Balma. L’heure de vol ramenée à 6 €

L’intérêt du Vélis Électro réside notamment dans ses coûts d’exploitation extrêmement réduits. Outre une maintenance périodique beaucoup plus simple, l’heure de vol s’élève à près de 6 €, soit près de dix fois moins qu’un aéronef équivalent à moteur thermique. Une utilisation décarbonée qui retient l’attention de Bernard Migliore, président de l’ACAT. "On est dans une phase pionnière", se réjouit-il. Une démarche qui va dans le sens de la volonté de la FFA "de participer à l’effort national de la transition écologique", explique Jacques Carriquiriberry. Il ajoute : "Actuellement, le monde de l’aérien est attaqué sur les émissions de CO2 et les nuisances sonores. Cet avion répond à ces deux problématiques".

Le vivre-ensemble

Depuis 2004, une charte régit les activités de l’aérodrome de Lasbordes afin d’en limiter les nuisances. Alors que ce document doit être prochainement révisé pour s’accommoder à l’urbanisation croissante, l’arrivée d’aéronefs électriques constitue une piste que chacun s’applique à explorer. "Le vivre-ensemble nous impose d’adapter notre pratique pour être le moins gênant possible. Nous faisons attention à y sensibiliser nos pilotes", rappelle Laurent Fonsagrive, instructeur à Lasbordes, tandis que Jacques Carriquiriberry confie "qu’en France, 50 % des vols sont le fait des écoles de pilotage, qui produisent 80 % nuisances".

C’est pourquoi Bernard Migliore envisage à terme d’acquérir des avions électriques. Un investissement d’importance pour des appareils qui n’émettent ni bruit ni CO2, au coût unitaire de 200 000 € à 250 000 €. "Pour pouvoir en acheter, souligne-t-il, nous aurons besoin du soutien des politiques et des collectivités. Sinon, on aura beaucoup de mal à s’en équiper".

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