Combien les Françaises dépensent-elles pour leur lingerie?
Exit les culottes de grand-mère et les soutiens-gorge difformes. Gainsbourg a écrit la chanson Les dessous chics en connaissance de cause. Car les Françaises vouent un véritable culte à leur lingerie. La preuve : même en période de crise, avec un pouvoir d’achat qui fait la grise mine, elles continuent à casser leur tirelire pour s’offrir des sous-vêtements affriolants, des collants élégants et des nuisettes sexys.
D’après les chiffres de l’Institut français de la mode dévoilés ce jeudi avant le Salon international de la lingerie (qui se tiendra du 23 au 26 janvier), elles ont dépensé en moyenne 131 euros en 2015 sur ce poste (contre 130 euros en 2014).
Un body Lejaby très affriolant.
Les 15-24 ans sont les plus dépensières en la matière
Surprise : on s’imaginerait que les jeunes filles ne peuvent pas se permettre des folies au rayon lingerie, mais ce sont les 15-24 ans qui dépensent le plus dans ce domaine : 188 euros par an (soit 10 % de plus qu’en 2014). « C’est la population la plus fashion victime qui achète très régulièrement des pièces de lingerie pas très coûteuses, mais qui demandent à être remplacées souvent. Les jeunes filles sont aussi les plus sujettes aux achats d’impulsion : elles craquent facilement pour un beau soutien-gorge que laissera deviner un haut transparent, d’autant qu’elles sont dans la séduction », explique Taya de Reyniès, la directrice du salon. Autre explication selon elle : « les premiers achats de lingerie étant souvent réalisés par les mères, celles-ci sont prêtes à dépenser pour faire plaisir à leurs filles ».
Au-delà de vingt-cinq ans et jusqu’à la quarantaine, les femmes ne sont pas prêtes non plus à rogner sur leur budget sous vêtements, même en période de vaches maigres : en 2015, les 24/34 ans ont ainsi dépensé 163 euros (+30 % en un an) et les 35/44 ans 148 euros (+28 %). « J’y vois l’influence de 50 nuances de Grey. Le film a donné envie à certaines femmes de réinvestir dans la lingerie sexy », explique Taya de Reyniès.
Un ensemble très sexy de la marque Flash You and Me.
Un amour des frous-frous qui peut aussi devenir une passion, puisque 7 % des Françaises déclarent acheter de la lingerie une fois par mois. Mais la majorité des Françaises reste tout de même raisonnable, car 29 % des Françaises affirment s’offrir des dessous une fois tous les deux à trois mois et 41 % une fois tous les six mois. « Les achats de lingerie restent saisonniers : ils se font massivement à Noël, en janvier à l’occasion des soldes et en vue de la Saint-Valentin, puis en juin car en les femmes ont conscience que leurs dessous seront plus visibles », explique Taya de Reyniès.
Un pyjama de chez Hanro dont le top peut très bien se porter indépendamment.
Collants et nuisettes aussi
Lorsqu’elles craquent dans les boutiques de lingerie, ce n’est pas seulement pour une parure en dentelle ou en coton. « En 2015, les femmes ont beaucoup acheté de soutiens-gorge bustier, de tops en soie ou de bodys en dentelle qu’elles peuvent aussi bien porter comme sous vêtement ou comme haut sexy l’été ou en soirée », observe Taya de Reyniès.
Une tendance au « deux en un » que l’on retrouve avec les nuisettes qui peuvent être utilisées comme vêtement l’été. Les collants fantaisie ont aussi eu la cote : « les jeunes femmes portant beaucoup de minijupes ou de shorts, elles plébiscitent de jolis collants qui habillent la jambe et qui leur permettent de se forger un look à petit prix », souligne l’experte. Tout comme les pyjamas, en coton ou en soie, dont les ventes sont en hausse de 10 % en un an. Car le cocooning n’empêche pas le glamour…
Les collants de la marque Hudson.