Produits coupe-faim, injections d’hormones : des mannequins Victoria’s Secret témoignent de la pression endurée pour maigrir

28/05/2022 Par acomputer 781 Vues

Produits coupe-faim, injections d’hormones : des mannequins Victoria’s Secret témoignent de la pression endurée pour maigrir

«Telle une diabétique, je me faisais une piqûre par jour dans le ventre le matin.» Au micro du podcast Fallen Angel, littéralement «Anges Déchus», Erin Heatherton, ex-mannequin Victoria’s Secret entre 2010 et 2013, s’est confiée sur son expérience auprès du géant de la lingerie américain. Elle raconte avoir déjà eu recours à des produits coupe-faim afin de réduire son appétit. Et poursuit son témoignage en ajoutant qu’un «nutritionniste de stars», qu’elle a elle-même contacté, lui avait prescrit des injections d’hormones censées lui faire perdre du poids.

Dans le souci d'un corps toujours plus parfait, le top de 32 ans avoue avoir été prête à tout pour conserver ce contrat en or, tant convoité dans le milieu du mannequinat à l’époque. 10 ans plus tard, elle accuse la griffe de placer la santé des mannequins au second plan.

Pas la seule

Si Erin Heatherton accable Victoria’s Secret dans son témoignage, elle n’est pas la seule. De nombreux autres «Anges» livrent leurs expériences, toutes aussi malsaines. Le mannequin australien Bridget Malcom, égérie de la marque entre 2015 et 2016, postait en juillet dernier une vidéo sur TikTok dans laquelle elle expliquait avoir retrouvé un soutien-gorge du show 2016, de taille 30A (ce qui équivaut à un 80A en taille française). L’année suivante, elle faisait du 30B. Elle raconte avoir alors été évincée du défilé 2017 par Edward Razek, le directeur marketing de la marque, car son corps «n’était pas beau».

Produits coupe-faim, injections d’hormones : des mannequins Victoria’s Secret témoignent de la pression endurée pour maigrir

Selita Ebanks, mannequin pour la griffe de lingerie entre 2005 et 2008, confiait cette semaine à la chaine E! : «Il faut réussir à maintenir une taille parfaite, ce qui est contre nature car on ne peut pas lutter contre quelque chose qui doit inexorablement se produire.»

À écouter : le podcast de la rédaction

Nouvelle stratégie, nouveau départ ?

Ces nouveaux témoignages accablants surviennent alors la marque, accusée depuis quelques années de promouvoir des corps trop parfaits, revoit toute sa stratégie de communication et a mis fin à ses défilés depuis deux ans. Exit les physiques de poupées Barbie place à un casting plus engagé, aux morphologies et âges dissemblables, incarné dans un «VS collective» qui compte dans ses rangs le mannequin transgenre Valentina Sampaio, la footballeuse LGBTQ+ Megan Rapinoe ou encore le top britannique Paloma Elsesser, qui affiche une taille 48. Reste à savoir si ce nouveau projet inclusif suffira à faire oublier des années de dérives.

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