Les insolites de l'US Open
blue Sports
13.9.2021
L'US Open s'est officiellement terminé dimanche à New York. Et, comme lors de chaque tournoi du Grand Chelem, de nombreuses actualités insolites ont fait les choux gras des médias. Petit tour d'horizon.
La célébration déjà culte de Medvedev
Daniil Medvedev (ATP 2) a réalisé l'impensable en battant Novak Djokovic (ATP 1) en trois manches (6-4 6-4 6-4) dimanche soir en finale de l'US Open. Et le Russe n'a pas seulement brillé sur le plan tennistique puisque la célébration de son succès a rapidement fait le tour des réseaux sociaux. Après la balle de match, le numéro 2 mondial s'est en effet écroulé de tout son long, bouche grande ouverte en "O".
"Seules les légendes comprendront : ce que j'ai fait après le match, c'est L2 + left. Merci !", a-t-il lancé à la fin de son discours sur le court. Interrogé en conférence de presse d'après-match sur sa célébration, le natif de Moscou a éclairci le mystère : "J'aime jouer à FIFA, j'aime jouer à la PlayStation. Ça s'appelle la célébration du poisson mort. Si tu connais le mec face à qui tu joues à FIFA, tu vas souvent faire ça. Tu marques, tu mènes 5-0, tu fais cette célébration. Je voulais rendre ce moment spécial pour mes amis avec lesquels je joue à FIFA. Je me suis un peu fait mal, ce n'est pas facile à faire sur dur, mais je suis content. J'ai rendu ce moment légendaire."
Images fortes : Djokovic submergé par l'émotion
Soutenu par le public américain en finale de l'US Open alors qu'il était en perdition face à un Daniil Medvedev (ATP 2) en état de grâce, Novak Djokovic (ATP 1) n'a pas pu retenir ses larmes à la fin de la rencontre. Le Serbe a d'abord pleuré lors du dernier changement de côté alors que les spectateurs le poussaient à croire encore en ses chances. Medvedev menait 6-4 6-4 5-4...
Puis, "Nole" a une nouvelle fois éclaté en sanglots au moment de remercier ses fans pour leur soutien. "Le public m'a fait me sentir très spécial. Je ne dirais pas que je ne m'attendais à rien, mais la quantité de soutien, d'énergie et d'amour que j'ai reçu des spectateurs... C'est quelque chose dont je me souviendrai pour toujours", a-t-il d'ailleurs expliqué après le match.
Quand le "Djoker" pète les plombs
Novak Djokovic (ATP 1) ne remportera pas un 21e titre de Grand Chelem cette année à New York. Le Serbe a été sèchement battu par Daniil Medvedev en trois manches (6-4 6-4 6-4). Submergé par la pression, le numéro 1 mondial a commis un trop grand nombre d'erreurs (38 fautes directes pour 27 coups gagnants) durant cette finale. De quoi le rendre fou de rage...
Ainsi, "Nole" a piqué une grosse colère et a fracassé sa raquette au début du deuxième set. Malheureusement pour lui, ce geste d'humeur ne lui a pas permis d'évacuer toute sa nervosité et d'inverser le cours du match.
Les larmes d'Emma Raducanu et Leylah Fernandez
Samedi soir, Emma Raducanu (WTA 150) s'est adjugée son premier titre en Grand Chelem contre Leylah Fernandez (WTA 73) en finale de l'US Open (6-4 6-3). Et forcément l'émotion était au rendez-vous à l'issue de la rencontre, tant du côté de la gagnante que de la perdante.
Si elle a réussi à maîtriser ses émotions au moment de soulever le trophée, la Britannique de 18 ans a lâché quelques larmes lorsqu'elle a retrouvé ses proches dans les gradins.
De son côté, Fernandez s'est montrée beaucoup sensible que son adversaire. La Canadienne de 19 ans a immédiatement craqué après la balle de match. Elle s'est également mise à pleurer lorsqu'elle a reçu une «standing ovation» amplement méritée de la part du public du stade Arthur-Ashe.
Il faut dire que, malgré la défaite, la native de Montréal a réalisé un performance de choix pour se hisser en finale. Elle a ainsi écarté trois joueuses du top 5 mondial, à savoir Aryna Sabalenka (WTA 2), la tenante du titre Naomi Osaka (WTA 3) et Elina Svitolina (WTA 5), durant la quinzaine new-yorkaise. Ça méritait bien quelques applaudissements.
Une blessure et un coup de colère au pire moment
Emma Raducanu (WTA 150) a signé l'un des plus beaux exploits de l'histoire du sport en remportant samedi l'US Open contre Leylah Fernandez (WTA 73). Toutefois, cette finale (6-4 6-3) aurait pu être connaître une autre issue si la jeune Britannique n'avait pas hérité d'un petit coup du sort sur son service décisif.
Alors que sa concurrente bénéficiait d'une balle de débreak (30-40) et pouvait recoller à 5-4, la nouvelle reine de New York a été contrainte de prendre un temps mort médical au plus mauvais des moments. Elle s'est ainsi ouverte le genou gauche après une glissade mal maîtrisée sur le court du Arthur-Ashe (à voir dans la vidéo ci-dessous).
Un fait de jeu confus qui n'a pas vraiment plu à Fernandez, qui venait peut-être de prendre le dessus sur son adversaire. En colère, la Canadienne de 19 ans a alors longuement débattu avec une officielle du tournoi pendant que Raducanu se faisait soigner. Cette pause, qui aura duré moins de 5 minutes, a suffi à cette dernière pour renverser la situation et conclure sur ce jeu pour s'adjuger le titre.
En larmes, Leylah Fernandez a à nouveau fait part de sa frustration auprès des responsables de la quinzaine américaine pendant que son opposante de 18 ans fêtait, elle, son sacre. La malheureuse finaliste a néanmoins fait amende honorable ensuite lors de sa conférence de presse.
«Je ne savais juste pas ce qu'il se passait avec Emma. Je ne savais pas à quel point sa chute était sérieuse. C'est pour ça que j'ai eu une discussion avec l'officielle. C'était dans le feu du moment. Je n'ai pas eu de chance que cela me tombe dessus pile quand j'avais le 'momentum'. C'est le sport, c'est le tennis. Il faut avancer», a-t-elle alors déclaré, très sportivement, devant les médias.
Djokovic détrône toujours un peu plus Federer
Dimanche, Novak Djokovic aura l'occasion d'écrire une nouvelle page de l'histoire du tennis masculin. Le Serbe est ainsi à un succès de réaliser le Grand Chelem calendaire, à savoir remporter les quatre tournois majeurs sur une même année. Ce titre serait également le 21e dans la catégorie pour le numéro un mondial, qui dépasserait alors Roger Federer et Rafael Nadal (20 sacres).
Mais avant de penser à cela, «Nole» est déjà entré un peu plus dans la légende après sa victoire contre Alexander Zverev (4-6 6-2 6-4 4-6 6-2). Il s'est en effet qualifié pour la 31e finale en Grand Chelem de sa riche carrière. Il est égale ainsi Federer, qui continue de voir ses records tombés entre les mains de son rival.
Zverev et Djokovic s'offrent l'échange le plus fou du tournoi !
Novak Djokovic s'est hissé en finale de l'US Open après sa victoire dans la nuit de vendredi à samedi contre Alexander Zverev (4-6 6-2 6-4 4-6 6-2). Le Serbe n'a toutefois pas eu la vie facile face à l'Allemand, comme en témoigne le point totalement hallucinant du 10e jeu de la 3e manche.
Alors que le numéro un mondial bénéficiait d'une seconde balle de set sur son service, son adversaire a repoussé l'échéance au terme d'un incroyable rallye de... 53 coups de raquette ! Un échange complètement dingue qui sera - sans aucun doute - le plus beau de la quinzaine new-yorkaise, voire de l'année. A savourer sans modération.
"Je n'aime pas choisir l'un des trois" - Berrettini dans l'embarras
Battu en quatre sets (7-5 2-6 2-6 3-6) en quarts de finale de l'US Open par Novak Djokovic, Matteo Berrettini a été interrogé en conférence de presse sur la place qu'occupait le Serbe dans l'histoire du tennis par rapport, notamment, à Roger Federer et Rafael Nadal.
"C'est toujours une question délicate pour moi parce qu'il y a des opinions personnelles et puis il y a les statistiques", a d'abord prévenu l'Italien, qui s'était incliné face au numéro un mondial en finale de Wimbledon le 11 juillet dernier.
Avec désormais 26 victoires en autant de sorties en Grand Chelem, le "Djoker" possède, en effet, des chiffres hallucinants en 2021. "Je sais juste que nous vivons quelque chose qui ne s'est pas produit au cours des dernières années. Juste en regardant les statistiques, juste en regardant les chiffres, il fait quelque chose que les deux autres n'ont pas fait", a souligné le Transalpin.
Des propos qui ne veulent toutefois pas dire que le 8e joueur mondial a une préférence pour "Nole". "Tout le monde peut dire que le GOAT est tel ou tel joueur. Il y a encore des gens qui pensent que McEnroe, Sampras ou Agassi étaient juste meilleurs que lui (ndlr : Novak Djokovic). C'est un sentiment personnel et c'est ce qui est génial dans le sport. Par exemple, pour moi, LeBron James est meilleur que Michael Jordan, mais ils ne vont pas me tuer pour ça. C'est juste mon ressenti personnel, parce que je ne suis pas né quand Jordan jouait. C'est juste différent", a poursuivi le joueur romain.
Avant de souligner l'immense privilège d'avoir pu évoluer durant cette période faste du tennis. "Je pense que jouer contre lui est un tel honneur, parce que nous vivons quelque chose de formidable. Je lui ai dit que je lui souhaitais bonne chance pour ce qu'il vise (ndlr : le Grand Chelem calendaire). En fin de carrière, on pourra comparer. Mais je les apprécie, j'aime ce qu'ils font. Je n'aime pas choisir l'un des trois", a conclu le droitier de 25 ans.
"On m'a dit d'arrêter le tennis" - La revanche de Fernandez
A seulement 19 ans, Leylah Fernandez (WTA 73) est en train d'écrire l'une des plus belles pages de l'histoire du tennis à l'US Open. Presque inconnue jusqu'ici, la Canadienne s'est hissée en finale du simple où elle affrontera samedi l'autre sensation de l'édition 2021 : la Britannique Emma Raducanu (WTA 150), issue des qualifications.
Les deux jeunes joueuses s'affronteront ainsi dans un duel tant inattendu qu'indécis. Et forcément, Fernandez était aux anges après son nouvel exploit dans la nuit de jeudi à vendredi contre la Bélarusse Aryna Sabalenka (WTA 2) sur le court Arthur-Ashe (7-6 4-6 6-4).
«Comme mon père me le répète, il n'y a pas de limites à mon potentiel, à ce que je peux faire. Il faut juste continuer d'aller de l’avant. Rien n'est impossible. Je suis juste contente que jusqu'ici tout se passe bien, et je pense que je suis en train de réaliser quelque chose d’incroyable, je ne sais pas quoi dire», a-t-elle alors déclaré en conférence de presse.
Toutefois, tout ne fut pas rose au cours de la jeune carrière de la native de Montreal. En effet, peu de personnes croyaient en elle. «Beaucoup de gens doutaient de moi, de ma famille et de mes rêves. Ils n'arrêtaient pas de dire que je ne serais jamais une joueuse de tennis professionnelle», a-t-elle révélé après sa victoire.
«Je me souviens d'une professeure - je trouve ça drôle maintenant mais pas à l'époque - qui m'avait dit 'tu devrais arrêter le tennis, tu n'y arriveras pas et concentre-toi sur l'école'. Je suis heureuse qu'elle m'ait dit ça car tous les jours j'ai cette phrase en tête, et je vais continuer, aller encore plus loin, et lui prouver que tout ce dont j'ai rêvé je vais l'accomplir.» Une belle revanche.
Medvedev : "Je m'en fous que Federer et Nadal soient là ou pas"
Qualifié depuis mardi pour les demi-finales où il affrontera Felix Auger-Aliassime (ATP 15), Daniil Medvedev a été invité à réagir aux récents propos de Frances Tiafoe (ATP 50). Ce dernier avait affirmé que l'absence de Roger Federer et Rafael Nadal à New York faisait «baver» les joueurs de la nouvelle génération, qui étaient plus motivés sur le court en sachant qu'ils ne croiseraient pas la route des deux légendes du tennis.
Mais visiblement le forfait du Suisse et de l'Espagnol n'intéresse pas le moins du monde Medvedev. Sans langue de bois, le Russe a ainsi déclaré qu'il préférait se concentrer sur lui-même et sur son propre jeu.
«Franchement, je ne ressens pas de changement dans l'énergie. Encore une fois, en parlant pour moi, j'essaie toujours de faire de mon mieux. Je ne me soucie pas de savoir si Roger ou Rafa sont présents ou non. Je veux gagner le tournoi», a-t-il alors lâché devant la presse, selon les propos relayés par plusieurs médias.
Avant de s'étendre un peu plus sur le sujet. «Ce serait plus difficile s'ils étaient là, et bien sûr, ce serait plus difficile s'ils avaient 30 ans. Mais je veux juste faire de mon mieux, donc je m'en fous de savoir s'ils sont là ou pas». Ça a le mérite d'être clair.
Les nerfs de Sabalenka lâchent en plein match
Aryna Sabalenka (WTA 2) a vu sa quinzaine new-yorkaise prendre fin dans la nuit de jeudi à vendredi. La Bélarusse est en effet devenue la nouvelle victime de la tornade canadienne Leylah Fernandez (WTA 73).
Et la tournure des événements sur le Arthur-Ashe n'a logiquement pas vraiment plu à la joueuse de Minsk. Alors qu'elle venait de perdre le premier set et que son adversaire était déjà aux commandes dans le second, elle a évacué sa frustration en explosant sa raquette au sol.
Un coup de sang qui lui a visiblement fait du bien puisqu'elle s'est ensuite adjugée la deuxième manche. Insuffisant toutefois pour empêcher Fernandez de décrocher son billet pour la finale après 2h21 de combat (7-6 4-6 6-4). La jeune prodige affrontera samedi l'autre sensation du tournoi, à savoir la Britannique Emma Raducanu (WTA 150) qui a étrillé la Grecque Maria Sakkari (WTA 18) dans sa demi-finale (6-1 6-4).
L'instant tendresse du tournoi vous est offert par Soares
Bruno Soares disputera la finale du double masculin ! Le Brésilien de 39 ans et son partenaire Jamie Murray ont sué ce jeudi en demi-finales pour venir à bout de la paire composée de Filip Polasek et de John Peers (6-3 3-6 6-4).
Une qualification que le spécialiste du double, ancien numéro 2 mondial de la spécialité, a célébré avec son fils Noah, lequel s'est précipité sur le court Louis-Armstrong après la balle de match victorieuse.
Ce joli moment de tendresse entre le joueur de Belo Horizonte et sa progéniture est sur le point de devenir une tradition puisque la scène s'était déjà déroulée au tour précédent. Gageons que Soares espère encore enlacer son enfant vendredi après sa rencontre face au duo Joe Salisbury / Rajeev Ram.
"Mes billets d'avion étaient réservés" - Les révélations de Raducanu
Tombeuse en deux manches (6-3 6-4) de Belinda Bencic (WTA 12) mercredi en quarts de finale de l'US Open, Emma Raducanu (WTA 150) vit un rêve éveillé à Flushing Meadows. Issue des qualifications, la jeune Britannique, qui n'a toujours pas perdu le moindre set dans le tableau principal, est revenue sur son séjour new-yorkais complètement fou.
"Je ne m'attendais pas du tout à arriver aussi loin. Mes billets d'avion étaient réservés pour la fin des qualifications", a d'abord plaisanté la joueuse née à Toronto. "Je suis vraiment heureuse de m'être sortie de ce match vraiment difficile."
Huitième de finaliste à Wimbledon en juillet dernier à l'occasion de sa première participation à un Grand Chelem, la droitière de 18 ans a ensuite évoqué devant les médias son petit secret qui lui permet d'autant performer.
"Du calme et de la force mentale. Ces atouts viennent de l’éducation de mes parents", a-t-elle glissé, avant de conclure sur un aspect de son jeu qu'elle ignorait jusqu'alors posséder. "Je ne suis pas encore développée à 100% physiquement, mais ma capacité à aller chercher certaines balles m'a vraiment surprise."
Cette nouvelle corde à son arc va d'ailleurs permettre à Emma Raducanu de devenir officiellement la meilleure joueuse britannique à la fin de la quinzaine américaine. Reste désormais à savoir où s'arrêtera la prodige entraînée par Nigel Sears.
"Je ne veux pas en parler !" - Djokovic rembarre McEnroe
Qualifié pour les demi-finales dans la nuit de mercredi à jeudi, Novak Djokovic n'est plus qu'à deux succès d'un historique Grand Chelem calendaire, à savoir remporter les quatre tournois majeurs sur une même saison. Mais visiblement, le Serbe ne veut pas encore en entendre parler.
Interviewé sur le sujet après sa victoire contre Matteo Berrettini (5-7 6-2 6-2 6-3), le numéro un mondial a en effet brutalement coupé son interlocuteur, Patrick McEnroe, qui n'a pu finir de poser sa question. «Je me concentre uniquement sur le prochain match (contre Alexander Zverev). Le reste, je ne veux pas y penser, je ne veux pas en parler !», a alors sèchement répondu «Djoko» au frère cadet de John McEnroe, avant de s'en aller.
Novak Djokovic"J'en ai assez d'y répondre"
Le joueur de Belgrade s'est ensuite expliqué sur son attitude en conférence de presse. «On m'a souvent posé cette question ces derniers temps. Ce qui est compréhensible... Mais j'en ai assez d'y répondre. J'ai dit des millions de fois que, bien sûr, je suis conscient que je peux faire l'histoire et à quel point ça me motive. Or, si je commence à trop y penser, cela me pèse mentalement», s'est ainsi justifié Djokovic. Ambiance...
Zverev sort de ses gonds pour une étonnante raison
Mais quelle mouche a piqué Alexander Zverev (ATP 4) ? Ce dernier s'est hissé mercredi sans trop de problèmes en demi-finales de l'US Open, où il retrouvera Novak Djokovic. Toutefois, l'Allemand a été mis sous pression dans le set initial par son adversaire Lloyd Harris (ATP 46), qui menait 5-3 et servait pour le gain de la manche.
Même si Zverev a réussi à s'extirper de cette situation délicate et à rejoindre son opposant au score, la tension est montée encore d'un cran dans le tie break de ce premier set disputé. Le joueur de Hambourg s'est ainsi agacé - de manière inattendue et pour une raison inconnue - contre ce qui était retransmis sur... l'écran géant du stade Arthur-Ashe.
«C'est la même chose à chaque match !», a-t-il alors lancé, énervé, en direction de l'arbitre de chaise. Ce petit moment d'agitation n'a néanmoins pas perturbé le principal intéressé, qui a finalement remporté ce jeu décisif, avant de dérouler (7-6 6-3 6-4) et de s'offrir son billet pour le dernier carré.
Frustré, Harris sème la zizanie contre Zverev
Imbattable depuis 16 rencontres, Alexander Zverev ne laisse que des miettes à ses adversaires. Victime de l'Allemand en quarts de finale (7-6 6-3 6-4), Llyod Harris (ATP 46) en a fait l'amère expérience. Et la tournure des événements mercredi sur le Arthur-Ashe ne lui a pas vraiment plu.
Frustré, le Sud-Africain a en effet passé ses nerfs en balançant deux bouteilles d'eau pleines, qui ont explosé sur le court. Résultat ? Les ramasseurs de balles, les officiels et même... Zverev ont dû s'employer pour sécher le terrain. Une scène qui a donné lieu à des images plutôt cocasses...
L'abandon d'Alcaraz jette un froid sur New York
Le duel tant attendu entre les deux jeunes talents de la futur génération du tennis mondial a tourné court dans la nuit de mardi à mercredi à New York. Touché à l'adducteur de la jambe droite, Carlos Alcaraz (ATP 55) a en effet dû jeter l'éponge contre Félix Auger-Aliassime (ATP 15), alors qu'il était mené 6-3 3-1.
L'abandon du prometteur espagnol a alors lancé un froid sur le stade Arthur-Ashe et provoqué la stupeur chez le public présent. «C'est vraiment dur de finir ce tournoi comme ça. Je n'avais pas le choix. Je dois prendre soin de mon corps pour être en bonne santé, non ? Je ne me sentais pas assez bien pour continuer à jouer donc j'ai dû abandonner», a déclaré le joueur de 18 ans après son élimination.
Auteur d'un magnifique tournoi, Alcaraz n'est néanmoins «pas déçu» de la tournure des événements. «Ça a été un grand tournoi pour moi. Ces matches m'ont permis d'acquérir beaucoup d'expérience. Je pense que ça m'a rendu plus mature», a-t-il par ailleurs estimé. Les fans de la petite balle jaune salivent - à n'en pas douter - déjà des exploits prochains du jeune prodige hispanique.
Shelby Rogers : "Je suis probablement une grosse cochonne"
Balayée par la surprenante Emma Raducanu (WTA 150) lundi en huitièmes de finale (6-2 6-1), Shelby Rogers (WTA 43) a vu son US Open 2021 prendre fin abruptement. Mais selon l'Américaine elle-même, elle n'est pas au bout de ses peines.
En conférence de presse, elle a ainsi dénoncé les nombreux messages de haine qui l'attendaient sur les réseaux sociaux après sa cuisante défaite. «Il est évident que nous apprécions les projecteurs dans ces moments-là, mais aujourd'hui (ndlr : lundi), je vais recevoir neuf millions de menaces de mort et tout le reste. C'est très polarisant, on passe très vite d'un extrême à l'autre», a alors lâché la joueuse de 28 ans devant la presse.
Ses déclarations font forcément écho au déferlement d'insultes dont a été victime sa compatriote Sloane Stephens (WTA 66) après son élimination au 3e tour (voir ci-dessous). Ces dernière avait ainsi reçu plus de 2'000 messages d'injure sur la toile.
Si Stephens a partagé les menaces qu'elle avait reçues, Rogers tente, elle, de faire abstraction de tout cela, même si ça «vous monte parfois à la tête». La native de Mount Pleasant a également ajouté qu'elle savait l'importance qu'ont les diverses plateformes sociales de nos jours, notamment au niveau du marketing.
Toutefois, elle aimerait que celles-ci n'aient jamais existé. «Les médias sociaux ne peuvent pas contrôler ce que je fais et la façon dont mon entraînement va se dérouler à l’avenir. J'aimerais que ça n'existe pas. C'est vraiment dur», a-t-elle affirmé.
«Vous pourriez consulter mon profil en ce moment. Je suis probablement une grosse cochonne et des mots que je ne peux pas dire pour le moment. Mais, c'est ce que c'est. Vous essayez de ne pas le prendre à cœur. C'est le côté malheureux de tout sport et de ce que nous faisons», a estimé Shelby Rogers. Elle s'est ensuite justifiée sur son Twitter, assurant qu'elle «essayait toujours de répondre honnêtement à la presse».
Quand les joueuses et les joueurs font le show devant la presse
A chaque tournoi du Grand Chelem, les conférences de presse donnent lieu à de nombreux moments insolites. Et l'édition 2021 de l'US Open ne déroge pas à la règle.
Du tacle d'Alexander Zverev (ATP 4) à l'anecdote d'Iga Swiatek (WTA 8), en passant par la blague de Novak Djokovic (ATP 1), retrouvez ci-dessous une compilation (concoctée par Eurosport.fr) des meilleures déclarations faites par les joueurs et les joueuses devant la presse lors de cette quinzaine new-yorkaise. Savoureux.
Le point le plus invraisemblable du tournoi en double masculin
Le match du 1er tour de l'US Open du double masculin opposant Marcus Daniell et Marcelo Demoliner à la paire Lloyd Glasspool / Daniel Evans a offert un spectacle complètement fou.
Alors que le score était de 7-6 3-5 en faveur de la paire britannique, cette dernière a certainement réussi le point le plus improbable du tournoi en frappant un revers... depuis l'autre côté du filet !
Malgré ce superbe coup gagnant, les deux joueurs anglais ont été contraints de jeter l'éponge en début de troisième manche (7-6 4-6 1-2).
Quand Djokovic foire complètement son smash
Novak Djokovic a souffert face à Jenson Brooksby (ATP 99) en huitièmes de finale de l'US Open, mais le Serbe a fini par passer l'épaule en quatre sets (1-6 6-3 6-2 6-2). Hors-sujet en début de match, le numéro un mondial a accumulé les fautes directes (41 au total), à l'image de son smash complètement raté en toute fin de manche initiale.
Alors que son adversaire américain servait pour le gain du premier set et venait de frapper un superbe coup de défense, le "Djoker" s'est retrouvé dans l'embarras suite à un premier smash à mi-court trop timide. Mal embarqué dans l'échange, l'homme aux 20 titres en Grand Chelem s'est ainsi retrouvé à jouer un deuxième smash en reculant... Et, comme souvent, "Nole" s'est raté. Comme quoi, cela arrive même au meilleur !
Quand Frances Tiafoe se met à «frapper» l'arbitre de chaise
Le 8e de finale opposant Félix Auger-Aliassime (ATP 15) à Frances Tiafoe (ATP 50) dans la nuit de dimanche à lundi a donné lieu à une scène cocasse. Dans le 5e jeu de la 3e manche, le Canadien de 21 ans a ainsi laissé tomber involontairement une balle de sa poche sur le court durant un échange.
L'arbitre de chaise a immédiatement stoppé le point pour le rejouer, alors que Tiafoe avait pris le dessus sur son adversaire et venait de le pousser à faute. Une décision qui a fait bondir le showman américain de 23 ans, furieux envers l'officiel.
Ce dernier est toutefois rapidement revenu en arrière, estimant que «l'intruse» n'avait pas interféré avec le jeu. Il a ainsi logiquement accordé le point à Tiafoe, qui l'a remercié en lui adressant énergiquement... trois petites tapes à la jambe. Cette fougue n'aura finalement pas suffi au joueur du Maryland, éliminé en 4 sets (4-6 6-2 7-6 6-4) par «F2A», qui atteint pour la première fois les quarts de finale à New York.
Frances Tiafoe : "Roger et Rafa pas là, j'en vois avec la bave aux lèvres"
Battu 6-4 2-6 6-7 4-6 par Félix Auger-Aliassime (ATP 15) en huitièmes de finale de l'US Open, Frances Tiafoe (ATP 50) a connu un tournoi new-yorkais à suspense avec trois de ses rencontres allant en quatre ou cinq manches. A l'image des thrillers de l'Américain, de nombreuses rencontres ont proposé des scénarios débridés. Ainsi, depuis le début de la quinzaine, 33 parties se sont conclues en cinq sets.
Un Grand Chelem passionnant et indécis qu'a tenté d'expliquer le joueur de 23 ans en conférence de presse. "Je pense qu’il y a plusieurs raisons. Roger et Rafa ne sont pas là donc les gars ont faim. Ils se disent : 'Pour ce putain d'US Open, je dois tout donner.' Je pense vraiment que ça joue un rôle. Le niveau est très élevé, tout le monde peut battre tout le monde. Je suis classé 50e mais je peux battre tous ces mecs-là", a d'abord confié le joueur de Hyattsville, aussi showman derrière le micro que raquette en main.
Avant d'étayer ses propos. "Je pense que les mecs essaient de pousser au maximum. Roger et Rafa ne sont pas là donc j'en vois avec la bave aux lèvres. C'est drôle à regarder, je suis dans les vestiaires et je me marre en voyant ça."
Puis de conclure en prenant en exemple l'attitude d'Andreas Seppi (ATP 89), tombeur de Marton Fucsovics (ATP 41) lors d'un premier tour fou. "Vous avez Seppi, qui doit avoir 37 ans, qui joue jusqu'à 15-13 dans le tie-break du cinquième set. C'est quoi ça ? C'est fou. C'est son 19e US Open et il met son cœur sur la table. Il ne l'aurait probablement pas fait s'il savait qu'il jouait Rafa au deuxième tour, en se disant sûrement que c'est fini. C'est irréel ce qu'il se passe."
"Je promets de détruire ta jambe" - Déferlement de haine contre Stephens
Battue par Angelique Kerber (WTA 17) au 3e tour de l'US Open, Sloane Stephens (WTA 66) a reçu sur les réseaux sociaux plus de 2000 messages d'insultes à cause de cette élimination.
Dimanche, l'Américaine a décidé de rendre public le déferlement de haine dont elle a été victime. "Je suis un être humain. C'est trop dur de lire de tels messages, mais je vais en poster quelques-uns pour que vous puissiez voir ce que c'est", a déclaré celle qui a remporté le Grand Chelem new-yorkais en 2017.
Pour s'être inclinée en trois sets (7-5 2-6 3-6) contre l'Allemande, la droitière de 28 ans a notamment été menacée par certains internautes. "Je promets de te retrouver et de détruire ta jambe à un point tel que tu ne pourras plus jamais marcher ! J'espère que tu as apprécié tes derniers instants sur un court aujourd'hui", a par exemple écrit un individu.
Forcément touchée par une telle violence verbale, l'ex-numéro 3 mondiale a toutefois essayé de garder la tête haute. "Ce type de haine est épuisant et sans fin. On n'en parle pas assez et ça craint, mais je privilégie les ondes positives à celles négatives… mais tout n'est pas toujours rose", a-t-elle confié sur la chaîne "CNN".
Sloane Stephens n'est malheureusement pas la première athlète victime de telles horreurs provenant, généralement, de parieurs frustrés.
Un temps mort médical met le feu aux poudres à New York
Le huitième de finale de l'US Open opposant Barbora Krejcikova (WTA 9) à Garbine Muguruza (WTA 10) dans la nuit de dimanche à lundi s'est terminé dans la confusion et la colère.
Alors qu'elle avait le "momentum" et qu'elle menait 6-5 dans la deuxième manche, l'Espagnole a vu son élan brisé par un temps mort médical pris par son adversaire. Cette dernière, qui a dit souffrir de vertiges, de problèmes respiratoires et de douleurs à l'abdomen, a ainsi bénéficié d'un long traitement médical.
Après presque dix minutes d'interruption, la Tchèque est finalement revenue sur le court. Totalement métamorphosée, elle a remporté dans la foulée son jeu de service, le tie-break et donc le match (6-3 7-6). De quoi forcément entraîner une poignée de mains au filet très froide et un échange verbal tendu, Muguruza reprochant à la lauréate du dernier Roland-Garros d'avoir saboté la fin de la partie.
Krejcikova, qui a présenté ses excuses, à l'ancienne numéro 1 mondiale, défiera Aryna Sabalenka (WTA 2) en quarts de finale. Si son corps le veut bien.
"C'est une blague" - Amendé, Opelka voit... rose !
Après le sac IKEA utilisé par le jeune danois Holger Rune (ATP 145) en ouverture de tournoi face à Novak Djokovic (ATP 1), voici le sac rose de Reilly Opelka (ATP 24) !
Grand passionné d'art, le géant américain a signé en mai dernier un partenariat avec la "Tim Van Laere Gallery" dont le code couleur est le rose. "Cette galerie abrite beaucoup de mes artistes préférés et c'est là que ma passion pour l'art a vraiment commencé", avait-il alors expliqué en marge du Masters 1000 de Rome.
Quelques mois plus tard, à l'US Open, le joueur de 24 ans continue d'honorer la galerie d'art basée à Anvers et fondée par Tim Van Laere, un amateur d'art et de tennis. Le hic ? La Fédération américaine de tennis, dont les règles font foi à Flushing Meadows, ne partage visiblement pas la passion du droitier de Saint-Joseph.
Ainsi, cette dernière a infligé une amende salée à Opelka en raison d'un logo sur le sac en question considéré comme trop grand et donc contraire au règlement. Une infraction intitulée "unapproved bag" (sac non valide, en français) qui n'a guère fait sourire le principal intéressé.
Le géant de 2m11 a donc décidé de prendre la Fédération américaine de tennis à contre-pied. Lors du match suivant cette affaire, le joueur du Michigan s'est ainsi fait un malin plaisir de débarquer sur le court avec le même sac rose, cette fois logoté "unapproved". Un esprit de contradiction qui a donné des ailes à l'Américain puisqu'il a aisément battu Nikoloz Basilashvili (ATP 39).
"C'est une blague de la part de l'US Open de faire ça. 10'000 dollars pour un sac rose ? Franchement... Si on me prend 10'000 dollars, j'aimerais qu'ils aillent ailleurs que dans une grande entreprise. Nous avons eu quelques tragédies aux Etats-Unis ces dernières semaines, je préfèrerais que ça aille ailleurs", a réagi Opelka.
Puis de conclure sur une nouvelle pique. "Mon boulot n'est pas de mesurer des logos, c'est de gagner des matches de tennis !" Lloyd Harris, son adversaire en huitièmes de finale à New York, est prévenu.
Les légendes du tennis soutiennent Naomi Osaka
En proie à des problèmes d'anxiété récurrents, Naomi Osaka (WTA 3) a fondu en larmes vendredi en conférence de presse après sa défaite surprise contre la Canadienne Leylah Fernandez (WTA 73) au 3e tour de l'US Open. La Japonaise a d'ailleurs avoué vouloir faire une pause, elle qui a également ajouté avoir perdu le goût de la compétition.
US OpenNaomi Osaka fond en larmes en conférence de presse
La détresse de la joueuse de 23 ans a touché plusieurs anciennes gloires du tennis. Lauréate de 12 titres en Grand Chelem, Billie Jean King a tenu à apporter son soutien à l'ancienne numéro 1 mondiale. "Prends tout le temps qu'il te faut pour récupérer, te reposer et guérir, Naomi Osaka. Je t'envoie tout mon amour et mon soutien", a ainsi écrit sur Twitter la légendaire joueuse américaine.
Même son de cloche chez son compatriote James Blake. "Fais ce qui est le meilleur pour toi. Nous voulons revoir ton extraordinaire tennis et, beaucoup plus important, nous voulons te voir heureuse", a-t-il posté sur les réseaux sociaux. Un message approuvé par l'ancienne star allemande Boris Becker, lequel a sobrement dit : "C'est juste".
Pour rappel, Naomi Osaka avait reconnu il y a quelques mois avoir souffert d'une dépression. Elle s'était également retirée du tournoi de Roland-Garros pour se protéger, créant la polémique et suscitant un vaste débat sur la santé mentale des sportifs.
Une première depuis... 1890 : la France a touché le fond !
Dernier représentant tricolore à l'US Open, Gaël Monfils (ATP 20) n'a pas démérité face à Jannik Sinner (ATP 16) dans la nuit de samedi à dimanche mais a fini par s'incliner au bout du suspense (7-6 6-2 4-6 4-6 6-4). Le Parisien de 35 ans ne disputera donc pas les huitièmes de finale à New York, à l'image de tous ses compatriotes.
Bien qu'annoncée, voire prévisible, cette contre-performance est perçue comme une véritable catastrophe dans l'Hexagone. Car après l'Open d'Australie, Roland-Garros et Wimbledon, aucun représentant bleu-blanc-rouge ne verra donc la deuxième semaine du dernier Grand Chelem de l'année.
Une statistique illustre bien le marasme dans lequel se trouve actuellement le tennis français : c'est la première fois depuis... 1890 (!) qu'aucune joueuse ni aucun joueur tricolore ne parvient à se qualifier pour les huitièmes de finale de l'un des quatre tournois majeurs.
Avec seulement deux joueurs (Gaël Monfils et Ugo Humbert) dans le Top 30 mondial et aucune représentante parmi les 50 premières du classement WTA, la France ne pouvait pas espérer beaucoup mieux. Reste désormais à savoir quand cette dernière réussira à sortir du creux de la vague.
Sock régale le public avec une demi-volée extraordinaire
Contraint à l'abandon face à Alexander Zverev (ATP 4) au 3e tour de l'US Open alors qu'il était mené 6-3 2-6 3-6 1-2, Jack Sock (ATP 184) a quand même eu le temps de régaler le public du stade Arthur-Ashe.
Vainqueur du Masters 1000 de Paris-Bercy en 2017, l'Américain de 28 ans a notamment signé le point du match en toute fin de troisième manche en réussissant une demi-volée de revers extraordinaire. Un échange qu'il a d'ailleurs terminé sur les fesses !
Avec ses points spectaculaires et son haut niveau de jeu, le spécialiste de double, lauréat du Grand Chelem new-yorkais en 2018 aux côtés de Mike Bryan, a fait douter son adversaire jusqu'à sa blessure à la cuisse droite au deuxième set.
"Si Jack avait continué à jouer comme au 1er set, j'aurais été dehors au bout d'1h30 et je serais en vacances...", a reconnu l'Allemand. Toujours est-il que c'est ce dernier qui affrontera l'Italien Jannik Sinner (ATP 16) en huitièmes de finale.
Quand les jeunes loups éclipsent Nadal et Federer
Comme tous les fans de tennis, Patrick McEnroe a visiblement pris son pied vendredi à New York en regardant les premiers matches du 3e tour du tableau masculin de l'US Open.
Il faut dire que les duels opposant Carlos Alcaraz à Stefanos Tsitsipas (6-3 4-6 7-6 0-6 7-6), Felix Auger‐Aliassime à Roberto Bautista Agut (6-3 6-4 4-6 3-6 6-3) et Frances Tiafoe à Andrey Rublev (6-4 3-6 6-7 6-4 6-1) ont tous accouché d'un scénario à couper le souffle. De quoi tenir en haleine le frère du légendaire John.
"Nadal et Federer nous manquent à tous, mais l'avenir du tennis masculin s'annonce très très brillant", a twitté l'Américain. Il est effectivement difficile de contredire l'ancien 28e joueur mondial puisque, à l'exception de Bautista Agut, tous les protagonistes de ces thrillers ont entre 18 et 23 ans.
La bonne publicité pour le tennis offerte par ces derniers ferait ainsi presque oublier les absences conjointes des légendes espagnole et suisse du côté de Flushing Meadows...
"Un rêve qui revient réalité" - Alcaraz sur un nuage
Carlos Alcaraz (ATP 55) s'est offert dans la nuit de vendredi à samedi la plus belle victoire de sa jeune carrière à l'US Open. L'Espagnol de 18 ans a battu Stefanos Tsitsipas (ATP 3) au bout du suspense (6-3 4-6 7-6 0-6 7-6), se qualifiant ainsi pour les huitièmes de finale.
Le joueur de Murcie était forcément toujours sur son petit nuage à l'heure de se présenter devant les médias. "Je n'ai pas de mots pour expliquer ce que je ressens maintenant. Je ne sais juste pas ce qui s'est passé sur le court. Je ne peux pas croire que j'ai battu Tsitsipas dans un gros match. C'est un rêve qui revient réalité", s'est d'abord exclamé l'Ibère.
Ce dernier est ensuite revenu sur son état d'esprit lors du jeu décisif de la cinquième manche, un tie-break sous haute tension.
"Quand j'ai manqué les deux derniers points sur mon service (ndlr : ses deux premières balles de match), je n'ai pas abandonné, je croyais en moi. Quand je suis tombé par terre à la fin du match, je pensais à ma famille, mes amis et tous les gens qui me supportent tout le temps, depuis le début", a ajouté Carlos Alcaraz, non sans une certaine émotion.
Un moment fêté par tout un stade, le public new-yorkais étant totalement acquis à la cause du prodige espagnol. "Ça m'a surpris, vraiment. Ils étaient tout le temps derrière moi et m'ont toujours poussé. C'était très important pour moi. Je pense que, sans eux, je n'aurais pas pu avoir l'opportunité de jouer un grand cinquième set et de battre Stefanos. C'était incroyable, j'ai adoré", a conclu le droitier espagnol.
Au prochain tour, ce dernier aura une grande opportunité de poursuivre sa route à Flushing Meadows puisqu'il affrontera Peter Gojowczyk (ATP 141), le tombeur de Henri Laaksonen (ATP 130).
Quand Frances Tiafoe célèbre comme LeBron James
Auteur d'une superbe performance, Frances Tiafoe (ATP 50) a éliminé le Russe Andrey Rublev (ATP 7) samedi matin au 3e tour de l'US Open. L'Américain est venu à bout de la tête de série numéro 5 en cinq manches (6-4 3-6 6-7 6-4 6-1) au terme d'un spectacle magnifique et d'un suspense à couper le souffle.
Le droitier de 23 ans a pu libérer toute sa tension après la balle de match. Torse-nu et en véritable showman, Tiafoe a célébré son exploit avec le public new-yorkais à la manière de son glorieux compatriote LeBron James.
Au prochain tour, le joueur de Hyattsville dans le Maryland défiera un autre prodige en la personne de Félix Auger-Aliassime (ATP 15).
Tsitsipas règle ses comptes... et dégomme Zverev
Eliminé dans la nuit de vendredi à samedi par le jeune espagnol Carlos Alcaraz (ATP 55) dès le 3e tour de l'US Open, Stefanos Tsitsipas s'est notamment confié, après la rencontre, sur les sifflets du public new-yorkais à son encontre.
"Ça m'a surpris, mais je ne me laisse pas abattre parce que je suis là pour jouer mon jeu (...) Je ne prétends pas que tout le monde m'aime. Ce n'est d'ailleurs pas mon objectif et je n'ai pas l'intention d'être aimé par tout le monde. Chaque personne peut choisir son joueur préféré, choisir son camp", a d'abord souligné le numéro 3 mondial en conférence de presse.
Avant d'évoquer la polémique née de ses longs et répétés passages aux toilettes. "J'ai en quelque sorte ignoré les critiques car les gens ne savent pas. Quand tu n'es pas dans le sport, tu ne sais pas ce qu'il se passe. J'ai simplement pris ma pause toilettes comme un athlète normal et je n'ai rien fait d'autre que remplacer des vêtements mouillés par des vêtements secs. Mais, apparemment, ça pose un énorme problème. Je ne sais pas pourquoi tout le monde est soudainement contre moi", a ajouté l'Athénien de 23 ans.
Visiblement agacé par cette histoire, ce dernier s'en est ensuite pris à Alexander Zverev, lequel avait émis l'hypothèse que le Grec abusait des "toilet breaks" pour échanger avec son père au téléphone (voir ci-desssous).
"Toutes ces accusations sont totalement fausses. L'accusation à Cincinnati, c'est la chose la plus ridicule que j'ai entendue de ma vie. Ça montre le niveau de la personne qui a dit ça", a conclu Tsitsipas.
Elle rate son smash... à cause d'un parasol
Le 1er tour du double féminin opposan Varvara Gracheva et Zarina Diyas à la paire Misako Doi/Anna-Lena Friedsam a été le théâtre d'un point totalement insolite en fin de troisième manche.
Alors qu'elle disputait un point très important, l'Allemande de 27 ans a complètement raté son smash... à cause d'un parasol pour le moins encombrant. En position pour armer son attaque, la joueuse de Neuwied a ainsi vu sa raquette être prise dans la toile de l'ombrelle.
Cette improbable mésaventure a précipité la défaite du duo Doi/Friedsam, finalement battu en trois sets (7-6 4-6 6-2).
"Ça dépasse mon niveau de tolérance" - Djokovic s'énerve !
Si Novak Djokovic s'est facilement qualifié pour le 3e tour de l'US Open dans la nuit de jeudi à vendredi en battant en trois manches (6-2 6-3 6-2) Tallon Griekspoor (ATP 121), le numéro un mondial a quand même rencontré quelques contrariétés.
Le Serbe s'est ainsi vigoureusement plaint auprès de l'arbitre de l'attitude d'un spectateur présent dans les tribunes du stade Arthur-Ashe. "Ce gars-là criait sur chaque point. Par exemple, juste avant un smash important, il a commencé à crier. Il l'a aussi fait avant", a d'abord expliqué le "Djoker" à l'issue de sa victoire.
Avant de détailler ses propos en conférence de presse. "Ce genre de comportement est tout simplement désagréable. Ne vous méprenez pas : je n'ai rien contre le bruit et la musique. C'est important pour le divertissement du public. Je comprends cela. Mais quand quelqu'un fait du bruit juste pour nous déranger, ça dépasse mon niveau de tolérance. Ce n'est tout simplement pas juste et pas bon pour nous, les joueurs", a ajouté, irrité, le joueur de Belgrade.
Pour réussir son Grand Chelem calendaire, "Nole" devra être capable de gérer ses émotions. Tout le monde s'en rappelle, cela n'avait pas été le cas l'année dernière...
Quand Djokovic évoque ses rivalités avec Federer et Nadal
Novak Djokovic peut toujours rêver du Grand Chelem calendaire ! Le numéro un mondial s'est qualifié dans la nuit de jeudi à vendredi pour le 3e tour de l'US Open en dominant Tallon Griekspoor (ATP 121) en trois petits sets (6-2 6-3 6-2).
Le Serbe, qui pourrait devenir le premier joueur depuis 52 ans et le légendaire Rod Laver à réussir pareil exploit, a expliqué en conférence de presse que ses rivalités avec Roger Federer et Rafael Nadal l'avaient assurément tiré vers le haut.
"Leur domination sur le circuit a fait de moi le joueur que je suis aujourd'hui (...) Tous les trois sommes si différents. Nous avons des styles différents, nous avons pris des trajectoires différentes pour arriver là où nous sommes. Nous nous complétons. Je pense que la rivalité que nous formons est phénoménale pour notre sport. Donc plus il y a de débats autour de nous trois pour savoir qui est le GOAT (ndlr : The Greatest of All Time), mieux c'est", a expliqué le "Djoker" après son succès face au Néerlandais.
En cas de triomphe final à New York, outre le Grand Chelem calendaire, "Nole" deviendrait également l'homme le plus titré en Majeur avec 21 couronnes, soit une de plus que ses meilleurs ennemis suisse et espagnol. Un exploit qui ferait certainement du droitier de Belgrade le meilleur joueur de tous les temps.
Un point fou pour une célébration tout aussi folle !
Le duel 100% américain entre Jenson Brooksby (ATP 99) et Taylor Fritz (ATP 42) a offert un superbe spectacle jeudi à Flushing Meadows. Le point culminant de ce 2e tour est sans aucun doute le coup gagnant, en mode filet contourné, du droitier de Sacramento.
Un point exceptionnel que le joueur de 20 ans a fêté de manière très démonstrative. Fou de joie, Brooksby l'a encore été quelques minutes plus tard après le dernier point d'une rencontre finalement gagnée en quatre manches (6-7 7-6 7-5 6-2).
En difficulté, Iga Swiatek fond en larmes
Tête de série numéro 7 à Flushing Meadows, Iga Swiatek est passée par toutes les émotions lors de son 2e tour jeudi. Bousculée par la Française Fiona Ferro (WTA 74) et menée un set à rien, la Polonaise a complément craqué après la perte de son service dès l'entame de la 2e manche.
La lauréate de Roland-Garros 2020 a ainsi fondu en larmes, avant de s'accroupir devant son banc en plein jeu. Mais au lieu de s'effondrer définitivement sur le court, Swiatek s'est transformée et a totalement renversé le déroulement du match. La joueuse de 20 ans s'est finalement imposée en 3 sets, infligeant notamment une roue de vélo à son adversaire dans la manche décisive (3-6 7-6 6-0). Une prise de conscience tonitruante.
Tsitsipas contre-attaque et persiste avec ses "toilet breaks"
Imperturbable Stefanos Tsitsipas. Sous le feu des critiques après ses pauses toilettes à répétition durant ses matches, le Grec a tenu à s'expliquer devant la presse après sa victoire au 2e tour (6-3 6-4 6-7 6-0) contre le Français Adrian Mannarino (ATP 44). Le numéro 3 mondial a ainsi déclaré qu'il avait besoin de ces breaks pour «se rafraîchir» et «se débarrasser de la sueur pour (se) sentir mieux».
«Je n'ai pas enfreint le règlement. Je pense qu'il y a une règle qui ne précise pas vraiment le temps que vous devez prendre aux toilettes. Il est important de s'en servir si vous en avez besoin. Débarrassé de toute cette sueur, j'ai un poids en moins. Pour moi, c'est important de prendre cette pause. Ce n'est probablement pas le cas pour tout le monde. J'essaie d'être aussi rapide que possible. Parfois, j'ai juste besoin de plus de temps, c'est tout», s'est-il justifié devant les médias.
Pas sûr que cette explication convienne à Andy Murray, Adrian Mannarino ou encore Alexander Zverev, tous «victimes» des «toilet breaks» de l'Athénien de 23 ans ces dernières semaines. Les trois joueurs avaient alorsexprimé avec véhémence leur colère à Flushing Meadows (voir ci-dessous). Des critiques que le principal intéressé peine à accepter.
«Je n'ai rien fait de mal, donc je ne comprends pas. Je ne suis influencé par personne. C'est juste un besoin personnel. Certains joueurs prennent plus de 25 secondes entre les points au service, nous le savons. C'est arrivé, c'est vrai. Je n'ai rien contre quiconque, et je ne me plains jamais de ce que les autres joueurs font. Depuis que je suis petit, mes parents m'ont appris à ne pas m'occuper des affaires des autres, et à me concentrer sur moi-même, à faire mon travail. Je ne comprends pas quand certains joueurs en critiquent d'autres», a ajouté Tsitsipas, qui n'a pas vraiment calmé le jeu...
Quand deux garçons de 5 ans font le show sur le Central
L'US Open a rendu hommage aux membres de la communauté LGBTQ+ mercredi avant les rencontres disputées dans le stade Arthur-Ashe. A cette occasion, Brian Vahal - ancien tennisman professionnel américain au début des années 2000 - est ainsi venu assister au tirage au sort du duel entre Sloane Stephens et Cori Gauff (6-4 6-2), accompagné de son mari Bill Jones et de leurs fils Parker et Bennett.
Mais les deux petits garçons, jumeaux et âgés de 5 ans, ne sentaient visiblement pas très concernés par le moment. Si la photo avec les deux joueuses ne les a pas vraiment intéressés, la pièce de monnaie servant à déterminer la première serveuse a suscité leur plus grande curiosité.
Un instant rempli d'innocence qui a largement fait sourire les protagonistes de ce match 100 % américain et le public du court central new-yorkais...
Patrick Mouratoglou : "Je ne peux pas accepter d'entendre ce genre de choses"
Vivement critiqué par Andy Murray, Alexander Zverev ou encore Adrian Mannarino pour ses nombreuses pauses prolongées aux toilettes, Stefanos Tsitsipas a reçu le soutien de Patrick Mouratoglou. Régulièrement présent dans le box du troisième joueur mondial, ce dernier a regretté ce "toilet gate" et a fustigé les critiques subies par son poulain.
"C'est vrai que Stefanos a pris beaucoup de temps, mais il n'a pas cherché de casser le rythme. Dans ce cas, ça aurait été stupide car il venait juste de gagner le quatrième set (ndlr : contre Andy Murray). Donc c'est lui qui avait le 'momentum'. Ça aurait vraiment été idiot de faire ça dans ce but", a pesté l'entraîneur français sur "Eurosport".
Le technicien tricolore s'est ensuite montré très agacé par la rumeur qui affirme que le droitier athénien profiterait de ses "toilet breaks" pour se faire aider par son clan.
"J'ai entendu beaucoup de choses stupides, comme le fait qu'il aurait été coaché par son père pendant ce break. C'est ridicule. Il n'a même pas son téléphone avec lui. Son téléphone est à l'hôtel. Tout ça n'a aucun sens. On ne peut pas imaginer que Stefanos fasse un truc de ce genre. Stefanos est tout sauf un tricheur et je ne peux pas accepter d'entendre ce genre de choses", a balayé Patrick Mouratoglou.
Reste désormais à savoir si cette polémique va perturber Stefanos Tsitsipas dans sa quête new-yorkaise.
Le point du tournoi ? Medvedev réussit une volée de folie
Daniil Medvedev s'est facilement qualifié pour le 3e tour de l'US Open en dominant Dominik Köpfer (ATP 57) dans la nuit de mercredi à jeudi en trois manches sèches (6-4 6-1 6-2).
Finaliste malheureux à Flushing Meadows en 2019, le numéro 2 mondial a profité de son cavalier seul face à l'Allemand pour assurer le spectacle et pour ravir le public new-yorkais. Le Russe de 25 ans a ainsi signé un point exceptionnel dans le sixième jeu du deuxième set en réussissant une volée improbable après avoir fait mine d'arrêter de jouer.
Au prochain tour, le Moscovite partira largement favori contre l'Espagnol Pablo Andujar (ATP 74). Gageons que Medvedev aura à coeur de régaler à nouveau les spectateurs américains.
Dimitrov explose sa raquette... et l'offre à un fan
Nouvelle désillusion pour Grigor Dimitrov (ATP 18) ! A 30 ans, l'ancien numéro 3 mondial a subi une nouvelle contre-performance dans un tournoi majeur face à Alexei Popyrin (ATP 73). A côté de son sujet, le Bulgare a jeté l'éponge alors qu'il était mené 7-6 7-6 4-0 face à l'Australien.
Demi-finaliste à Flushing Meadows en 2019, l'ancien "Baby Fed" est apparu frustré tout au long de sa partie, au point d'exploser sa raquette et de l'offrir à un spectateur lors du premier jeu du troisième set. Certainement son plus beau geste de la journée...
"C'est antisportif" - Mannarino s'en prend à Tsitsipas
Après avoir abusé de plusieurs "toilet breaks" lors de son entrée en lice face à Andy Murray, Stefanos Tsitsipas a refait des siennes mercredi contre Adrian Mannarino (ATP 44) au 2e tour de l'US Open.
Tombeur en quatre manches (6-3 6-4 6-7 6-0) du Français, le Grec s'est absenté du court durant plus de huit minutes après la perte du troisième set. Une attitude qui n'a guère plu au public new-yorkais, lequel a hué le numéro 3 mondial, ni à son adversaire tricolore.
US OpenTsitsipas refait des siennes et se fait huer par le public
"Stefanos a dit que le 'toilet break' faisait partie de sa routine. Mais si c'est juste pour casser le rythme de l'adversaire, c'est que le règlement est mal fait. Forcément, cela l'aide. C'est antisportif. Il faudrait peut-être changer des choses...", a regretté le natif de Soisy-sous-Montmorency.
La frustration de Mannarino était compréhensive, le gaucher de 33 ans ayant encaissé une roue de vélo après cette longue pause forcée...
Fin de match très tendue entre Moutet et Travaglia
Ce début d'US Open est décidément tendu ! Après les frictions entre Andy Murray et Stefanos Tsitsipas, la rencontre sur le court n° 15 entre Corentin Moutet (ATP 88) et Stefano Travaglia (ATP 100) s'est terminée mardi dans la confusion.
Le Français et l'Italien ont ainsi eu une vive explication après une poignée de mains glaçante. «Quand vous gagnez, vous ne parlez pas, mais dès que vous perdez vous commencez à pleurer», a notamment lâché le Tricolore après sa victoire (6-4 7-5 7-6) envers son adversaire transalpin.
Ces frictions sont apparues suite à des paroles mal interprétées de part et d'autres. Travaglia a ainsi lancé un «bravo» à son concurrent après un point gagné par ce dernier, qui a pris cela pour une provocation. Moutet a ainsi sous-entendu que l'Italien de 29 ans l'accusait de l'avoir volontairement visé avec une balle sur sa volée victorieuse. Une accusation niée par le principal intéressé, assurant qu'il s'agissait de sincères félicitations.
Leur prochain affrontement s'annonce déjà électrique...
"J'ai perdu mon sang froid" - Benoît Paire s'explique
Battu au 1er tour lundi par le Serbe Dusan Lajovic (6-3 7-5 2-6 6-4), Benoît Paire s'est fait remarquer en craquant complètement à la fin du 2e set. Le Français de 32 ans avait ainsi pété un plomb et lancé des injures sur le court après s'être plaint qu'un spectateur parlait durant un échange (voir ci-dessous).
L'Avignonnais a alors tenu à s'expliquer sur les réseaux sociaux mardi. Il a notamment assuré que ses insultes ne s'adressaient pas à la personne du public un peu trop bruyante.
«Juste une chose : je me parlais à moi et je ne me dis pas que des belles choses dans ma tête. C'est vrai alors désolé pour ces propos. J'avais tellement envie de bien faire que j'en ai perdu mon sang froid. Mais juste une chose, en AUCUN cas je parlais au spectateur !», a indiqué Paire.
"Ridicule" - Zverev s'en prend à son tour à Tsitsipas
L'affaire Stefanos Tsitsipas fait grand bruit à l'US Open ! Pour avoir abusé lors de son 1er tour face à Andy Murray de deux "toilet breaks", ces pauses permettant aux joueurs de quitter le court entre deux sets pour aller satisfaire un besoin naturel ou pour se changer, le Grec s'est mis pas mal de monde à dos à Flushing Meadows.
Après les critiques de l'Ecossais (voir ci-dessous), c'est Alexander Zverev qui a publiquement regretté le comportement du troisième joueur mondial. Interrogé mardi en conférence de presse sur les forces en présence à New York, l'Allemand a lancé une petite pique à l'Athénien.
"Novak est le favori. Mais d'autres joueurs jouent bien et ont faim. Daniil est en très grande forme. Je pense que Stefanos peut être fort s'il ne fait pas un aller-retour sur la lune pour aller aux toilettes. Ça pourrait aider. Désolé, il fallait que je la fasse", s'est d'abord marré le champion olympique
Avant d'étayer plus sérieusement ses propos. "A Hambourg contre Krajinovic, contre moi à Cincinnati, c'était déjà ridicule. Et, encore ici, ça recommence. Il est numéro 3 mondial, il est un des meilleurs du monde dans son métier. Il n'a pas besoin de faire ça. Tu fais ça quand tu es en juniors, en challengers à la rigueur, pas quand tu es numéro 3 mondial", a fustigé celui qui avait atteint la finale du Majeur new-yorkais la saison dernière.
CincinnatiZverev fustige Tsitsipas, Medvedev détruit une caméra
Alexander Zverev a ensuite balayé la défense de Stefanos Tsitsipas, lequel souligne n'enfreindre aucune règle. "Oui, vous avez le droit de faire ça, mais il y a une sorte de règle tacite entre les joueurs (ndlr : pour ne pas en abuser). Parfois, je vais casser une raquette, devenir fou, mais il y a une chose dont je suis fier, et je garderai ce cap jusqu'à la fin de ma carrière, c'est que je gagne ou je perds en jouant au tennis sur un court, pas en dehors", a détaillé le droitier d'Hambourg.
Ce dernier a finalement commenté la rumeur qui dit que le Grec profite des "toilet breaks" pour se faire coacher par son père via téléphone.
"J'ai été surpris qu'on ne me pose pas la question à Cincinnati. Parce que j'aurais répondu très franchement. Il est parti pendant plus de dix minutes. Et, à son retour, soudainement, il change complètement de tactique. Ce n'est pas que moi, tout le monde l'a vu. Tout son plan de jeu a changé. Soit l'endroit où il est allé a quelque chose de magique, soit il y a eu une forme de communication", a conclu, amer, le numéro 4 mondial.
Placés dans des parties de tableau opposées, Alexander Zverev et Stefanos Tsitsipas ne pourraient s'affronter qu'en finale. Les deux joueurs ont donc encore du temps pour aiguiser leur raquette avant leur éventuel duel.
Federer est le joueur de tennis le mieux payé du monde
En marge de l'US Open, le magazine économique américain "Forbes" a publié lundi le classement des tennismen et des tenniswomen les mieux payés de la planète au cours des douze derniers mois.
Sans surprise, c'est Roger Federer (40 ans) qui arrive en tête avec la bagatelle de 90,6 millions de dollars de gains récoltés, mais avec "seulement" 600'000 dollars provenant directement du tennis et des "prize money".
Derrière le Suisse, le podium est complété par deux femmes, à savoir Naomi Osaka et Serena Williams. La Japonaise (60,1 millions de dollars) et l'Américaine (41,8 millions de dollars) devancent Novak Djokovic (38 millions de dollars), vainqueur des trois tournois du Grand Chelem de l'année, et Rafael Nadal (27 millions de dollars).
A noter qu'Ashleigh Barty, numéro 1 mondiale à la WTA, pointe à la dixième place de ce classement avec 5,8 millions de dollars, dont 3,8 provenant directement du tennis. Las pour l'Australienne, elle ne rivalise pas avec ces collègues en termes de notoriété et de revenus publicitaires.
Murray en rajoute une couche sur Tsitsipas
Battu en cinq manches (2-6 7-6 3-6 6-3 6-4) par Stefanos Tsitsipas (ATP 3) au 1er tour de l'US Open, Andy Murray (ATP 112) a fustigé l'attitude de son adversaire tant durant qu'après la rencontre.
La raison ? Le Grec a joué avec les règles mises en place par l'ATP pour casser le rythme de la partie en s'absentant longuement du court à deux reprises (voir ci-dessous).
Pas forcément très fair-play, le comportement du joueur de 23 ans a fortement déplu à l'Ecossais. Toujours remonté, ce dernier a encore tenu à réagir sur les réseaux sociaux.
"Fait du jour : il faut deux fois plus de temps à Stefanos Tsitipas pour aller aux toilettes qu'il n'en faut à Jeff Bazos pour aller dans l'espace. Intéressant", a ainsi twitté, plein d'ironie, l'ancien numéro un mondial. Le prochain duel entre les deux hommes s'annonce épique.
Dimitrov finit dans le... public après un superbe coup !
Grigor Dimitrov (ATP 18) a assuré le spectacle sur le court n° 5 lundi à l'US Open. Opposé à l'Américain Sam Riffice (ATP 542) pour son 1er tour, le Bulgare s'est en effet fait l'auteur d'un très joli passing du revers dans le 3e set, avant de terminer sa course... dans le public.
Pour célébrer son geste et pour remercier ceux qui l'ont retenu, Dimitrov s'est alors mis à taper dans les mains des spectateurs assis au premier rang. Vainqueur en trois sets (6-1 7-6 6-3), le joueur de 30 ans était visiblement heureux de retrouver des tribunes pleines à Flushing Meadows, après une édition 2020 disputée à huis clos.
Le magnifique geste de Trungelliti à Davidovich Fokina
L'US Open est déjà terminé pour Alejandro Davidovich Fokina (ATP 32), battu en 5 sets (5-7 6-3 7-5 6-7 6-4) par le surprenant Marco Trungelliti (ATP 198). Eprouvé physiquement au terme de ce marathon, l'Espagnol a terminé la rencontre avec des crampes aux jambes.
Le joueur de 22 ans a alors reçu l'aide inattendue de... son bourreau du jour. Son adversaire argentin lui a ainsi spontanément rangé ses raquettes, avant de lui porter son sac en dehors du court après la partie. Un beau geste de fair-play.
Murray fustige l'attitude de Tsitsipas
Battu au 1e tour de l'US Open dans la nuit de lundi à mardi au terme d'un duel épique (2-6 7-6 3-6 6-3 6-4) contre Stefanos Tsitsipas (ATP 3), Andy Murray (ATP 112) n'a pas vraiment apprécié l'attitude de son adversaire. En effet, l'Ecossais n'a cessé de pester auprès de l'arbitre, considérablement que le Grec prenait trop de pause.
Il est vrai que le joueur de 23 ans n'a pas hésité à casser le rythme de la rencontre. Tsitsipas a ainsi pris à deux reprises une pause toilettes d'environ 10 minutes chacune. Il a également demandé un temps mort médical pour sa cheville au terme du 3e set et a interrompu le jeu pour changer de raquette alors qu'il était mené 0-30 sur son service dans la 4e manche.
Des faits de jeu qui ont largement énervé Murray, qui a réservé une poignée de main glaciale à son adversaire à l'issue de la partie. «Il est en train de tricher», a-t-il notamment lancé durant le match. Avant d'interpeller le superviseur : «Vous savez comme moi que c'est une honte absolue. 20 minutes à chaque fois et les toilettes sont juste à côté. Qu'est‐ce qu'il fait là‐dedans ? Ça ne m'a jamais pris autant de temps pour aller aux toilettes durant toute ma carrière.»
Le Britannique en a ensuite remis une couche devant la presse : «Le problème n'est pas la pause en elle-même, c'est la durée. Je savais que je devais m'attendre à ça face à lui. Mais vous pouvez vous préparer mentalement autant que vous voulez, quand devez vous arrêter sept ou huit minutes au milieu d'un match aussi brutal, ça vous affecte physiquement.»
«C'est décevant parce que je crois que tout cela a eu une influence sur l'issue de la partie. Je ne dis pas que j'aurais gagné, loin de là. Mais ça a joué. C'est un super joueur, rien à dire. Mais j'ai perdu tout respect en lui», a alors avoué l'ancien numéro un mondial.
De son côté, Tsitsipas, qui avait déjà fait le même coup à Cincinnati contre Alexander Zverev, a tenu à se défendre. «Si Murray a quelque chose à me dire, c'est mieux d'en parler entre nous. Moi, je n'ai enfreint aucune règle. Autant que que je sache, on a droit à deux pauses toilettes dans un match en cinq sets», a-t-il alors lancé après sa victoire. La quinzaine new-yorkaise est bel et bien lancée !
Benoît Paire craque complètement
Benoît Paire est retombé dans ses travers à l'US Open. Battu au 1er tour lundi par le Serbe Dusan Lajovic en 4 sets (6-3 7-5 2-6 6-4), le Français de 32 ans a complètement pété les plombs.
Alors qu'il était sur le point d'être mené deux manches à rien, le 49e joueur mondial s'est plaint à l'arbitre qu'une personne du public parlait durant un échange. «Donc tout le monde peut parler pendant le point et ça va ?», a-t-il ainsi lancé à l'officiel, impassible. Avant de copieusement insulter le spectateur : «Fils de p... Gros fils de p... Tu as compris ?»
Loin d'être calmé, Paire s'en est également pris à un parasol, frappant violemment sa raquette contre. Déjà averti plus tôt dans la partie pour avoir balancé une balle dans les gradins, l'Avignonnais a alors logiquement écopé d'un point de pénalité.
Pour rappel, Paire a vécu une première moitié de saison compliquée. Enchaînant les défaites et les coups de sang, il avait avoué qu'il ne trouvait plus la motivation nécessaire pour se battre sur un court, la faute notamment aux restrictions sanitaires et... au huis clos.
Mais visiblement le retour du public à Flushing Meadows ne lui convient pas non plus. Un comble...
Federer, Nadal et Serena absents : une première depuis 1997
Avant même d'avoir officiellement débuté, l'US Open 2021 restera dans les annales. En effet, pour la première fois depuis l'édition de... 1997 du tournoi new-yorkais, un Grand Chelem se disputera sans Roger Federer, Rafael Nadal et Serena Williams, tous absents en raison de pépins physiques.
Cela faisait ainsi 24 ans qu'un Majeur se disputait avec au moins la présence d'une de ces trois légendes du tennis. La fin d'une incroyable série qui aura duré... 94 levées du Grand Chelem. Pour mémoire, le Suisse, l'Espagnol et l'Américaine comptabilisent à ce jour pas moins de 63 titres en Majeur à eux trois.
Quand Tsitsipas rencontre «le mec avec une pancarte»
En marge de l'US Open, Stefanos Tsitsipas (ATP 3) a réalisé l'un de ses rêves : collaborer avec «Dude With Sign» («le mec avec une pancarte»). Le Grec s'est en effet amusé à imiter la star des réseaux sociaux, connue pour ses pancartes décalées, dans le stade Arthur-Ashe.
Munis d'affiches en carton, les deux hommes se sont ainsi adressés quelques mots pleins de dérisions sur le court central new-yorkais. «Gagne un Grand Chelem», a alors écrit celui qui compte 7,7 millions d'abonnés sur Instagram. Ce à quoi Tsitsipas a répondu : «fais-toi couper les cheveux.»
«Seth Phillips (de son vrai nom) est un gars vraiment humble et gentil. Nous avons passé de bons moments avec lui hier (ndlr : jeudi). Je suis content de l'avoir rencontré. Mon objectif initial, quand j'ai commencé (à l'imiter), était de le rencontrer un jour et de faire une collaboration avec lui. Je suis heureux que ce soit arrivé ici (à New York)», a confié le joueur de 23 ans lors du «media day» à Flushing Meadows.
Avant d'ajouter : «C'est quelqu'un que j'admire beaucoup. Ce qu'il fait, aussi simple que cela puisse paraître, est beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît. La façon dont il fait passer des messages, la façon dont il divertit les gens est unique en soi.»
Ce n'est pas la première fois que Stefanos Tsitsipas recopie «Dude With Sign». En avril 2020, le natif d'Athènes avait révélé le numéro de téléphone de... Nick Kyrgios dans la rue à l'aide d'un panneau similaire.
TennisLe cadeau empoisonné de Tsitsipas à Kyrgios
Naomi Osaka : «Je me dis constamment que je suis nulle»
Après l'épisode de Roland-Garros où elle avait boycotté les médias et s'est confiée sur sa santé mentale, Naomi Osaka (WTA 3) est de retour en Grand Chelem à l'occasion de l'US Open. Et naturellement, la tenante du titre à New York n'a pas pu éviter d'évoquer ses récents problèmes personnels lors de sa conférence de presse d'avant tournoi. Elle a ainsi notamment reconnu qu'il y avait eu «beaucoup de choses» qu'elle avait «mal faites».
Si elle s'est déjà longuement étalée sur le sujet devant les journalistes, la Japonaise s'est encore livrée dimanche dans un long message publié sur les réseaux sociaux. «Récemment, je me suis demandé pourquoi je me sens comme ça et je me suis rendu compte que l'une des raisons est qu'intérieurement, je pense que je ne suis jamais assez bien. Je ne me suis jamais dit que j'avais fait du bon travail. Je sais que je me dis constamment que je suis nulle ou que je pourrais faire mieux», a-t-elle avoué.
Avant de continuer : «Je sais que dans le passé, certaines personnes m'ont qualifiée d'humble, mais si j'y réfléchis bien, je pense que je me déprécie énormément. (...) Je vais essayer de me célébrer et de célébrer mes accomplissements plus souvent, je pense que nous devrions tous le faire.»
«Je sais que je donne mon cœur à tout ce que je peux et que ce n'est pas suffisant pour certains, alors je m'en excuse, mais je ne peux plus me charger de ces attentes. En voyant tout ce qui se passe dans le monde, j'ai l'impression que si je me réveille le matin, c'est une victoire. C'est comme ça que j'avance», a conclu la joueuse de 23 ans, qui doit malgré tout être consciente qu'elle sera au centre de l'attention à Flushing Meadows...