C'est mon époque. La petite culotte a 100 ans
La petite culotte est la vedette du Salon international de la lingerie qui referme ses portes lundi 22 janvier, porte de Versailles à Paris. Les professionnels n'en finissent plus de réinventer de nouveaux modèles...
L'imagination n'a pas de limite quand il s'agit de lingerie car elle reflète notre époque. On évolue, nos dessous également. Exemple, ce mouvement qui dénonce tout ce qui est genré : les jouets, les mots, les clichés dans la pub... Les dessous deviennent eux aussi unisexes : gris, blanc, noir, rouge bordeaux, c'est l'effet "body positive" qui nous vient des Etats-Unis.
On se montre tel qu'on est et ça prend la forme d'une véritable revendication pour la marque britannique Marieyat. Vous verrez des mannequins avec vergetures, d'autres comme Simone Pérèle et Intimissimi présentent leurs dessous sur des femmes... habillées. Le corps n'est plus un spectacle et, dans le même temps, on s'est éloigné de ces dessous ultra coquins.
Le "shapewear" plutôt que le string
On voit grandir nos vêtements. Les pantalons passent à la taille haute, les sous-vêtements font la même chose. Le string est détrôné par la culotte emboîtante. Pas celle de grand-mère, des empiècements de dentelle, des couleurs. La dernière-née chez Wacoal est rouge et toute en transparence, donc sexy. C'est d'ailleurs son nom, alors qu'en réalité, il s'agit d'une culotte "grand maintien" comme on disait autrefois, comprenez une sorte de gaine. Mais maintenant on parle d'effet sculptantde shapewear, pour ces tissus légers, transparents et capables de lisser tout bourrelet rebelle.
Après le coton en 1918 et la naissance de la première culotte Petit Bateau, Marilyn Monroe qui montre tout ou presque en 1955, le lycra révolutionnaire dans les années 60, place au sans couture et aux matières innovantes. Elles savent se faire oublier sur la peau même si on voit arriver au salon de la lingerie des culottes en velours, en lamé ou en sequins ce sont des paillettes. Le maître mot reste : confort.
La culotte, un mode de vie ?
Certaines marques commercialisent exclusivement des culottes : Superbe, Henriette H, etc. Un marché proche de 750 millions d'euros, en croissance deux années de suite de près de 9% au total. Après toutefois une sérieuse déprime entre 2012 et 2014, quand les femmes ont finalement dit non au string.Aujourd'hui, la culotte devient l'emblème d'un mode de vie plus libre comme chez Breakfast club, une marque française qui prône le port de la culotte mais sans soutien-gorge.On jette aux orties le haut, façon années 70, C'est ça la mode. Ça s'en va et ça revient.