’arrêter vers 19 heures à Surgères et pénètre dans l’Intermarché.

Aux détours des rayons, sa route croise celle de Véronique à plusieurs reprises. Et aux fruits et légumes, l’enseignante sentira une main frôler un de ses mollets.

Accroupi derrière la victime

En se retournant elle surprend Jean-Marc accroupi derrière elle, son téléphone portable à la main réglé en mode miroir et visant le dessous de sa jupe.

Surgères : un homme surpris en train de prendre des photos sous la jupe d'une cliente au supermarché

Elle s’adresse à lui et lui demande de lui montrer la dernière photo prise. «Il a refusé expliquant qu’il avait juste photographié un code-barre entre mes jambes. Mais sur la vignette qui s’affichait sur son écran, j’ai vu de la couleur chair. Alors là j’ai compris ce qui venait de se passer», explique la victime.

Paniqué, Jean-Marc prend ses jambes à son cou, avec quatre préservatifs, qu’il avait dérobés et mis dans sa poche de veste.

Le lendemain Véronique reprend contact avec le magasin. La vidéosurveillance de l’Intermarché montre alors Jean-Marc en train de suivre la victime dans les rayons, durant près de 45 minutes, et s’accroupir derrière elle, téléphone à la main, à plusieurs reprises.

Pour expliquer son geste, il précise, «j’ai été attiré par cette dame. Je l’avais vu en jupe. C’était sous le coup de l’euphorie. Je m’excuse. C’était un acte décalé».

Mais le comportement du prévenu à la barre agace tant le tribunal que le ministère public. «Avez-vous eu une pulsion ? Êtes-vous un prédateur ?»

Une forme de déni que n’a pas supporté la présidente du tribunal. «Dès demain matin, vous allez courir chez un psy ! «

Six mois de prison avec obligation de soins

La partie civile par la voix de maître Julien Guillard est affirmative : «il avait trouvé une proie. Il n’était pas en mode séduction, mais avait plutôt ce jour-là une pulsion inquiétante. Et pourtant, quoi de moins sexy que l’Intermarché de Surgères. S’il n’avait pas été grillé par la victime, alors peut-être l’aurait-il attendu à la sortie du magasin».

Et de rajouter, «j’ai peur pour les femmes que vous employez. Je ne vous ai pas senti sincère dans vos propos».

La procureure de la République Dominique-Emilie Chevalier ne se perdra pas en conjectures et demandera, «six mois de prison, assortis d’un sursis probatoire pour une durée de deux ans, avec une obligation de soins».

Finalement, le tribunal a réduit le quantum de la peine à quatre mois. Outre son obligation de soins, le directeur d’usine est condamné à indemniser sa victime et de lui régler ses frais d’avocat.

Par Y. Picard

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