Akihiro Takahashi et Paul Tibbets, deux destins liés par le bombardement d’Hiroshima
Le lundi 6 août 1945, à 8 h 15, le ciel de la ville japonaise s’assombrit soudainement après la chute libre de la bombe. Akihiro Takahashi est un des survivants. Ce jour-là, il se jure de « vivre au nom de tous ses amis disparus ». En 1980, il rencontre le pilote de l’Enola Gay à Washington.
Avec Léna, découvrez le meilleur du journalisme européen.
Article réservé aux abonnésAu moment de l’explosion, il portait encore son chapeau blanc, un couvre-chef qu’il attendait de pouvoir suspendre au portemanteau situé dans le couloir, avec son manteau blanc à sept boutons, avant de rentrer en classe. Comme à son habitude, Akihiro Takahashi est arrivé un peu en avance à l’école et a rejoint ses camarades de deuxième année de lycée sur le terrain de jeu situé juste à côté de l’entrée de l’établissement.
Bientôt, ils devront gagner leur classe pour suivre le cours d’histoire du lundi matin et se livrer à l’habituel exercice d’invocation patriotique des troupes japonaises, en guerre depuis treize ans : « Allez, ô soldats, allez… » Il y a tout juste une heure, une alerte aérienne a été déclenchée, mais elle a rapidement été levée. Dans ces cas-là, le premier réflexe consiste à scruter le ciel. Les nuages des jours précédents ont laissé place à un superbe ciel bleu.
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