Atteinte de vitiligo comme Édouard Philippe, cette journaliste sensibilise à cette maladie

05/01/2023 Par acomputer 505 Vues

Atteinte de vitiligo comme Édouard Philippe, cette journaliste sensibilise à cette maladie

Par Murielle Bouchard Publié le76actuVoir mon actu

Avec « évidemment une notoriété moindre, sourit-elle, que celle d’Édouard Philippe », Jenny Demay, 30 ans, journaliste sportive sur Canal + fait partie des personnalités publiques. Comme le maire du Havre (Seine-Maritime) et ex-Premier ministre de 2017 à 2020, elle est atteinte de vitiligo. Les remarques sur la dépigmentation de sa peau « concentrée sur le haut de mon visage » fusent, elle les jugent « lourdes ». En ce qui concerne Édouard Philippe, elles ont pu aller jusqu’au degré de l’insulte.

Jenny Demay a donc décidé de lever le voile sur sa maladie en publiant le 17 septembre 2021 une vidéo d’elle, filmée sans filtre. Une façon pour elle d’évoquer le vitiligo sans… ou presque, faire référence à la barbe d’Édouard Philippe.

En parler autrement

Une vidéo qui a fait le buzz et qui à la grande surprise de l’intéressée n’a abouti qu’à des commentaires bienveillants. Même si la jeune femme redoute que cette maladie soit demain un frein à son évolution professionnelle au sein de la télévision, elle peut se targuer d’avoir réussi à faire parler du vitiligo « sans pour une fois que ce soit l’objet de remarques désagréables comme pour la barbe d’Édouard Philippe ».

Atteinte de vitiligo comme Édouard Philippe, cette journaliste sensibilise à cette maladie

Sans commentaire, le maire du Havre a retweeté le soir même, la publication de Jenny Demay.

L’impact psychologique

Le vitiligo, « maladie dont souffre environ un million de personnes en France », Jenny Demay vit avec depuis plusieurs années « et malheureusement avec le confinement, cette maladie auto-immune a progressé. Des tâches blanches concentrées autour de mes yeux se sont développées ». Impossible de savoir comment la maladie va évoluer, « ce n’est pas contagieux, mais il y a un risque d’hérédité », explique la jeune maman.

Si le vitiligo n’est pas « douloureux sauf lorsque ma peau est en contact direct avec les rayons du soleil », en revanche, comme en témoigne la jeune femme, l’impact psychologique est là. « C’est difficile de vivre avec. Dans ma profession, l’apparence joue, j’ai toujours refusé de faire un régime, mettre des talons ou des tailleurs mais je l’admets, même si le maquillage m’aide, j’ai vraiment peur qu’un jour, ce soit un frein à ma carrière à la télé. » La journaliste a déjà tenté un traitement « mais je n’ai pas réussi à la supporter ». Reste un espoir, « en juillet prochain, j’ai rendez-vous dans un des trois centres en France qui proposent des traitements spécifiques ».

En attendant, Jenny a-t-elle trouvé le moyen de stopper les commentaires malveillants voire les insultes en lien avec cette maladie ? « Je ne sais pas, je ne peux que l’espérer… »

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