Ukraine: dans Kiev, l'inquiétude de la guerre
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À Kiev, la situation semble si calme malgré les nouvelles alarmantes. Les Ukrainiens entendent avec stupéfaction les récits de ces familles d’expatriés anglo-saxons qui quittent l’Ukraine à la demande de leur gouvernement. Alors, dans la capitale, beaucoup d'habitants ne savent plus à quel saint se vouer. Et s’ils ne le disent pas ouvertement, un grand nombre d’entre eux ont commencé à se préparer à tous les scénarios. Même le pire.
Avec notre correspondant à Kiev, Stéphane Siohan
C’est l’heure de la sortie des bureaux dans le vieux quartier de Podil, sur les rives du Dniepr. Sous les rafales de neige, les passants hâtent le pas vers la prochaine station de métro. Dans la vie, Maryna Maykovska, 32 ans, est monteuse de cinéma et de clips musicaux. Elle croque à pleines dents la vie culturelle dynamique de la capitale ukrainienne. Mais depuis quelques jours, Maryna commence à cogiter sur un drôle de scénario.
« Bouche-à-oreille »
« Tout ce que je sais sur le risque de guerre, je l’apprends via une chaîne Telegram d’information et par le bouche-à-oreille. Mais quand je regarde autour de moi, il ne se passe rien ! Tout se passe sur le champ de bataille de l’information. Je continue à travailler, je fais mes petites choses habituelles. J’espère que rien ne va se passer, mais je ne sais pas, témoigne Maryna Maykovska. Si jamais il y avait des bombardements, ou bien une attaque sur Kiev, j’ai déjà préparé un sac de secours, il est près de ma porte. Il y a des vêtements chauds, un peu de nourriture, quelques médicaments, de l’eau… »
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— anxietyandpanicattac Thu Aug 02 19:35:48 +0000 2012
« Pour le moment, dit encore cette jeune femme, je garde mon calme, je reste rationnelle, je ne panique pas, je n’ai pas peur. Mais si le pire devait arriver – et je ne veux pas y croire –, je vais à la première base militaire et je m’enrôle comme infirmière militaire. J’estime que c’est mon devoir. Je ne me vois pas avec une arme entre les mains, alors je vais aider autrement. »
En guerre depuis 2014
Les Ukrainiens observent encore un peu incrédules la situation diplomatique se dégrader. Mais beaucoup d’entre eux se sentent déjà en guerre depuis 2014, dans l’indifférence générale. Alors comme Maryna, certains réfléchissent déjà au rôle à jouer, si jamais le mauvais film devenait une réalité.
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