Projet d' ecriture dystopique

24/05/2022 Par acomputer 769 Vues

Projet d' ecriture dystopique

PAX-ETAT FEDERAL D'ODYSSEA

Mardi 7 février 2088- Secteur Ouest- ARSZ11

17h23- Voice 1- ROMERO-DION

-Pourquoi m’a t-elle encore reproche de ne pas organiser correctement mes synthèses. Pourquoi ne parle t-elle pas de mes séquences…

Mes séquences sont impeccables. Je suis la seule prof de tout l’ établissement qui parvient a boucler son programme auprès des eleves. Bon , une fois sur deux. Bon, ok je ne boucle pas TOUTES mes sequences mais c’est pas comme si quelqu’un y parvenait. J’aborde jusqu’à 70% du programme suivant les classes. Je n’ai eu que des classes compliquées cette année. Oh mon dieu, les 3eF…et les 6e A…

(Haute voix : Bonjour Mme Morel, comment allez-vous….Oui, il fait un temps splendide, vous avez bien raison d’en…Pourquoi, je porte un châle…Oh, faites pas attention , je suis toujours un peu frileuse aux ab…Ok, tres bien. Bonne fin de journée Mme Mor….)

Hum, c’est bien la peine d’engager la conversation vieille bique si tu n’es pas en mesure de me laisser finir une putain de phrase. Je te demande moi pourquoi tu portes le pelage de ton chihuahua décédé sur la tête…. Elle m’eneeeeerve. Encore plus chiante que le Bender-machin-chose qui essaie de coincer tout ce qui porte une jupe dans les coins les plus opaques de l’immeuble, lorsque sa femme a le dos tourne. Il mériterait de se retrouver lui-même coincé et ivre-mort avec un ecossais bodybuilde, nu sous son kilt,pour lui apprendre les bonnes manières. Je peux pas croire avoir pense ca…Je crois que je l’ai même visualise, arghhhh...Faut que j’arrete.

Il faut absolument que je me calme, je vais avoir encore un PV de ces fich…de ces très efficaces et utiles et gentils drones. La loi est faite pour être respectée et permet a tous de vivre en bonne harmonie avec ses pairs. Je ne pense plus au bahut, ni aux élèves, ni a la direction, ni a rien d'autre qu'un bon bain moussant et une bouteille de bon vin.

C est moi ou l’ élévateur a jamais été aussi lent…alleeez, oui. Enfin a la maison, c est bon d être chez soi. Home sweet home, en attendant l’Homme sweet Homme.Salut toi, ma minette, viens voir maman….

(je t’ai manque, ma petite chatounette. Allez viens, on va faire couler un bon bain…)

La jeune femme qui faisait face a l’inspecteur Rania Castel avait encore les cheveux mouilles, ramenés en queue de cheval. Nerveuse, elle ne cessait de triturer son pauvre chat gris dont le pelage rappelait étrangement son jogging neuf. La trentaine déjà sèche et rigide, il y avait de fortes chances que sa deco interieur, son canape, son tapis et la plupart de ses bibelots se déclinent dans les mêmes tons argentes que son chat.

- Nous vous remercions, madame…..

- Madame Romero-Dion

- Ok, madame, répondit prudemment l’inspecteur Castel.Votre MemAudio est très clair, vous n’avez rencontre qu’ une seule personne, Mme Ngassa. Et vos deux MemAudio correspondent. Il n’y a pas de raison que nous vous importunions davantage. Me bender avait déjà eu un comportement inapproprié avec vous..

- Non, pas du tout, retorqua un peu trop vivement Madame Romero-Dion

Elle ajusta aussitôt sa réponse a ses pensées :

- En fait, si. Il passait beaucoup de temps pres du local ou vous l’avez trouve

- Le local a ordure…

- Oui, La plupart des femmes y envoient leurs conjoints. Ca évite les problèmes, parce que lorsque c’est Mr Bender…enfin, vous voyez ce que je veux dire.

- Non, je ne vois pas. Soyez plus claire

- Disons que lorsque c' est une femme, Mr Bender a…avait, pardon, la fâcheuse tendance de s'y trouver avec la main baladeuse.

- L’avez-vous déjà signale aux équipes de surveillance citoyenne, a des drones via des alertes vocales ou cérébrales…

- J’ai bien essaye a plusieurs reprises. Sans succès. Je ne me suis pas plus inquiétée que ca ensuite, ayant engage un homme de ménage qui s'occupe de cette corvéeen plus du reste.

- Ok, nous vérifierons cette information dans les alertes, et les rapports des équipes volantes afin de comprendre d'ou vient le dysfonctionnement. Le harcèlement sexuel est un délit pénal grave, il aurait du être appréhendé pour ca….ca lui aurait peut-etre evite la mort.

- - Que voulez-vous dire, demanda la jeune fille , soudain inquiète…Vous pensez que ca a un rapport avec sa mort.

- Pour l'instant, on ne peut rien écarter. Nos enquêtes ont un taux de résolution de 99, 98 %, dans un délai de 48 maximum, le temps de relever toutes les preuves, et notamment les MemAudios cérébraux. Nous saurons très vite qui en est l'auteur et pourquoi. Je vous remercie.

La jeune femme se leva un peu sonnée. Son chat venait de passer un sale quart d’ heure. Triture dans tous les sens par sa nerveuse maitresse, il ne renonçai pour autant pas aux habituelles caresses et revenait a chaque fois, la tête basse, a la rencontre de ses mains calleuses. .

Rania la regarda s'éloigner en jugeant que cette femme ne ferait pas de mal a une mouche. Le genre a mettre des araignées, s'aventurant dans son intérieur en camaïeu de gris,dans un bocal avant de les libérer. Pas prête pour cet aspect du monde et justement, le système de surveillance global avait été mis au point pour que la plupart des citoyens comme elle n’ait jamais a s’y confronter. Pas le plus parfait, mais le moins imparfait de toute l’histoire de l’humanité. Rania croyait en sa mission, en sa fonction, en son institution. Moins en son pays, et plus du tout en la nature humaine.

- Thomasson, vous me vérifierez les enregistrements des dernières 48 heures de Mr Bender s’il vous plait. Remontez même plus haut si nécessaire

- - Que cherche t-on, demanda un officier, assez haut pour se vouter avec la grace d'une tige de bambou, vers Rania.

- Tout ce qui fera avancer l’enquête. Envoyez-moi la bande suivante.

Mardi 7 février 2088- Secteur Ouest- ARSZ11

17h23- Voice 2- MBOUA

Wesh, elle est bonne sa mère. Je me taperai bien son boule mega large, bien moelleux comme j'aime. Je comprends pas ce que les hommes de ce pays cherchent dans les filles maigres comme si on avait mis un cadenas dans leur frigo depuis la puberte. Souvent quand j’ouvre le frigo de la veuve du diplomate la,Mme Ngassa, atee, je peux mettre installer mon lit de camp dans le frigo la, tellement il est plein. On dirait un loft plein de bouffe avec clim integre.Tanpis pour le froid. Ca maintient le teint commercial dis donc (Rires)

Si Mme Ngassa avait elle-même encore la fraicheur de ses fruits et légumes Biyo, c’est que je la prenais même sur le plan de travail qu’elle n’utilise jamais. Je l’aurai fourre debout, en ecartant ses courtes jambes arquees en la plaquant bien comme il faut. Elle doit jouir en criant celle la, comme elle aime tellement gueuler pour un oui ou un nom : Boy, la vaisselle n’est pas bien range…Boy, tu as encore oublie la moitie de la liste des courses. Alors qu'il ne manque que 1 ou 2 produits, franchement j’ai parfois envie de la…Ayooombae….J’ai encore failli dire un mot interdit. Avec leurs drones qu’on ne voit pas arriver, j’allais moi encore avoir une amende. La dernière fois, quand je pensais a Ade, restee au pays et a la façon dont elle mange l’argent que je lui envoie pour s’occuper de ma mère, le simple fait de l’imaginer pendue a l’arbre sur lequel elle pense que l'argent pousse en Mbeng, m’a valu la peur de ma vie…Massa, le drone est apparu devant moi comme les ndounjou des villages les plus recules, le genre de villages tellement recules que même le taxi-courses refuse de s’y rendre. J’ai du payer mon amende sur le champs. La 2e en moins de 6 mois, ce qui signifie que la prochaine, c’est le poste de Police predictive, les gens avec qui il ne faut pas blaguer. Gars, blague avec l’ argent d’un mafieux plutôt que la loi de police predictive. Si personne n’est revenu de leur camps, c’est que le chemin du retour n’existe pas, comme pour les villages de brousse plein de ndounjou-kalaba...Ca me fait froid dans le dos, rien que d’y penser. Je ne suis pas venu en France pour ca, ma mère, mes frères et sœurs, mon clan compte sur moi. Betta penser a autre chose.Comme la qualite de filles la sucrees en Mbeng, surtout dans les quartiers populaires ou le regime sans gluten de 3 pommes par an, n’existe pas. Leurs grosses fesses remplis de grecs et de macDo, c'est mon calibre. Les whites ne voient pas ca, et tant mieux, ca en fait plus pour nous, les vrais hommes. Si Mme Ngassa est deja alle faire sa ballade au parc, je vais d’abord aller me soulager en pensant au boule mega large que je viens de croiser, je sens même déjà que ca monte, je me depeche dis donc. Le pays est doux, mais Mbeng est sucre…Laisse moi bien placer mon œil au bon endroit, comme ca….voiiiiila. La cle est mieux que leur way la, mais bon on va faire comment..

- Comment s’appelle-t-il, demanda Rania, après réécoute attentive de la bande.

- C’est l’homme de ménage de Mme Ngassa, celle qui a absolument tenu a vous soumettre son memo-record, et qui attend encore que vous l’auditionniez. Il s’appelle Paul Mboua. C,est un refugie climatique. Ses papiers sont en regle.

- J'ai vu Mme Ngassa. Peu de chance qu' elle se rende au local de poubelles, et qu' elle ait vu quoique ce soit. Dites lui que je la convoquerai, ca la rassurera et faites venir Mr Mboua. C’est normal que je ne comprenne pas la moitie de ce qu,il pense…

L’officier éclata de rire, en hochant la tête tandis qu’il changeait de pièce.

Mardi 7 février 2088- Secteur Ouest- ARSZ11

19h01- Voice 2- MBOUA

Je dois encore trouver de nouveaux clients. Avec leur mode des appartements transparents, je vois parfois des choses comme la cuisine de la famille qui parle Français encore moins bien que moi, ils sont quoi…Argentine ou je sais pas bref, ils sont pas refugies mais expatries. Mon francais est plus elastique et je vais plus loin dans ce que je veux exprimer, mais eux ils ne sont pas venus en charters. Leur maison , c’ est le bazar. Je dois essayer de les approcher et leur proposer mes services.Je pourrai aussi prospecter dans d' autres quartiers. La chiche Mme Ngassa pourrait me recommander , mais en bonne sawa, elle n’a aucun sens de la solidarite. Chacun pour soi, et Dieu pour soi aussi tant qu’a faire. Heureusement qu’elle ne sait pas ce que je fais avec son papier toilette DANS ses toilettes (rire). En dehors du fait qu’ils ont interdit toute comportement obscene et exhibitionniste dans la sphère publique et privée en transparence, ils s'en foutent de ce qui se passe dans les toilettes et les pieces opaques…Et il s' en passe des choses. Oh que quoi, même dans cet immeuble (rires). Eux même ils savent pourquoi ils ont banni certains mots que même mon neveu de 3 ans prononce même 100 fois au calme dans la cour de récré de son école au pays, et pourquoi toutes les penseesd,ordre sensuel, sexuel et tout ce qui a entre les deux sont tres largement tolerees (rires)

"Here's a little song I wrote

You might want to sing it note for note

Don't worry be happy

Toutoutoutoutoutoutoutoutoutoutou don’t worry, be happy, don’t worry, be….."

Ekiee, c’est quoi ca…

(Haute voix : MAIS C’EST QUOI CA….Attends, cest quoi ….MERDE…..AHHAHA…..AU SECOURS…UN HOMME EST MORT)

Ayooombandeee, et il fallait que ce soit moi, noirata qui trouve le corps d’un blanc, et quel blanc. Ayooo, politichien...

Heureusement que je n’ai jamais touche cet homme, mort ou vif. Ayooo, les drones la apparaissent souvent plus vite non…En voila un.

- Bonjour Mr Mboua, vous allez mieux… Vous avez trouve le corps. C’est une expérience assez choquante, commença Rania afin de mettre le témoin , manifestement apeure, en confiance. Asseyez-vous, je vous prie. J’ai quelques question a poser, ca ne sera pas long

- Merci, dit faiblement Paul Mboua, en la regardant craintivement…

- Vous travaillez ici depuis longtemps…

- Je travaille pour Mme Ngassa depuis 2ans,j,ai mes papiers en ordre, enchaina Paul

- Nous savons, nos équipes l’ont vérifié, Nous savons aussi que votre contrat ne compte que Mme Ngassa comme cliente et nous vous rassurons tout de suite la dessus : le reste ne nous regarde absolument pas. Vous comprenez…. Absolument TOUT le reste., dit-elle en plantant son regard brun dans le sien

Paul hocha la tête aussi lentement que silencieusement, en soutenant fermement son regard. Un accord tacite était passe.

- Bien. Je voudrais que vous me disiez exactement ce que vous avez vu et entendu au moment ou vous avez découvert le corps. Nous savons déjà que vous êtes hors de cause, vos MemAudio sont sans équivoque, mais le moindre détail dont vous vous souvenez pourrait nous aider.

Paul prit quelques minutes pour rassembler ses souvenirs, puis il expliqua d’une voix étonnement claire et audible :

Projet d' ecriture dystopique

- Je suis descendu vers 19h30 au local a poubelle. Je venais de finir mon ménage. En arrivant, j’ai vu une jambe dépasser d’une des poubelles…je veux dire derrière la poubelle. Je me suis approchée mais pas trop. Je regarde quand même les series-tele de l'ancien temps, ou on dit toujours de ne pas toucher le corps…Je me suis approche, en regardant de loin et j'ai tout de suite reconnu Mr Benda. J’ai aussitôt appelé les drones.

- Vous n avez rien vu ou entendu d inhabituel?

- En dehors du corps et du sang, non rien d inhabituel

- Personne entrant ou quittant l immeuble, une voix ou un bruit inhabituel…?

Paul Mboua se concentra comme si on lui avait donné une équation a double-inconnue a résoudre, fronçant exagérément les sourcils,avant de répondre :

- La lumière était déjà allumée a mon arrivée, s' ecria t-il

- C’est très bien Paul. Bravo….

L’immeuble était relativement récent et s’inscrivait dans la nouvelle politique de rénovation urbaine ou tout espace public devait être transparent, dans le strict respect des normes écologiques en vigueur. Les espaces semi-public de la sphère privée, comme les salons, cuisines et parfois même des portions de chambre, avaient suivis par effet de mode, sans que l’obligation ne les concerne explicitement. Les consommations en énergie avaient considérablement baisse. Non que les gens s’étaient soudainement et massivement sensibilise aux économies d’énergie. Un système assez ancien, base sur un capteur de présence acoustique y avait été associe. Les lumières s’allumaient et s’ éteignaient sans la présence d interrupteur, suivant que l’on y soit ou non. Il était de bon ton de laisser ses voisins faire le constat de son éco-responsabilité, sa propreté, son gout en matière de décoration… l’espace public prenait tout son sens. Le corps de Mr Bender avait été trouve dans un espace copaque, le local a poubelle. Mais surtout, Rania venait de comprendre qu’ un autre individu, Bender etant mort,se trouvait encore dans le local au moment de la découverte du corps.

- Etes vous reste près du local avec les drones tout le long, en attendant l’arrivée de nos équipes….

Rania avait déjà la réponse, la question était purement formelle.

- Oui, madame. J'ai pas bouge et de toute façon, les drones ne permettent pas de quitter un lieu d’infraction ou de crime comme ca. Je suis resté la jusqu'à l’arrivée des premiers policiers, madame.

- Merci Mr Mboua, vous nous avez beaucoup aide. Je vous laisse repartir chez vous. Nous vous appellerons si besoin.

Sans perdre de temps, Rania demanda le quadrillage des lieux, fermeture immédiate de toutes les issues del’immeuble,et le rassemblement de toutes les personnes qui y étaient actuellement présente. Un autre témoin crucial était peut-être encore dans les lieux

Odyssea était l’état fédéral de la nouvelle république pacifiée, situe le plus a l’est. Bordée de hautes collines peuplées de pins centenaires et doté d’un authentique lac naturel, situe au cœur d’un parc naturel, Odyssea qui atteignait a peine la taille des anciennes mégalopoles, était considérée par les autres états fédéraux comme un « havre de paix ». C’était du moins ainsi que le haut préfet la présentait, tout comme ses illustres prédécesseurs, au point d’avoir nommé sa capitale « Pax Romana ».

Dans le récit collectif, constituée de plusieurs couches de substrats historiques, réels ou réinventés dans l’intérêt souverain de la paix dont les propres et rectilignes allées dont Odyssea pouvait se vanter, une paix qui collait a l’air, lui-même régulièrement nettoyé de toutes particules douteuses, depuis les successives pandémies qui avaient décimé une partie de la population,

Odyssea avait mis un terme radical a la criminalité endémique de ses différents territoire grâce au génie d’un homme d’exception, le sénateur- du temps ou le sénat existait, autrement dit le paléolithique de la démocratie- Fontaine.

Le sénateur Fontaine, ancien militant syndicaliste qui avait fait le choix de la politique politicienne a un âge assez avancé de sa vie, avait eu le courage d’associer le MLV, mouvement de libération des vies, dont le manifeste impliquait tout êtres vivants, des animaux aux arbres, en passant par les insectes, a la volonté institutionnelle de pacification, justifiant sa mission.

Bande 1- Guinee EBODE- Periode de 2017 a 2020

Je ne suis donc pas folle...Je suis tombee sur un site qui explicite enfin ce que je vis depuis des mois. Lorsque j'en parle aux membres de ma famille, ils me font passer pour folle.

"Sauf cas très particulier, le HR n'est pas conçu pour tuer directement mais plutôt pour faire en sorte que les cibles épuisées se suicident ou aient des comportements tellement bizarres qu'on en viennent à les déclarer folles."

Il y est aussi dit que:

Le "recyclage" du HR est évoqué ( vente des vidéos de la cible chez elle ou lors de provocations à l'extérieur, dans ce cas souvent accompagnées de commentaires ironiques visant à la ridiculiser, dans le style des sketchs "caméra cachée".

Cela pourrait expliquer les nombreuses interventions d'anonymes en lien avec ma situation...

Mais comment est-ce possible qu'autant de personnes participent à ce crime, des proches, des inconnus, des inconnus "connus" comme des personnalités ?

J'ai parfois effectivement l'impression de devenir folle...une situation qui serait beaucoup plus rassurante que cette ubuesque lucidité.

S'agit-il d'une 'économie parallèle?

Qu’est-ce qui se cache véritablement derrière tout ça ?

La menace démocratique est avérée, le système ayant été retourné à l'avantage de ce qui semble être un crime organisé, mettant en œuvre d'énormes moyens .

Je ne peux m'empêcher de penser aux milliards que rapporte le trafic de drogue dans le monde.

Ne serait-il pas possible que des organisations criminelles y aient détecté un "besoin social non couvert"?

Des personnes intéressées passeraient commande auprès de « spécialistes » du stalking pour des raisons telles que l’acquisition de biens immobiliers, des conflits d’héritage, la satisfaction d’un besoin de vengeance, l’expulsion d’un employé d’une entreprise, d’un logement, d’une activité artistique, la ruine d’entreprises de taille inférieures par le jeu de la concurrence etc…

Des motifs politiques pourraient également trouver leur place dans cette liste, comme l’ont déjà mentionné certaines victimes.

En dernier lieu, les victimes de stalking commandité pourraient être économiquement « recyclées », ce qui expliquerait que les coûts pour le commanditaire ne soient pas forcément exorbitants :

Des vidéos de l’intimité de la victime ainsi que la retransmission en live de son quotidien sont proposées à la vente.

Les caméras dissimulées, qui sont à peine plus grosses qu’une tête d’épingle, impossibles à trouver et qui peuvent être, au besoin, actionnées à distance, effectuent une surveillance constante.

On peut se le représenter comme un transfert de formats d’émissions de télévision telles que « Big Brother », « Koh Lanta » ou « la caméra cachée » au domaine de la criminalité.

Le tout, présenté de la façon appropriée à l’aide de vidéos courtes auxquelles sont ajoutés des commentaires cruels et cyniques donnerait un « sketch » prêt à la vente. Les fameux "meme" qu'affectionnent les jeunes.

Un « glissement » vers le milieu de la prostitution est tout aussi envisageable, par exemple grâce à l’emploi de drogues telles que le GHB.

Quelle que soit la façon dont les criminels fassent leurs affaires, la possibilité de faire entrer de l’argent existe.

Et vu le nombre de participants, cela semble être un marché TRES lucratif.

Mon Dieu qui nous aidera à sortir de cet enfer?

GUINEE EBODE - BANDE 2- Periode 2020 a 2022

Les attaques électromagnétiques ne cessent de se diversifier et s'amplifier. Le sort des cibles répertoriées en France par ce marché du crime organisé est difficileà évaluer entre les vrais cibles et les fausses cibles infiltrées, agents du renseignement.

Et je ne parle même pas des vrais fausses cibles, ayant retourné leurs vestes en sauvant leur peau au détriment de leurs compagnons d'infortune.

J'ai essayé d'avoir une approche plus méthodologique afin d' en comprendre les ressort et parvenir à une définition plus ou moins scientifique du harcèlement en réseau.

En recoupant tous les témoignages des différentes cibles rencontrées, j'en ai déduis que c' était une action criminelle, complexe, impliquant de nombreux participants, qui est commise par des individus organisés ainsi que leurs recrues, et probablement proposée comme une prestation de service, qui consiste à suivre/prendre en filature des personnes sur une longue période (parfois des décennies), à surveiller le déroulement de leur quotidien à l’aide de méthodes qui s’inspirent de celles des services de renseignements, à enregistrer leur image ainsi que leur voix et, dans le même temps, à les déstabiliser psychologiquement par le biais d’actions de harcèlement basées sur les « mesures de décomposition » de la Stasi (voir la définition Wikipedia), parfois à leur porter atteinte physiquement et éventuellement à les ruiner financièrement.

Leurs tortures est aussi physiques via l'utilisationd'armes à énergie dirigée et psychotroniques.

Toutes n'ont pas la même efficacité suivant les cibles.

Si dans la plupart des cas, le mien y compris, l'entourage est souvent recruté et mis à contribution,il semble qu'il y est differents niveaux hiérarchiques et que ça soit très organisée et codifié.

Aux niveaux hiérarchiques supérieurs se trouvent ceux qui tirent les ficelles, qui ont établi et mis en marche le programme de harcèlement. Ce sont vraisemblablement d’anciens membres du renseignement , du crime organisé, ainsi que des employés des services secrets et/ ou de sociétés de sécurité privées.

En France, l'agence de renseignement historique étatique a été dissoute,mais n'a pas disparue pour autant.

Il y'a fort à parier que les agents aient créé des dizaines d'entreprises privées et qu'ils effectuent les mêmes missions en prestations de services à présent.

En dessous on trouve un corps intermédiaire supérieur qui se compose également d’ex membres des services de renseignements etatiques et du crime organisé, mais également de membres corrompus dans les branches professionnelles les plus diverses, comme les télécommunications, l’informatique, les avocats, les médecins, les médias, le cinéma, l’art, la musique, les caisses de supermarchés, photographes, les centres d’accueil pour personnes en difficulté, les associations, Drogues infos services, enseignants, élèves, imprimeries, propriétaires, syndics de copropriété et voisins.

L’administration, y compris la police et la justice, est impliquée.

Au niveau hiérarchique inférieur nous trouvons de nombreux membres, ou suiveurs opportunistes, dont les services sont achetés avec de l’argent ou des avantages en nature.

Ces réseaux semblent être transnationaux. En raison des possibilités offertes par les moyens de télécommunication actuels, les acteurs forment un réseau étroit au niveau national et international.

Leurs méthodes entre en résonnance les unes avec les autres, qq soit les pays concernés.

La désintégration de la personne d’après les méthodes de la Stasi:

Harcèlement de groupe, terreur psychologique, violations de domicile ,lieu de travail, du véhicule,

mise sous surveillance du logement , des communications téléphoniques et de l‘ordinateur, ainsi que des déplacements dans l’espace public.

Des campagnes de calomnie, y compris dans le voisinage, sont régulièrement menées par le biais de rumeurs et dediffamations,ainsi que sur son lieu de travailauxquels s'ajoutent de nombreux sabotage qui conduiront la cible, tot ou tard à l'impasse du blacklisting.

Les harceleurs ne reculent pas non plus devant l’emploi de stupéfiants ou de poison. Il en découle pour toutes les victimes à plus ou moins long terme un danger pour leur intégrité physique, d’autant plus que les harceleurs ont accès aux denrées alimentaires lors de leurs violations de domicile.

Que des meurtres et tentatives de meurtre, des violences physiques et sexuelles (ces dernières commises grâce à l’utilisation des stupéfiants mentionnés plus haut) soient commis est un fait avéré.

Toutes ces méthodes sont choisies de façon à susciter l’incrédulité chez une personne non au courant de ce type d‘agissements : les victimes sont déclarées paranoïaques (l’effet Martha Mitchell). Cela se produisait aussi lorsque la Stasi appliquait ses « mesures de décomposition » dans l’ex DDR, et il s’agit en fait d’un effet secondaire qui est souhaité par les harceleurs.

Les nouvelles technologies sur lesquels pesent une criminelle omerta sont souvent utilisées dans cet onjectif:

Qui peut croire qu'on peut vous voir à travers les murs, quelque soit la pièce, même la plus sombre ou la plus intime?

Que vos pensées n'ont, comme c'est le cas de certaines cibles, aucun secret pour ces tortionnaires ?

Qu'il est possible de vous infliger les pires souffrances physiques, sans vous toucher?

De provoquer a distance des cancers, des AVC, des accidents, tous mortels?

Qu'un génocide lent est en cours?

GUINEE EBODE-BANDE 3- Période de pacification

Apres plusieurs années de lutte vaine, je suis complètement encerclée. Le processus d'élimination sociale est arrivée a son terme, et probablement même que mon acte de résistance fait partie d'un des scenarii définis par l'Intelligence Artificielle en charge de ce programme para-etatique, afin d'améliorer ses capacités au gré des réactions des cibles les plus agiles.

C'est la raison pour laquelle les cibles les plus futées, malgré les attaques et atteintes répétés a leurs droits constitutionnels, ne font aucune démarche juridique, aucune plainte, aucun recours administratif puisque le système englobe les institutions. Aucun mouvement sous les radars.

Nous avons grandi dans l'idée que la démocratie était une réalité tangible, et non une construction langagière vide de sens. Or il n'existe pas de droits, sans accès réel a ce droit.

Quel intérêt d'avoir le droit de conduire, si vous n'avez ni voiture, ni permis, ni pieds, ni incarnation physique...A quoi, vous servirait une voiture de l'au delà, si un jour, vous n'êtes tout a coup plus personne?

C'est contre cet effacement progressif, aussi inéluctable que le temps qui passe, que j'ai décide de ne plus lutter. Trop tardivement, après avoir perdu famille, relations, argent, temps et énergie.

Mon harcèlement a commence il y'a longtemps, et j'ai probablement été mise sur une de ces listes, bien avant que je ne sache parler ou marcher. Une liste d'observation en ma qualité de résiliente, née prématurément, et plus tard, d'enfant précoce. Beaucoup plus tard, j'ai du basculé dans une liste de personnalités a surveiller, et enfin dans une liste d'ennemi d'état en raison de ma lutte pour la préservation de nos libertés individuelles.

Certains parmi nous, sont coptes dès l'adolescence et orientés au gré des rencontres vers des cercles de réflexion ou d'études dans lesquels sont minutieusement triés les profils les plus prometteurs, destinés a servir l'élite. Ca a été de nombreuses fois mon cas, mais je me suis toujours ennuyée fermement dans la vacuité de cet entre-soi aseptisé, et reprenant maliberté, je préférais de loin la compagnie féconde des livres

Ma fratrie, dont ma sœur qui a pris du galons et est a présent une des têtes pensantes de mon ciblage, n'a pas emprunte ce chemin: de compromis en compromissions, ils ont renonce au lien qui nous liait. Ils sont devenus mon maillon faible et moi, leur opportunité de progresser dans un échiquier ou la dimension sacrificielle était vecteur d'élévation sociale.

La psychiatrisation, les fausses charges criminelles, les montages juridiques et les escroqueries en étaient les pions les plus efficaces.

A partir de quand, et comment décidèrent-ils tous d'un commun accord, passé dans le secret du complot, de me "protéger de mon vain combat", ce bien sur dans l'unique but de préserver " ma sante mentale", élément de langage institutionnel qui s'est impose entre 2019 et 2021 dans le langage commun.

Comme si ce combat n'était pas aussi digne que leur course folle a l'enrichissement, la prédation et la domination , voire asservissement, d'autrui ?

Est ce qu'ils me protégeaient moi, ou protégeaient-ils des intérêts commun, collectivement acquis au détriment des miens?

Des intérêts patrimoniaux dont j'ai été lésée ,n'ayant jamais été associée a la succession de mon propre père.

Des intérêts sous forme de dividendes que je ne reçois pas mais que, mon ancienne associée Carrie, proche du pouvoir en place et de certains membres de ma famille élargie, perçoit peut-être

Un intérêt a ce que je garde le silence , moi qui ait été violée a plusieurs reprises, empoisonnée, gazée, torturée par le biais d'armes jusqu'ici confidentielles, les armes a énergie dirigée. Le tout diligenté par de probables membres de leur entourage, puisque le déploiement opérationnel de ce processus d'élimination, au niveau local, est essentiellement communautaire?

Comme dans un cancer salement métastasé, les communautés ne jouent plus leur rôle de corps intermédiaire protecteur, et se mettent a attaquer leurs membres les plus sains, ne les reconnaissant plus comme l' un des leurs.

A leur décharge, il ne peut pas s'agir de simples manipulations sur la base de campagnes de calomnie ou de diffamation visant a répandre des mensonges qui feront de l a cible un bouc-émissaire.

Nous n'en sommes plus là:

Aujourd'hui la fabrique de l'opinion s'appuie sur une viralité technologique: amplifiée par des réseaux sociaux et plateformes numériques spécialement conçus a cet effet (harcèlement furtif), ils sont optimises par des technologies innovantes relevant de la seule vraie révolution numérique, celle de l'interface cerveau-machine. Elle permet grâce aux algorithmes et empreintes cérébrales enregistrées , de lire les pensées de n'importe qui, n'importe quand et probablement même de créer des champs ou dôme, dans lesquels un groupe de personnes seraient connectes entre elles "cérébralement", comme nous le sommes aujourd'hui en Wifi.

En dehors d'individus isolés comme moi, des communautés entières, j'en suis convaincue, sont spécifiquement ciblées comme celle des Edenistes, en raison de leur hégémonie culturelle et lien de solidarité qui les lie. Elles ne sont pas les seules: tous les groupes communautaires correspondant a ces critères, sont instrumentalises, le plus souvent a leur insu et participent a une expérience sociale dont ils ignorent tout.

Les tortionnaires locaux, ceux qui me suivent depuis plusieurs années et ont systémiquement mis ma vie en vrac, disent de moi que je suis "intorturable". Ils ont leur propre lexique, et je serai une "identité remarquable", ce qui doit correspondre a un certain niveau de difficulté chez eux comme dans les différents stages d'un jeu vidéo.

La verite est que je ne suis ni l'un, ni l'autre. J'ai tout perdu, et je suis en passe de probablement perdre grâce a leur ingénieux et illégaux montage juridique (car ils ne la jouent jamais réglo sur le vaste échiquier de la triche), la seule leçon apprise: profiter de chaque instant auprès de ma fille, ma benjamine, Tonie.

Elle a lave mon déshonneur et apporte lumière, joie et légèreté dans ma vie. Lorsque je l'engueule pour une erreur mineure, et qu'elle me brave d'un "he, pourquoi tu cries sur moi comme ca", je me reconnais en elle. Lorsque penaude, elle formule "je suis désolée, est ce que tu peux me pardonner", je me reconnais en elle. Je m'étonne qu'elle sache a un si jeune âge faire la distinction entre ces deux moments de verite. Je ne vois jamais, pas un seul instant, même l'ombre de mon agresseur en elle.

Elle est la raison pour laquelle je me bats, les deux grands ont leur père. Elle, elle n'a que moi.

Mais aujourd'hui, notre combat n'est plus acte de résistance, car cela ne sert plus a rien dans un système vérolée par la corruption. Si je l'avais su plus tôt, j'aurai été directement a l'essentiel.

Notre combat est aujourd'hui une ode a la vie dans laquelle chaque jour est jour de gagne pour transmettre, partager, rire, se balader, lire, peindre, écrire, sauter, faire une expo, un ciné, des rollers, du cerf-volant, un gâteau, parler, s'embrasser, nous dire au moins 10 fois par jour que nous nous aimons, nous baigner, apprendre a nager, nous enlacer, peut-être même voyager...

Nous construisons une bibliothèque sensorielle de souvenirs et de mots, dans laquelle elle pourra toujours puiser, toue sa vie durant.

On imagine pas la force qu'apportent ces moments la, dans la plus dark des adversités.

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Une branche locale de jeunes Edenistes ultra-radicaux avaient pris en charge le ciblage de Guinée.

Parmi eux se trouvaient d'anciens délinquants recyclés par les services de renseignements, de dangereux fondamentalistes dont on avait pas trouve d'autres moyens de canaliser le besoin contagieux d' auto-destruction, des convertis recherchant désespérément un ancrage qu'ils ne percevaient pas ailleurs, des hommes frustres qui avaient une revanche a prendre sur eux-meme, bien plus que sur la vie.

Il y avait surtout des talents perdus, de brillants stratèges dont l'intelligence avait ete circonscrite par un extrémisme borné et une haine de l'Autre, qui n'était au fond qu'une version différente d'eux-meme.

Comment cet escadron de la diversité avait-il été forme? Le dossier des illisibles ne l'indiquaient pas, tout comme il ne donnait aucune indication sur leurs ordres de missions, sur les niveaux supérieurs validant leurs accréditations et demandes de rallonges budgétaires, ou de moyens logistiques supplémentaires. Aucune indication sur les véritables donneurs d'ordre et le niveau de commandement supérieur de ce programme de "renseignement".

Outre les informations précieuses contenues dans les 10 audiosqu'elle détenait, l'inspecteur Castel nota qu'il était étonnant que soit précisé, entre les nombreux espaces lacunaires du dossier expurgé, l'orientation religieuse d'hommes que seuls l'appât du gain, et la volonté de contrôle et domination, avaient réuni.

Le propre frère de Guinée,converti comme l'exigeait son union avec une Edeniste, avait facilité un certain nombre de démarches illégales de ce groupe...en raison des biens dont il l'avait spolié.

Une autre faction asiatique, avait été associée à certaines opérations, sans qu'on ne puisse savoir avec certitude s'il s'agissait d'une officieuse prestation de service avec une entreprise étrangère (et dont le pays était alors en guerre économique avec le leur),

Ou tout simplement des concitoyens organisés en communautés, et recherchant leur part de marché dans ce lucratif marché du crime.

[Digression organisation communautaire, identité nationale et démarche inclusive/ introduction 2e intrigue]

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- (Work in process......)

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Digression organisation communautaire, identité nationale et démarche inclusive/ introduction 2e intrigue]

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Rania Castel était d'un point de vue identitaire, la construction permanente d'un paradoxe. Elle portait un prénom qui aurait pu passer pour Edeniste s'il n'etait pas tombe des les premières heures de la pacification dans le top 3 des prénoms féminins les plus attribues , en raison de la popularité galopante d'une star de téléréalité qui avait été une cheville ouvrière de cette période.

Ethniquement catégorisée comme blanche depuis que les statistiques a caractère raciaux et religieux étaient autorises afin de faciliter le fichage et contrôle social, elle n'en était pas moins noire, ayant été adoptée par deux parents noirs, parfaitement pacifies. Seule fille d'une fratrie composé de 4 robustes garçons, enfants biologiques du couple Castel, elle avait été choyée en raison de son rang de petite dernière, de fille et probablement aussi d'orpheline, bien qu'elle ne se soit jamais sentie comme telle parmi les siens.

Sa montre connectée s'alluma et projeta l'hologramme de deux femmes noires manifestement sous la légère et grisante emprise des premiers verres. Leurs visages cuivrés rougissaient sous la douce chaleur des vapeurs d'alcool, leur ôtant toute retenue.

- T'es ou Nya? demanda Carole, on a besoin d'un flic pour mesurer la dose règlementaire pour correctement se pochtronner. T'as encore ton joujou du siècle passe la, un etylo-machin-chouette qu'on rigole...

- Ah ouais, rajouta Guyslaine en gonflant ses joues d'air et relâchant le contenu vers sa direction , c' était dément de souffler dedans. Ramènes-en un s'il te plait...

Rania ne prit même pas la peine de relever. Elle n'était pas au bureau ou se trouvait la réserve d'objets obsolètes que la police de la circulation n'utilisait plus, comme des menottes, gyrophare, éthylotest, ect...

Mais il était surtout hors de question pour elle de les rejoindre, alors qu'elle commençait a percevoir les contours de ce qui pourrait être l'affaire de sa carrière, et la propulser a d'inespérés sommets, auxquels elle n'aurait pas ose rêver, il y'a quelques jours encore.

- Ecoutez les filles, je rentre, je suis "crevee-tte", feminin de crevé. Je vais aller me pieuter, et vous devriez pas non plus tarder si vous ne voulez pas finir dans le lit de n'importe quel âme peu charitable au pratiques douteuses, si vous voyez ce que je veux dire..

- Raconte pas de conneries et ramène tes miches. Il nous manque une blanche pour éclairer le trio, tu sais bien que ces abrutis de mecs ne nous voient pas bien sous ces éclairages miteux.

- C'est bien la peine de dépenser autant en "soie de teint" derniere generation, je pourrai aussi bien porter une chaise ou une table. Serieuxces faux gars font pas de difference entre nous et le decor...Tout a l'heure, un de ces cons m'a bousculé sans s'excuser: j'ai eu peur qu'ils cherchent à remettre des verres en place!

- Et puis, lorsque tu es la, ca decuple le traffic de mecs celibataires disponibles, dans le perimetre

Rania renonca a leur faire entendre raison.

- Ok, je viens mais seulement pour vous mettre dans une capsule direction Le-Lit-On-Dort

- C'est quoi, ca ? Un nouveau bar? On est a la tour argentée au fait, en terrasse au 136e...

- Je m'en doutais, j'arrive.

Elle ne repassa pas par chez elle, mais profita du trajet pour se recoiffer et se maquiller. Sa tenue était sportive, mais pas négligée. Aucun de ses frères n'auraient pu entrer en jogging dans un tel lieu. Mais elle, il lui suffisait d'exposer ses dents, et lancer une œillade appuyée aux rangs de vigiles, pour qu'ils lui ouvrent un large passage , telles des portes automatiques.

Carolefaillit se deboiter la jambe en sautillantsur ses perches, pour l'aider a reperer leur emplacement. Elles etaient ravissantes. Rania n'avait jamais compris les regles faussées de l'imposture du teint clair qui lui permettaient d'etre la plus courtisée.

La tour argentee etait une bâtisse cylindrique immense dont la particularité etait les parois holographiques sur lesquelles pouvaient etre projetés n'importe quelle réalité augmentée, la plus impressionnante etant une transparence totale qui donnait le sentiment glaçant de flotter au dessus du vide. Meme les habitues avaient un mouvement d'étourdissement lorsque le sol se dérobaient visuellement sous leurs pieds.

Rania les rejoint et le bal habituel des soirées trop arrosées se répéta. Elle qui etait venue les chercher se retrouva au bout du 2e verre a chuchoter a l'oreille d'un inconnu des réponses ineptes et inventées aux questions convenues du cirque millénaire de la drague. Il était hors de question qu'elle le revoit: il était aussi intéressant qu'une goutte de pluie. Elle faisait juste passer le temps en sirotant un cocktail trop sucrée et mal dosé en alcool. Carole dansait avec d'autres noceurs sur la silencieuse piste de danse, un casque a induction crânienne sur les oreilles lui permettant d'écouter individuellement la musique de son choix. Le spectacle de danseurs, évoluant dans des univers musicaux différents, composait toujours un ballet hétéroclite , désarticulé et intéressant.

Ghyslaine, assise en face, se montrait beaucoup trop entreprenante, envers un goujat qui adossé a son siège et faisant mine de lui parler,léchait sans retenue d'un regard avide,tout ce qui passait.Rania eut un haut le cœur, lorsqu'il la fixa avec lubricité pleine d'aplomb, passant sa grosse langue pâteuse sur ses lèvres et remontant ses mains sous la jupe d'une Ghyslaine distraite.

Rania mit quelque secondes a comprendre l'objet de cette distraction: Son amie lui faisait de grand signe en désignant un grand noir lockse qui remontait vers la sortie. Cisco.

Son cœur bondit dans sa poitrine comme chaque fois qu'elle le voyait. Il l'avait évidemment repéré, même s'il faisait mine de l'ignorer. Elle le savait. Elle le rejoint en terrasse, suivant leur tacite convention.

Ils avaient essaye pendant plusieurs années de cheminer ensemble dans toutes le configurations possibles:couple, amants, amis, couple platonique, ils avaient même poussé jusqu'aux fiançailles, qu'il avait unilatéralement brisé la veille de leur impossible union. Ilss'étaient détestés, et même au plus fort de la haine, la passion les avait entraine dans les toilettes d'un restaurant du centre-ville ou elle avait joui en l'insultant, tête penchée, genoux sur la cuvette et croupe offerte.

Cisco et Rania s'étaient connus lors d'une des rencontres annuelles des Benesciencias, durant lesquelles étudiants autonomes et professeurs assistaient a différentes conférences, festivités et manifestations sportives, ayant pour but principal de célébrer la fraternité pacifiée et développer le lien social, ferment d'une paix durable.

La rivalité était déjà le moteur de leur relation, tantôt malsaine lorsque la compétition prenait le dessus, et tantôt apaisée lorsqu'elle exprimait l'émulation constructive: elle le défia a la course sur 1000 mètres. S'il l'avait élégamment laisse prendre l'avantage les premières dizaines de mètres, il dut puiser dans ses ultimes réserves d'endurance pour accélérer sur la dernière ligne droite et ne pas perdre la face. Il l'emporta de quelques dizaines de secondes a peine. Une femme, blanche de surcroit?! Il en aurait entendu parler tout le reste de l'année, lui qui suivait un cursus s'inscrivant dans l'univers ultramasculin du management des structures des opiacées.

Au siècle dernier, il aurait été hors la loi, peu importe son chiffre d'affaire. Le métier portait alors le nom de "dealer", et correspondant a un certain nombre de délits et crimes pénaux. Aujourd'hui, l'industrie florissante des paradis artificiels, associée aux récentes innovations technologiques et scientifiques, s'était élevée au rang d'art et de lifestyle, s'inscrivant dans l'univers du bien-être au même titre que le Yoga et le Pilate, l'invitation au voyage en plus.

Cisco avait monte sa propre affaire en brevetant une serie de pilules colores, aux propriétés multiples permettant d'accéder a une réalité sensorielle augmentée, tout en expérimentant des univers parallèles.

Chaque pilule etait en soi une "expérience" a part entière.

Leur relation était a présent apaisée. Ils savaient qu'ils ne se voyaient que pour ca, et laissaient aux circonstances la liberté de decider quand "cela" devait se passer, "ou" et "a quelle régularité". Rania soupçonnait quand même ses amies de n'être pas étrangères a cette luxurueuse providence.

- Quelle pilule?, demanda Cisco

- La bleue, repondit-elle

Ils prirent l'ascenseur a impulsion électromagnétique,en direction du 96e niveau du sous-sol de la tour argentée qui avait la particularité d'être a la fois gratte-ciel et gratte-terre, puis ils empruntèrent le dédale de couloirs distribuant plusieurs suites. Les effets de la pilule bleue, une de ses préférées, se faisaient déjà sentir lorsqu'ils poussèrent la porte, lèvres contre lèvres, bouches entrouvertes, ses mains remontant le large torse de Cisco, tandis qu'il empoignait a pleine main ses fesses en les écartant.

Les suites du gratte-terre étaient décorées avec un gout pointu: empire, art-deco, moderne ou boheme-chic, les meubles et les étoffes les plus précieuses étaient agencés et présentés avec ce qu'il convenaitd'équilibre entre le soin le plus recherché et l'originalité.

Pourtant les pilules avaient été conçues pour transcender cette réalité, aussi luxueuse et confortable, soit-elle. La pilule bleue abolissait le temps et l'espace, ainsi que les frontières corporelles. Cisco ne se retrouva pas en Rania. Non, il se fondit littéralement en elle: ressentant ce qu'elle ressentait dans l'acte de pénétration, ses sensations se trouvant décuplés en des zones inhabituellement érogènes comme le bout des seins. Il s'élargissait dans une onctueuse et mousseuse suavité que venait fendre le désir, de plus en plus enflé, de Rania, fébrile, vorace, dure comme l'acier.

Chacune des pilules commercialisées par Cisco avaient un effet particulier: la jaune, transportait immédiatement dans l'univers primitif du règne animal. La rose baladait alternativement le voyageur, d'un état liquide a solide. Cubique était-elle tentée de penser si elle s'en tenait a ses sens démultipliés.La verte accéléraient le temps, tandis que la rouge, le ralentissait en l'étirant tant et si bien qu'il en devenait élastique et malléable a souhait, cyclique et reversible.

Mais de toute les pilules testées, la bleue était incontestablement la favorite de Rania, d'autant plus que ses effets étaient sensiblement plus longs que les autres.

Lorsqu'elle émergea de la moite torpeur qui suivait toujours leurs ébats, après les avoir plongé dans un doux sommeil, il était déjà 6 heures du matin. Cisco dormait encore, reposant telle une statue grecque coulée dans l'ébène le plus pur. Elle l'embrassa sans le réveiller, et sortit en vitesse. Sur le chemin du retour, son téléphone sonna. Elle refusa le mode holographique, pour éviter a son interlocuteur une crise cardiaque ou fracture de la rétine, et passa directement en audio. C'était le préfet.

- "Bonjour Mr Le prefet, je serai au bureau dans 1 heure au plus tard. J'ai eu le temps de prendre connaissance du dossier de chacun des illisibles, notamment celui de Guin..."

- "Inspecteur Castel, c'était justement a ce propos que je voulais vous joindre a une heure aussi matinale. Prenez tout votre temps, ne vous inquiétez plus de ce dossier. Votre département n'en a plus la responsabilité.

- Mais, monsieur le préfet, objecta Rania, je ne comprends pas. Ai-je commis une erreur dans ma démarche? Je..."

- Non, rassurez-vous, vous n' êtes pas du tout en cause. Le prisonnier a été transféré aux services charge des anomalies. Cette décision a été prise a un échelon bien supérieur au mien. C'est une question de sécurité étatique.

Apres avoir raccroche avec le préfet, Rania se sentit étrangement vidée. Mais elle ne savait pas si c'était par sa nuit, et par cette nouvelle qui lui ôtait prématurémenttoute possibilité de pouvoir enfin faire ses preuves.