Comment acheter des vêtements grande taille en ligne sans avoir le seum quand on les reçoit
Quand on fait plus que du 44, en France, trouver des vêtements bien coupés, ça reste la croix et la bannière, surtout en ligne puisqu’on ne peut pas essayer. Voici quatre conseils d’experte pour éviter la déception au moment où votre colis arrivera !
En partenariat avec Kiabi (notre Manifeste)
Acheter des vêtements en ligne, c’est toujours un peu risqué, mais quand on fait partie de ce que la mode considère comme les « grandes tailles », ça devient un parcours de la combattante. Surtout que pour le moment, les e-shops français proposant du plus size ne sont pas si nombreux que ça !
Bonne nouvelle, les sites de reventes comme Seconde Main by Kiabi se multiplient — et plus ces plateformes seront connues, plus il y aura des personnes y proposant leurs fringues, plus vous aurez de chance d’y trouver votre bonheur. CQFD.
Mais comment s’y retrouver pour savoir ce qui conviendra au mieux à votre morphologie, demandez-vous ? Suivez le guide !
1. Savoir lire (et enrichir) les fameux guides des tailles
Ces tableaux proposent de mesurer trois endroits stratégiques qui permettront de définir votre taille, la sacro-sainte trilogie du tour de poitrine, tour de taille, tour de bassin.
Les sites de revente comme Seconde Main by Kiabi savent très bien que la marque d’origine est un critère déterminant pour les acheteurs : elles sont donc à chaque fois mises en avant, ce qui vous permettra d’aller voir le guide des tailles de la griffe !
Mais ces mesures ne suffisent pas forcément lorsqu’on s’habille en grandes tailles. Mathilde Pau, modiste, styliste et autrice du livre Tracer ses patrons, nous explique par exemple :
Se sentir oppressée dans un pull ou un t-shirt, c’est non ! Quelques mesures supplémentaires permettront de valider que ce joli petit haut saura accueillir votre superbe poitrine.
Il en va de même pour la circonférence de la manche : « certaines femmes ont les bras qui grossissent beaucoup, et si la manche n’est pas conçue et dimensionnée pour, cela peut créer un inconfort », détaille l’experte. N’hésitez donc pas à demander au vendeur ces dimensions quand vous achetez un haut !
2. Acheter des vêtements grandes tailles en seconde main
Avec la seconde main, vous pouvez dénicher des articles rares, qui ne sont plus commercialisés. Mais c’est avant tout le prix des vêtements qui est intéressant lorsqu’on chine ! Vous pouvez réellement faire des affaires, ce qui est d’autant plus chouette que malheureusement, les lignes grandes tailles sont souvent plus chères dans le commerce… Mathilde Pau nous explique pourquoi :
Cela dit, l’argument « il faut plus de tissu donc c’est normal que ça coûte plus cher » nous fait un peu saigner des oreilles. Si l’on suit cette logique, les vêtements pour bébé ne devraient rien coûter, pourtant ils sont hors de prix !
Autre raison de se tourner vers la seconde main : le plus size a la cote en ce moment, même pour celles qui n’en ont pas « besoin », car en plus d’être confortable, enfiler un grand pull sur un corps mince accentue l’impression de sveltesse. Mais cette mode de l’oversize mène plus de femmes dans les canons de beauté à acheter des tailles plus grandes, ce qui vide le stock — déjà restreint — proposé à celles qui n’ont pas le choix.
Que veut-on dire par stock restreint ? Eh bien l’Institut français du textile et de l’habillement (IFTH) estime que seulement 0,34% des Françaises, en 2020, portent du 34. Quant à celles qui font du 46, elles représentent 9% de la population. Le problème ? Quand les détaillants français proposent 1470 modèles de robes en taille 34, seulement 65 sont présentées en taille 46…
Premier constat : l’offre est loin de répondre à la demande, donc si en plus les femmes qui font du 38 achètent du 50, on ne s’en sort pas. Second constat : la mode française discrimine toute une partie de la population.
C’est pour cela que les sites de seconde main sont une bonne idée pour s’habiller en grande taille : ils vous aideront à pallier le manque d’options disponibles sur les e-shops classiques. En attendant que la mode s’aligne sur la réalité !
3. Repérer les marques qui proposent des tailles au-dessus du 46
Mathilde Pau remarque :
N’hésitez donc pas à vous tourner vers des marques anglo-saxonnes pour avoir un plus large choix.
Mais on peut tout de même relever les progrès des marques françaises ! Chez certaines, comme Kiabi, les grandes tailles ne sont pas sur le banc de touche : une équipe de stylistes entière est spécialement dédiée à cette catégorie, les vêtements ne coûtent pas plus cher, et lorsqu’on se rend sur l’e-shop, l’onglet « Grande taille » est même placé avant la section « Homme ». Comme quoi le plus size est loin d’être une niche : c’est un large panel d’acheteurs et d’acheteuses qu’il faut chouchouter !
Sur son tout nouveau site Seconde Main by Kiabi, le géant du secteur propose d’affiner sa recherche jusqu’à la taille 60. C’est pas beau ça ?
4. Se lancer dans le cousu main pour des pièces sur mesure
Et si vous utilisiez directement vos mimines ? C’est en tout cas ce que Mathilde Pau recommande :
Certes la couture ça prend du temps, mais bon, c’est tout ce qui nous reste après 18h… Si vous débutez, n’hésitez surtout pas à demander l’aide de professionnelles au début ,elles seront de bon conseil. Vous pouvez également acheter des patrons de tenues tout fait (coucou, Mathilde Pau !).
Et puis, si jamais vous n’êtes plus satisfaite de vos créations… vous pourrez toujours les revendre en ligne et faire des heureuses ! La boucle est bouclée.
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