Les vêtements neufs contiennent des substances irritantes

16/06/2022 Par acomputer 741 Vues

Les vêtements neufs contiennent des substances irritantes

L’Agence nationale de sécurité sanitaire vient de publier une étude alarmante sur les vêtements neufs vendus en France. Ils contiendraient des substances irritantes, toxiques, et des perturbateurs endocriniens. D’où l’importance de les laver avant de les porter.Les vêtements neufs contiennent des substances irritantes Les vêtements neufs contiennent des substances irritantes

Voilà une étude qui tombe à point nommé. En pleine période de soldes, on s’empresse généralement de porter les vêtements tout juste achetés, sans prendre le temps de les laver une première fois. Grosse erreur, qui peut coûter cher à terme pour la santé, semble indiquer un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).

Celle-ci publie ce mercredi 4 juillet un rapport d’expertise ainsi qu’une série de recommandations pour “mieux protéger les consommateurs du risque d’allergie et d’irritations cutanées”. L’Anses mène actuellement et jusqu’en octobre une vaste étude avec des médecins (dermatologues, allergologues et toxicologues) et des patients afin d’identifier les substances indésirables dans nos vêtements. La première phase de cette étude s’est déroulée au cours de l’année 2017 auprès d’une trentaine d’adultes, et les résultats - alarmants - viennent de tomber.

Une quarantaine d’articles textiles divers et neufs ont ainsi été analysés, permettant d’identifier plusieurs substances potentiellement dangereuses, telles que la benzidine, le chrome 6, le nickel, les nonylphénols ou encore le formaldéhyde. Ces substances sont pour certaines toxiques, pour d’autres irritantes, entraînant de l'eczéma ou des dermatites de contact, ou même sont perturbateurs endocriniens et cancérigènes.

Abaisser les seuils réglementaires de certaines substances

Les vêtements neufs contiennent des substances irritantes

Alarmée par ces résultats inattendus, l’Anses a donc décidé de prolonger son étude jusqu’en octobre 2018, où elle rendra un avis complémentaire.

En attendant, l’Agence a émis des recommandations aux autorités afin de durcir les normes actuelles, visiblement insuffisantes. Elle préconise ainsi de :

L’Anses recommande par ailleurs aux responsables de la commercialisation de chaussures et d’habillement de “s’assurer auprès de leurs fournisseurs de l’absence de substances CMR (cancérigène, mutagène ou reprotoxique, ndlr) ou sensibilisantes ou irritantes cutanées” dans les vêtements et chaussures.

Quant au consommateur, à défaut d’être pour l’heure informé de ces risques grâce aux étiquettes des articles, l’Anses lui conseille de laver tout vêtement susceptible d’être en contact avec la peau avant de le porter pour la première fois. En cas d’allergie cutanée faisant suite à l’achat d’un nouveau vêtement, il est conseillé de consulter un médecin ou allergologue qui pourra, en analysant le vêtement, identifier la substance en cause.

Source : Anses

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Auteur :
Hélène Bour, Journaliste scientifique
Publié le

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