Cherbourg : sur TikTok, Jérôme partage avec humour sa passion des jeux vidéo à ses milliers d'abonnés

26/11/2022 Par acomputer 721 Vues

Cherbourg : sur TikTok, Jérôme partage avec humour sa passion des jeux vidéo à ses milliers d'abonnés

Par Thibaud DelafossePublié le
La Presse de la Manche
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Des couvertures de comics Marvel, soigneusement encadrées, ornent les murs de l’appartement. Un mannequin de l’iconique Star-Lord trône au milieu du salon. D’autres gardiens de la galaxie s’affichent dans le petit logement cosy, à l’ambiance tamisée, de Jérôme.

Originaire de Cherbourg (Manche), cet homme de 33 ans se présente comme un véritable passionné de l’univers Marvel depuis tout petit. N’allez surtout pas lui dire, comme a déjà pu le faire l’une de ses conquêtes, qu’il vit dans un «appartement de gamin». «Je l’ai décoré avec ce que j’aime. Je ne trouve cela immature. Bien au contraire, certains comics et films sont assez trashs !»

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Un compte créer pendant le confinement

Depuis environ un an, ce sympathique décor s’exhibe sur l‘application TikTok. Alors qu’il s’ennuyait pendant le confinement lié à la pandémie de Covid-19, Jérôme se met à parler de jeux vidéo sur son compte katales88. Il y montre sa jolie collection. De fil en aiguille, il trouve sa marque de fabrique. Des petits sketchs pour partager, avec humour, son expérience dans cet univers. Qu’il aime ou pas un jeu, l’influenceur donne son avis avec bienveillance après avoir pris le temps de le tester.

La mayonnaise prend rapidement. Avec les deux vidéos quotidiennes d’environ deux minutes qu’il poste chaque jour, ce qui ne lui prend que très peu de temps, il est aujourd’hui suivi par presque 292 000 fans. «J’en suis assez fier», sourit le trentenaire, amateur de tennis et dessin.

«Rester soi-même»

Une interactivité s’installe avec ses abonnés. «C’est l’avantage de TikTok, contrairement à Youtube, puisque l’on peut répondre directement à leurs questions via des duos notamment. J’organise aussi des quiz et des concours pour offrir des cadeaux.»

Il est tellement apprécié qu’il reçoit de nombreux cadeaux de leur part : bonbons, jeux, alcool et autres figurines. «Cela me gêne un peu, car je ne suis pas un profiteur. A chaque fois, je présente les produits qu’on m’offre dans mes vidéos, ce qui fait plaisir aux abonnés. Ils sont contents de voir que je parle d’eux.»

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Le secret pour réussir sur cette application prisée par les jeunes ? «Rester naturel, être soi-même, et garder du mystère sur sa vie privée. C’est la meilleure manière pour que les abonnés aient l’impression que je suis leur pote», conseille celui dont influenceur n’est pas le métier et ne le sera jamais.

C'est quoi TikTok ?

Cette application mobile, créée en 2016 par l'entreprise chinoise ByteDance, est une application mobile de partage de vidéos courtes (trois minutes maximum depuis peu) et de réseautage social. De plus en plus prisé par les jeunes en France, de nombreuses stars commencent à s'afficher dessus. La chaîne de télévision C8 avait consacré, également, une émission quotidienne pendant deux semaines en juin dernier à six jeunes tiktokeurs, L'application, qui compte plus de 4 millions d'utilisateurs en France, est à télécharger sur IOS et Android.

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Un compte qui ne lui changera pas la vie

Il ne gagne, d’ailleurs, que très peu d’argent uniquement avec ses vues. «Il faut en totaliser un million par jour environ pour gagner 70 euros. Là, j’en suis à 9 euros à peine. Même si j’ai l’objectif d’atteindre le million d’abonnés d’ici la fin d’année, TikTok ne changera jamais ma vie quoi qu’il arrive. Cela restera une passion.»

Un peu d’argent de poche aussi, parfois, lorsqu’il vante des produits pour des marques avec lesquelles il collabore. Jusqu’à 1 000 euros ! «Mais je ne présente que des choses qui me plaisent vraiment. Je ne veux pas mentir à mes abonnés.»

Sa passion est tout sauf dévorante. Loin des clichés que le grand public peut avoir sur les geeks, Jérôme ne joue jamais plus de 3 heures par jour. Il termine, en revanche, absolument tous les jeux qu’il achète.

Une petite bibliothèque

Sa première console, Jérôme s’en souvient comme si c’était hier. Âgé d’une vingtaine d’années, il occupe un poste de volontaire à la marine nationale. L’ennui d’une garde pendant un week-end le pousse vers une PS3. Abandonnant son poste dans l’Armée au bout d’un an, il rentre à la campagne chez ses parents avant d’entamer un BTS. Période pendant laquelle il achèvera les jeux les uns après les autres.

Son premier salaire fut distillé dans un magasin de jeux vidéos. «Je me suis fait plaisir !», s’exclame-t-il, lui qui enfant devait jouer chez ses copains car privé d’écran par ses parents à cause de ses bêtises. Il s’appropriera petit à petit des consoles et jeux de toutes époques. «Mon appartement est comme une bibliothèque municipale. Mon frère ou des amis viennent jouer de temps en temps. Ils se servent comme ils veulent !»

Une marchandisation malsaine

Ce marché représente beaucoup (mais vraiment beaucoup) d’argent. «J’ai acheté certains jeux à 600/700 euros. Mais je ne suis pas très rétro, le secteur qui coûte le plus cher.» Pour ce garçon loin d’être radin, qui préfère laisser les jeux vendus à petits prix «aux gamins», cette marchandisation du jeu vidéo est «décevante».

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Jouer à des histoires

Le jeu vidéo possède, selon Jérôme, un «impact culturel phénoménal». C’est d’ailleurs ce qu’il explique tout le temps, sobrement, aux détracteurs qui estiment que le jeu vidéo «rend bête».

Ce n’est pas hasard, comme le souligne le Cherbourgeois, que plusieurs jeux ont inspiré des réalisateurs de cinéma. «Chaque jeu raconte une histoire différente, toutes aussi passionnantes les unes que les autres. C’est ce qui me plaît le plus dans le jeu vidéo !»

L’histoire qui a le plus marqué cet amoureux de Sony ? «The Last of Us, l’un des premiers jeux auxquels j’ai joué. L’histoire est magnifique et très émouvante ! C’est un père dont la fille est décédée qui adopte une enfant du même âge.» Prêts à vous plonger, à votre tour, dans le grand bain du jeu vidéo ?

Jérôme est également à suivre sur son compte Instagram katales_blue, fort de 6 800 abonnés.

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