FAIT DU JOUR Voix des Nîmois depuis 23 ans, Fred de NRJ rend l’antenne
Stéphanois d’origine, Frédéric Vialon est devenu un animateur incontournable de NRJ sur l’antenne locale de Nîmes. Alors qu’il a décidé de tirer sa révérence, «Fred» a fait partie du quotidien des Nîmois pendant 23 ans. Une longévité assez rare dans le milieu qu’il retrace pour Objectif Gard avant de partir le 30 juillet pour de nouvelles aventures.
Avant d’encourager les Verts de l’USAM dont il est speaker depuis plus de dix ans, Frédéric Vialon a d’abord supporté ceux du foot à Saint-Étienne. Ce Stéphanois, né en 1972, se passionne jeune pour la radio qu’il écoute régulièrement et découvre ce monde dans une petite radio locale à 14 ans. «J’y allais une fois par semaine. J’aimais la musique et je trouvais cet univers magique de voir des mecs parler dans le poste à d’autres personnes.» Ses premiers souvenirs sont ceux de l’animateur Difool qui cartonnait au début des années 1990 sur Fun Radio. «Lui aussi est Stéphanois, alors ça m’a marqué !», se souvient-il à une époque où faire de la radio était pour lui une évidence.
Pour tenter de suivre le même chemin, après avoir obtenu son bac et passé de longs mois en stage dans la même radio forézienne, Fred intègre le Studio école de France. Un an dans cet établissement dédié aux métiers de la radio où il a la chance de se former quelques mois sur France Inter. Diplômé qui plus est major de promo, le jeune homme est directement recruté à «Fréquence Jura», une radio suisse, où il travaille pendant un an et demi. «Je devais dire septante et nonante à l’antenne au lieu de soixante-dix et quatre-vingt-dix», se rappelle-t-il avec sourire même si cette expérience reste, «mitigée car ça ne correspondait pas spécialement à mes attentes avec beaucoup de changements de tranche.»
«L’extrême gentillesse de Matt Pokora»
C’est en rentrant un week-end chez sa famille que l’animateur rencontre sa future épouse, alors employée dans un magasin de vêtements. Cette dernière, nîmoise, prend ensuite la direction d’une boutique dans la préfecture gardoise. «Je lui ai dit : «je te suis, je trouverai du boulot là-bas.» Rapidement, c’est à Fun Radio Nîmes qu’il est embauché à mi-temps avant de postuler, au bout de quelques mois, pour NRJ où un poste venait de se libérer. «C’était la référence en radio musicale. Pour moi à Nîmes, il n’y avait pas mieux, c’était la consécration.» Fred réalise son rêve et l’aventure débute le 31 mars 1998, l’année de naissance de Lucas, l’aîné d’une fratrie composée de Clément et Elisa. «À l’époque, Titanic était au cinéma», plaisante-t-il pour rappeler que le temps a filé si vite.
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Quatre heures par jour, c’est lui qui prend la main pour les auditeurs de NRJ à Nîmes. Passé par différentes tranches horaires, il était depuis un an à l’antenne de 11h à 15h. Même si pour lui la meilleure période était l’afterschool : «c’est à la sortie des bureaux et des classes, on sent quand les gens nous écoutent. Sur les jeux, il y avait toujours du monde qui participait.» Avec l’avènement des plateformes musicales, la règle est désormais d’avoir du contenu pour meubler entre les disques. Des infos insolites, des sorties, des bons plans et des places (concerts, USAM, Nîmes Olympique) à faire gagner, Fred a toujours de quoi raconter au micro. Un quotidien qui au fil du temps lui a permis de rencontrer des acteurs comme Jean Dujardin, venu à Nîmes pour la sortie du film «Lucky Luke» ou encore Fabrice Éboué mais surtout des chanteurs.
Dans le cadre de la Chanson de l’année, organisé de 2015 à 2019 dans les arènes de Nîmes et qui doit y revenir en 2022 ou 2023, NRJ délocalisait le plateau notamment sur la place d’Assas. Fred a ainsi eu l’opportunité d’accueillir de nombreux artistes comme Amir, Slimane, Tal et bien d’autres qui l’ont marqué. «Je retiens la simplicité et la pêche de Claudio Capéo, l’extrême gentillesse de Matt Pokora et le phénomène Louane. Elle était super contente que je lui offre un paquet de bonbons schtroumpf acidulés.» De quoi conserver un souvenir impérissable de cette rencontre. Des bons moments pour peu de mauvais, mise à part quelques galères classiques de console ou une voix un peu cassée le lendemain d’un match au Parnasse.
«J’espère avoir marqué un peu les Nîmois»
Hormis la période du confinement que Fred a mal vécu. S’il a passé le premier chez lui, les suivants, il s’est retrouvé seul dans les locaux de la radio à animer son émission. «De base, je n’ai pas le caractère d’un mec solo. Je venais, je parlais qu’aux auditeurs la journée et à ma famille le soir. C’était très bizarre. Après je ne me plains pas car je n’étais pas en première ligne.» Une période délicate où l’animateur a dû aussi se réinventer pour trouver le bon ton pour continuer à mettre un peu de joie dans la vie des gens, le tout dans un contexte de pandémie. «J’essayais de trouver des infos feel good et de me les approprier pour rebondir dessus et au moins faire sourire les Nîmois. Sans prétention, je pense qu’en terme de speak antenne, c’est cette année où j’ai été le meilleur car j’ai eu besoin de plus travailler.»
Une voix et une joie de vivre que beaucoup d’auditeurs n’oublieront pas. Près de 14 000 Nîmois écoutent chaque jour Fred. Alors quand ce dernier a annoncé sur Facebook qu’il quittait l’antenne de NRJ après 23 ans, des centaines de messages de remerciement ont été postées. «Tu viens tous les jours mais tu n’as pas de retour. Alors quand j’ai une maman qui me dit qu’elle m’écoutait et maintenant sa fille m’écoute aussi, c’est génial. C’est rare dans ce milieu de rester autant de temps.» Une longévité assez unique reconnue au sein du groupe de radio français dont certains de ses collègues le surnomment le taulier. Après plus de 5 000 émissions et 300 000 hits diffusés, Frédéric a décidé lui-même de tourner la page.
Une longue présence motivée par l’envie même si au bout de deux ans tout aurait pu s’arrêter. «Je ne voulais pas rester parce que j’étais jeune, c’est une grosse boîte et que l’on ne peut pas faire tout ce que l’on veut.» Mais il s’est adapté et ne pensait pas tenir aussi longtemps. «J’espère avoir marqué un peu les nîmois et qu’ils m’ont tous au moins entendu une fois», plaisante-t-il. Une ville qui l’a adopté et dont il est tombé amoureux. Et même s’il ne veut pas encore dévoiler ses nouveaux projets hors radio, Fred va rester vivre dans la cité des Antonin. «Quand je regarde les résultats de foot, je cherche d’abord Nîmes et après Saint-Étienne.» Il continuera encore sans doute longtemps de parler de son expérience d’animateur sur NRJ, une marque reconnue «comme dit ma femme, quand on rencontre des gens, une fois que mon mari a dit son métier, on ne parle plus qu’à lui.» Ce vendredi 30 juillet, pour sa dernière émission, les sourires devraient sans doute laisser la place à quelques larmes. Un dernier moment que Fred compte bien faire partager aux auditeurs.
Corentin Corger
Tagsantenne départ émissions Fred Frédéric Vialon NRJ Nîmes radio USAM