«Success story»: Sara Blakely, fondatrice de Spanx

11/09/2022 Par acomputer 658 Vues

«Success story»: Sara Blakely, fondatrice de Spanx

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Sara Blakely offre à chacune de ses 750 employées, toutes des femmes, deux billets d’avion en première classe pour n’importe où dans le monde, et une enveloppe de 10 000 dollars !

La « meilleure patronne du monde », comme certains la qualifie aux Etats-Unis, partage ses bénéfices avec celles à qui elle doit, dit-elle, son succès.

Sara Blakely, est le symbole du rêve américain. Fille d’une mère artiste et d’un père avocat installés en Floride, cette grande blonde joviale rate ses études de droit. Qu’importe. Elle enchaîne les petits boulots, et fait du porte à porte pour vendre des fax. Elle est même un temps humoriste ! Mais s’habiller le matin, est tout une histoire alors elle s’amuse à découper ses collants pour affiner ses fesses et ses jambes. L’idée germe et elle décide d’investir toutes ses économies, 5 000 dollars, pour fabriquer sa première culotte gainante à Atlanta en Géorgie.

Sara Blakely raconte ses débuts sur la chaîne de télévision CNBC. « Je ne savais pas quoi porter sous la plupart de mes vêtements ! Mes sous-vêtements n’allaient pas, on les voyait à travers tout ce que je portais. Bref j’étais une consommatrice frustrée. Je n’avais pas fait d’école de commerce, mais je voulais inventer 'le' sous-vêtement qui allait galber ma silhouette. Quand je suis rentrée dans l’usine de collants, il y a vingt ans, pour faire faire un prototype, j'ai réalisé que j’étais la seule femme dans le bâtiment ! Cela m’a sidérée. Je me suis dit alors : ce sont les femmes que je veux émanciper au travers de sous-vêtements sculptant beaucoup plus pratiques et confortables que ceux qui sont fabriqués par des gens qui ne les portent pas toute la journée ! C’est comme cela que Spanx est devenu la base de nos garde-robes. »

BlackStone entre dans la danse

Mais le succès n’est pas immédiat. Le look des sous-vêtements certes confort de mamie n’est pas vendeur… Sara Blakely doit s’accrocher pour convaincre les magasins. Jusqu’à ce que des grands noms l’adopte. La célèbre animatrice de télévision Oprah Winfrey en fait la pub dans son talk-show, même l’ancienne Première Dame, Michelle Obama, avoue porter les « Spanx » avec fierté.Les ventes décollent. Aujourd’hui, Spanx ce sont aussi des pantalons, des vêtements de sport, une gamme pour les hommes.

«Success story»: Sara Blakely, fondatrice de Spanx

De quoi intéresser le fonds BlackStone qui acquiert en octobre une part majoritaire de l’entreprise la valorisant à plus d’un milliard de dollars.

Ann Chung, qui a mené les négociations pour Blakestone, raconte. « Ce que nous avons vu en Spanx, c’est une marque incroyable ! Lorsque Sara et moi étions en discussion, elle nous a révélé que les femmes disent le plus souvent qu’elles sont reconnaissantes que Spanx existe », explique Ann Chung sur CNBC. « Ce lien émotionnel fort, authentique entre une marque et un consommateur est très rare de nos jours. A cela, s’ajoute la croissance exceptionnelle de l’entreprise, l’équipe soudée que Sara a formé autour d’elle. Il y a aussi le lancement des nouveaux produits Spanx et la transformation numérique de l'entreprise… (Le site de vente en ligne spanx.com a connu une croissance énorme et ce bien avant la pandémie, NDLR.) C’est une base solide, à partir de laquelle on peut construire. »

Il aura fallu tout de même vingt ans pour que Sara Blakely lâche du lest… Alors pourquoi maintenant ?

« Cela fait vingt ans que les gens me proposent d’acheter Spanx ou d’investir dans l’entreprise, mais comme j’agis toujours avec mes tripes, je me suis dit que je saurai quand ce sera le bon moment. Je craignais aussi de me tromper dans le choix d'un investisseur.Mais quand j'ai rencontré l’équipe de Blackstone, j'ai constaté que nous étions en phase sur le devenir de la marque, la volonté de contribuer à l'émancipation des femmes avec un personnel entièrement féminin. Cela m'a rassurée pour aborder ce nouveau tournant pour la marque. »

En dehors des affaires, cette mère de quatre enfants, mariée au rappeur et entrepreneur Jesse Itzler, a lancé un fonds de solidarité pour soutenir l’éducation des filles dans le monde et aider les femmes à se lancer dans les affaires.

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