Un brocard à perruque hors norme prélevé à Biscarosse LA NEWSLETTER HEBDOMADAIRE DE CHASSONS.COM

07/12/2022 Par acomputer 615 Vues

Un brocard à perruque hors norme prélevé à Biscarosse LA NEWSLETTER HEBDOMADAIRE DE CHASSONS.COM

le 19 août 2021

Le Graal, mon Graal! Je ne sais pas par où commencer. Mon dieu quelle chasse, quel animal d’exception. Je n’ai pas assez de superlatifs pour qualifier cet animal qui rendrait fou n’importe quel chasseur de brocard! Tout a commencé par un coup de téléphone vendredi après midi: -Allo Franck? C’est Stéphane de Biscarosse! Tu es toujours intéressé par la chasse d’un brocard à perruque ? – Oui bien sûr l’ami quelle question! Et en plus je suis encore dans le secteur mais plus pour longtemps je remonte dans le nord dimanche ! – OK, alors si tu es dispo vient de suite on en a un énorme et les autres chasseurs ne peuvent se rendre disponible de suite et nous avons peur de le perdre vu l’état avancé de sa perruque ! – On peut faire une sortie demain soir et dimanche matin si c’est OK pour toi!- Bingo je serais là au rendez vous! Je vous laisse imaginer la nuit que j’ai passé et l’état de tension nerveuse dans lequel j’étais le samedi avant de décoller pour les deux heures de route me séparant du CEL de Biscarosse. Avant mon départ je vérifie mon arme à 100 et 200 mètres, tout est nickel! A 18h je suis à Saint-Eulalie en Born et Sébastien mon guide pour la soirée arrive et me dirige vers l’entrée du domaine militaire …Une fois les modalités d’usage effectuées et la vérification du réglage à 100 mètres nous partons sur le terrain. Seb m’explique dans quel type de biotope nous allons évoluer et la difficulté que nous risquons de rencontrer étant donné le terrain mis à nu dernièrement pour les opérations militaires. Nous évoluons tout d’abord sous bois jusqu’à déboucher dans un paysage quasi lunaire fait de sables, de dunes et de petits buissons d’épineux. Effectivement je me rends compte que s’il se trouve au milieu de ça il va falloir jouer serré pour ne pas taper dedans! D’ailleurs ça commence mal car un brocard en bois très correct nous décolle dans les pieds sans que nous ne l’ayons vu malgré le peu de végétations… Les animaux se couchent dans des dépressions de terrains et sont quasi invisibles.Nous avançons donc à pas de loup et à chaque sommet de dune nous passons la tête prudemment pour scruter chaque recoin de terrain. Seb me dit alors qu’il croit voir un renard couché au pied d’un bâtiment à 500 mètres.Je mets mes jumelles dessus et j’ai un doute. Je colle ma canne de pirsh avec le grossissement ×30 de ma jumelle: c’est lui! Il est couché et on ne lui voit que l’arrière train et le sommet de la tête ! Quel animal! A cette distance on voit déjà cette masse incroyable qui gesticule pour chasser les mouches plates qui le harcèle. Il faut donc envisager une stratégie d’approche pour effectuer un tir propre et efficace car nous n’aurons pas deux chances! Nous décidons d’opter pour un détour sous le vent et à l’abri de son regard par le fond d’un vallon et de remonter sur lui jusqu’à un promontoire qui nous mettrais, d’après mon télémètre, à 150 mètres de lui en tir couché sur la butte de sable. Tout se déroule comme prévu et nous commençons à remonter en rampant sur quelques centaines de mètres jusqu’à la butte où je pourrais prendre appui. Je transpire à grosse goutte et la tension est à son maximum. Nous arrivons lentement au sommet et je passe mon sac à dos devant moi avec la carabine posée dessus. Mon guide me dit qu’il est dans une dépression de terrain et qu’il ne voit que la pointe de sa « mitre » au dessus du sable… Je me décale légèrement vers lui et effectivement finit par le voir. Je télémètre à 166 mètres, règle ma lunette, et me positionne pour être bien calme et calé sur mon sac. Il faut maintenant attendre qu’il se lève. Je suis tout à coup étrangement calme et serein, j’en fais part à mon guide qui me confirme bien sentir le coup et qu’il suffit d’être patient maintenant.Cette patience est mise à rude épreuve car ce ne sera pas moins de 45 minutes que nous le verrons gesticuler et nous offrir la vision de sa parure handicapante sous toute les coutures!Tout à coup tout s’accélère et nous le voyons redresser la tête! Il va se lever c’est certain maintenant! Il est maintenant debout et le feu vert de Seb me fait positionner mon réticule lumineux sur son épaule gauche légèrement de 3/4. Je suis surpris par le départ du coup et le perd de vue mais le son de l’impact et le « waidmannsheil » de mon formidable guide me rassure. La « buck fever » s’empare alors de moi et je suis pris de tremblement incontrôlable. Je frappe le sol du poing:nom de dieu quelle chasse! Quelle animal! Merci mon ami merci! » Apres une franche accolade nous nous dirigeons vers l’anschluss et le découvrons dans sa dernière couche de ronces, de sable et de bruyère. Je vous laisse admirer cette « curiosité » de la nature qui restera à jamais le point culminant de ma vie de passionné de chasseur de brocard!

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