A Livarot Pays d’Auge, il blesse son ami et rival amoureux : 6 mois ferme

01/01/2023 Par acomputer 583 Vues

A Livarot Pays d’Auge, il blesse son ami et rival amoureux : 6 mois ferme

Un homme de 25 ans a été jugé en comparution immédiate mercredi 10 novembre 2021. Il avait à répondre de violence avec usage d’une arme ayant entraîné une ITT de 5 jours. A Livarot Pays d’Auge, il blesse son ami et rival amoureux : 6 mois ferme A Livarot Pays d’Auge, il blesse son ami et rival amoureux : 6 mois ferme

Par Rédaction PAPublié le
Le Pays d'Auge
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Inconnu de la justice pour des faits de violence, l’homme qui est parfaitement inséré socialement et professionnellement n’a rien du délinquant « ordinaire ». Décrit par son entourage comme étant quelqu’un de calme, il dit avoir agi par jalousie.

Cette maladie – qu’il dit essayer de combattre – aurait pu le conduire devant une cour d’assise. « On n’est pas passé du drame dans cette affaire, lui a fait observer la procureure. Vous auriez pu être poursuivi pour tentative de meurtre. »

Expulsé de la boîte de nuit

Les faits se sont déroulés à Livarot (Calvados) samedi 6 novembre vers 7h30. La veille, en début de soirée, le mis en cause se rend en compagnie de la femme qu’il fréquente depuis environ 5 mois chez son « meilleur ami » et collègue, habitant à Livarot.

Cette soirée amicale se poursuit dans la boîte de nuit de Lisieux. Vers 2h30 du matin, il est « invité » à quitter l’établissement en raison de son comportement vindicatif.

Sa compagne est chez son ami

Lors de l’audience, il explique que son ami a eu des gestes déplacés envers sa conjointe. Bien plus tard, alors qu’il attend leur sortie dans le froid, il la voit passer au volant de sa voiture, accompagnée de son collègue.

A Livarot Pays d’Auge, il blesse son ami et rival amoureux : 6 mois ferme

Ce n’est qu’à l’heure de la fermeture de l’établissement que l’un des employés le reconduit chez lui. Au volant de son véhicule, le prévenu se rend chez son ami vers 7 heures et constate ce qu’il redoutait : la voiture de sa conjointe est stationnée devant l’immeuble.

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Dissimulant le niveau de maçon qui était dans son fourgon, il se fait remettre les clés de l’appartement par le commerçant proche, habitué à les lui donner avec l’accord du locataire. Alerté par le vacarme qui vient des étages quelques secondes plus tard, c’est lui qui appellera la gendarmerie.

Le visage ensanglanté, la TV cassée

En pénétrant dans l’appartement, les gendarmes constatent que le locataire a le visage ensanglanté et que le téléviseur est cassé. L’homme dit avoir été surpris par l’arrivée de son collègue alors qu’il était allongé sur le canapé avec la jeune femme.

Il se serait jeté sur lui et lui aurait porté plusieurs coups sur la tête et sur l’ensemble du corps avec son niveau. Souffrant de plaies à la tête et de plusieurs contusions, il se verra prescrire 5 jours d’ITT prescrits par l’Unité médico-judiciaire.

« C’est elle qui a fait l’erreur »

Son agresseur avait quitté les lieux précipitamment en remettant l’outil au commerçant qui s’interposait. Quant à la jeune femme, qui s’était enfuie vêtue de ses seuls sous-vêtements, elle a été recueillie dans la rue par un voisin.

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Le mis en cause, joint par les gendarmes peu après les faits, se rendra au rendez-vous qui lui a été fixé puis placé en garde à vue. « C’est elle qui a fait l’erreur. » L’explication lancée d’une voix lasse par le prévenu fait réagir la présidente. « Que les choses soient claires : elle est adulte ! Il ne faut pas fausser le débat. »

Le ciel lui tombe sur la tête

L’agression était-elle « gratuite » – comme l’a qualifiée la procureure – ou « pas entièrement gratuite », selon l’avocat de la défense ? Le couple était-il en plein ébat ou seulement allongé sur le canapé ? Le rival était-il le meilleur ami du prévenu ? Les sentiments que celui-ci portait à son amie étaient-ils réciproques ?

Des questions restées sans réponse qui n’auront aucune influence sur les juges. « Il se rend au pied de l’immeuble et voit la voiture de sa conjointe. Le ciel lui tombe sur la tête. Son sang ne fait qu’un tour. » Pour l’avocat de la défense, c’est la pire des choses qui est arrivée à l’homme qui voulait en avoir « le cœur net » et n’a pas su maîtriser ses impulsions. « Cette situation non souhaitée et la violence qu’elle a engendrée n’excuse par la réaction du prévenu, mais elle l’explique. »

Pas une excuse mais une explication

L’homme est condamné à 15 mois de prison dont 9 avec sursis probatoire pendant 2 ans. Il exécutera la partie ferme de sa peine sous forme d’un bracelet électronique. Il a l’obligation de suivre des soins psychologiques et il lui est fait l’interdiction d’entrer en contact avec sa victime et la jeune femme.

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Il devra verser à son collègue la somme de 2000 € pour la souffrance endurée, 1500 € pour son préjudice moral, 660 € en dédommagement du téléviseur et 850 € pour ses frais d’avocat. Le tribunal a prononcé la confiscation du niveau de maçon, considéré comme étant une arme par destination.

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