Yvelines. Pour ces hommes à Rambouillet : c'est jamais sans mon kilt
La kilt society de France entend promouvoir le port du kilt. Une tradition celte que l'association veut encourager pour que les porteurs de kilt ne sentent plus seuls.
Par Philippe Cohen Publié le 78actu Voir mon actuUn tartan de coton, un ceinturon et l’étui d’un coutelas dans une chaussette, c’est ainsi vêtu que Didier Combres, un habitant de Rambouillet, circule pour aller prendre son train chaque matin et se rendre au travail. « On est habitués au regard des autres quand on porte le kilt. Mais ce n’est pas un déguisement, c’est une tradition celte », explique Didier qui est tombé dans le bain après un voyage en Écosse. « J’avais ça en moi », déclare celui qui est membre de l’éminente Kilt society de France. Une association française, unique en son genre, qui n’a rien à envier à leurs cousins d’Écosse, ni compatriotes de Bretagne.
L’association des porteurs de kilt a élu domicile à Rambouillet, histoire de garder un ancrage francilien à cette institution atypique et vieille de 15 ans.
Le porter mais avec élégance
« On est une trentaine d’adhérents, mais ils sont des milliers à le porter en France, parfois pour des événements sportifs ou festifs, ou par tradition familiale. L’association est là pour leur dire qu’ils ne sont pas tous seuls », ajoute Christian qui le porte pour rester fidèle à la tradition bretonne. « Dans les carreaux du tartan (étoffe de laine) et sur le ceinturon, il y a les armes de ma famille », explique cet habitué des festivals interceltiques.
« Dessous, il y a l’avenir de l’Ecosse »
Ne rien porter sous le kilt, est-ce toujours vrai ?
Alors ? Vous le portez sans rien ? C’est la question la plus fréquente que l’on pose aux membres de la Kilt society de France. En fonction de l’interlocuteur ou de l’interlocutrice, chacun à sa repartie. Pour Christian, la réponse est « écossaise. Dessous, eh bien, il y a l’avenir de l’Écosse !!! » rétorque-t-il. « Une jeune femme en jupe courte est venue un jour me poser la question à l’oreille. Je lui ai répondu : et vous, vous avez des sous-vêtements ?, lui ai-je demandé. Mais cette question ne se pose pas ! M’a-t-elle répondu. Elle ne se pose pas aussi pour moi, a ajouté Antoine. « Le kilt est une tradition militaire. Les gardes de la Reine le portaient sans rien dessous mais pas les cadets, par décence », explique Christian. « Les trois-quarts portent un caleçon dessous par commodité. Certains un jupon en soi par confort », estime Antoine.L’entrée dans une réunion de porteur de kilt n’impose donc pas de passer sous la glace.
« Ce sont nos racines celtes ! L’alliance militaire de la France avec l’Écosse est la plus ancienne d’Europe », renchérit Didier qui pointe du doigt sa devise gravée à sa ceinture : plutôt la mort, jamais souillés sur le tartan dont est fait son kilt hunting.Si la Bretagne a ses motifs et couleurs qui figurent sur les tartans qui font les kilts, l’association veut démocratiser cette tradition à toute la France en transmettant les valeurs associées aux ports du kilt.
« C’est dans la tête, une certaine élégance, une façon de porter », confie Christian, consultant qui a osé apparaître en kilt pour la présentation d’un power point. Didier le porte en exerçant son métier de décorateur. Pour un autre membre qui travaille dans la Défense, c’est plus compliqué.
« Essayez-le, vous ne pourrez plus vous en passer »
Mais Kilt society de France encourage à élargir le port du kilt au-delà des nombreux rassemblements celtiques au programme de l’année, du Treport aux jardins du Luxembourg en passant par la fête de Thiron-Gardais dans le Perche. C’est l’ambition du nouveau président, Antoine Roque, patron d’une société de nettoyage parisienne. Fan de rugby, il porte le tartan des amis du Stade français. « Il y a aussi le tartan de l’armée de l’air et de l’espace », souligne l’homme qui porte le kilt en hommage à son arrière arrière grand-mère écossaise ! « Et puis essayez-le, vous verrez, on ne peut plus s’en passer, c’est hyper-confortable et cela tient chaud comme dans les highlands », ajoute ce féru d’histoires écossaises.
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