Pourquoi nous pouvons (encore) gagner la lutte contre le changement climatique
Cinquante ans plus tard, ma mère se souvient très bien de ces robes. Ce jour-là, les préoccupations des étudiants concernaient la pollution de l'air et de l'eau ainsi que la surpopulation, mais ma mère était optimiste. « Je supposais que l'Homme allait intervenir au moment opportun, » me dit-elle. Et nous l'avons fait, dans une certaine mesure : les voitures aux États-Unis sont 99 % plus propres aujourd'hui qu'à cette époque, grâce aux lois encadrant la pollution.
Je n'ai pas hérité de la chevelure brune de ma mère ou de son talent de couturière. À quarante-et-un ans, je lui confie toujours mes vêtements pour les repriser. En revanche, j'ai bien hérité de son optimisme et à l'heure actuelle de nouveaux sujets méritent notre engagement.
"I know sickness is inevitable with a couple of toddlers so let’s talk about how to treat those nasty cold symptoms… https://t.co/nuN58WxTkx
— Genexa Fri Dec 01 19:00:21 +0000 2017
Après quinze années de reportages sur l'environnement pour des magazines scientifiques et grand public ainsi qu'un livre sur l'avenir de la conservation, il m'arrive encore fréquemment d'être accablée par le nombre de problèmes auxquels nous sommes confrontés : changement climatique, déclin des populations de plantes et d'animaux sauvages, généralisation de l'injustice environnementale… tous plus difficiles à résoudre que le smog, cet épais brouillard qui recouvre les villes. Cependant, au beau milieu de cet océan agité par la tristesse, l'anxiété, la colère et l'amour de l'étrange beauté de la vie sur Terre, j'arrive à me tenir à une volonté de fer afin de ne jamais, jamais abandonner.
D'où me vient cet espoir ? Nous disposons déjà du savoir et de la technologie nécessaires pour nourrir une plus grande population, générer de l'énergie pour tous, amorcer l'inversion du changement climatique et empêcher la plupart des extinctions. Nos rues sont envahies par un peuple qui appelle à l'action. En septembre dernier, six millions de personnes à travers le monde déclaraient l'état de « grève pour le climat. » Comme en 1970, l'air crépite à nouveau de l'étincelle du changement culturel. Je suis sûre que nous construirons un grand 2070.